Ne te retourne pas
France : 2009
Titre original : Ne te retourne pas
Réalisateur : Marina De Van
Scénario : Marina De Van
Acteurs : Sophie Marceau, Monica Bellucci, Brigitte Catillon
Distribution : Wild Bunch Distribution
Durée : 1h51
Genre : Thriller
Date de sortie : 3 juin 2009
1/5
Une histoire de transfert, voire de résilience qui porte Sophie-Monica vers un retour dans le passé, dans son passé.
Synopsis : Jeanne, plongée dans l’écriture d’un premier roman, constate des changements mystérieux autour d’elle et voit son corps se transformer… Son entourage ne semble pas s’en apercevoir. Troublée, elle découvre chez sa mère une photographie qui la met sur la trace d’une femme, en Italie. Jeanne, désormais transformée, y trouvera la clef d’un étrange passé…
Psychologie
En proie à des visions, ne se reconnaissant plus dans des lieux familiers, ne reconnaissant plus ses proches (mère, mari, enfants), Jeanne croit devenir folle. Découvrant une vieille photo dans un tiroir chez sa mère, elle part à la recherche de son histoire, de ses racines, sans trop savoir ni ce qu’elle recherche, ni qui elle est.
Sa quête la mène en Italie où elle retisse les liens avec son enfance, la sienne mais aussi celle de Jeanne et de Rosa-Maria .
Enfant adultérine, Rosa-Maria fut adoptée par la famille de Jeanne qui passait toutes ses vacances en Italie. Jeanne la blonde, meurt dans l’accident de voiture lors du retour en France, Rosa-Maria la brune, perd la mémoire, se prend pour Jeanne et est confortée dans cette illusion par sa nouvelle mère.
Il y a là les ferments d’un beau scénario sur les non-dits familiaux, sur les dégâts de ces silences, sur les facultés d’oubli et parfois de résilience qui font que l’être humain échappe à des situations destructrices et reprend sa vie en main, ou croit la reprendre en main un temps en tout cas.
Et psychodrame
Marina De Van a fait le choix d’illustrer la perturbation mentale de Jeanne par une transformation physique pour mieux insister sans doute sur l’appropriation par Rosa-Maria de la personnalité de son amie d’enfance, sa presque sœur Jeanne. Mais jouer ainsi la carte du fantastique pour recréer l’état psychologique de son héroïne est un pari raté.
Le parti-pris est bien maladroit. Il égare le spectateur qui se croit devant un – mauvais – film un peu gore (les transformations du visage, les blessures sur le corps de Jeanne qui deviennent boursouflures géantes.) Bref tout cela n’a guère de sens, le drame intérieur n’en sort pas renforcé (les séances de morphing Sophie-Monica frôlent le ridicule et celles où seul le maquillage traduit la personnalité en miette (un œil Sophie, un œil Monica) sont quasiment pathétiques.
Sophie Marceau et Monica Belluci font certainement ce qu’elles peuvent mais un mauvais rôle reste un mauvais rôle même s’il est joué deux fois…..
Résumé