Max Payne
USA : 2008
Titre original : Max Payne
Réalisateur : John Moore
Scénario : Beau Thorne
Acteurs : Mark Walhberg, Mila Kunis, Amaury Nolasco, Ludacris, Beau Bridges
Production : Twentieth Century Fox
Durée : 1h40
Genre : Action
Date de sortie : 12 Novembre 2008
Réalisation : [rating:2.0]
Scénario : [rating:1.5]
Acteurs : [rating:1.0]
Musique : [rating:1.5]
Globale : [rating:1.5]
Max Payne est à l’origine un jeu vidéo sorti en 2001 et dont la principale caractéristique était la possibilité d’utiliser le Bullet Time : soit un effet de ralenti bien chiadé. Le cinéma aime depuis longtemps massacrer nos jeux vidéos les plus mythiques, de Street Fighter à Far Cry ou encore Resident Evil et Dead or Alive, et peu ont réussi à être convaincants. Que dire de ce Max Payne…
Synopsis : Max Payne est un flic déterminé à retrouver ceux qui ont brutalement assassiné sa famille et son partenaire. Obsédé par sa quête de vengeance, il laisse son enquête l'entrainer dans un voyage cauchemardesque dans les bas-fonds de l'underground new-yorkais. Tandis que le mystère s'épaissit, Max va devoir affronter de puissants ennemis mais aussi ses propres démons. (Allociné)
Soyons clair dès le début, ce Max Payne est une bousasse cosmique, une nullité sans nom et un attentat cinématographique doublé d’une adaptation d’un jeu vidéo mythique complètement raté. Et encore le mot est faible. Tout geek qui se respecte aura au moins une fois dans sa vie tâté du paddle ou de la souris pour jouer à Max Payne. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’était pas un chef d’œuvre mais l’univers et l’intégration du bullet time en ont fait une œuvre singulière. Tout le contraire de ce déchet interplanétaire.
Tout d’abord le « scénario »… Ce dernier ne devait pas contenir plus de pages que le nombre d’expressions de Mark Wahlberg dans le film. L’univers de Max Payne est riche, il était possible d’en faire un grand thriller/polar soutenu par une réflexion sur la vengeance et la nature humaine. Non. On assiste du début à la fin à une vendetta sans but, dénuée de tout intérêt et qui a pour seul objectif de voir Max en mode « bad guy » zigouiller à tout va de méchants messieurs surarmés, sur une histoire cousue de fil blanc.
Les références à la mythologie Scandinave (le jeu ayant été développé par une boite finlandaise) ne sont absolument pas maitrisées et n’ont pour but que d’enrichir les lignes de dialogues. On ne compte pas le nombre de plans et séquences inutiles qui ne sont là seulement pour couvrir le vide abyssal laissé vacant par le scénario, mais également pour montrer l’étendue de la complaisance du réalisateur. Je ne reproche pas à John Moore de s’essayer à certaines choses (de manières mineures hein, ne cherchez pas d’idées sortant de l’ordinaire) ou bien de vouloir nous impressionner, mais de là à nous ponctuer le film de séquences qui n’apportent absolument rien à l’histoire ainsi qu’aux personnages, WTF ?! Où est donc l’intérêt à part satisfaire le geek pré-pubère s’extasiant devant des nanars incommensurables du calibre d’Alien Vs Predator ? Il n’y a absolument rien à sauver de ce côté, d’autant plus que les références au jeu vidéo sont pauvres et franchement obsolètes. Le but n’étant pas d’imager le jeu de base en une compilation de références pour en faire un film, mais un minimum de respect vis-à-vis de l’œuvre originelle n’aurait pas été de trop.
La réalisation et la mise en scène sont pauvres et d’un classique assourdissant pour un film de ce genre. A deux-trois plans potables près, le film est un naufrage absolu. Aucune prise de risque, des guns fight vus et archi revus n’atteignant pas la moitié de l’intensité de celle du jeu. Ce n’est pas médiocre non plus, mais si déjà on s’appuie sur un scénario aussi épais que celui d’Unstoppable, autant miser sur un minimum de créativité visuelle. Mais non.
Le casting regroupe une belle brochette d’has been et semble souffrir d’un syndrome de kékéitude. Qu’Amaury Velasco soit dans le film peut encore passer, mais que Ludacris continue son bout de chemin dans le cinéma… stop, vraiment. Mila Kunis n’est absolument pas crédible avec une arme, Beau Bridges en rajoute des tonnes et Mark Walhberg (Lovely Bones, Very Bad Cops) nous fait une compilation des meilleures expressions de la colère revues et corrigées par Seagal et Statham, en se cantonnant au registre du bad cops vraiment pas content du début à la fin.
Résumé :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OSa8JpwrIdo[/youtube]
