L’événement cinéma de la semaine est la reprise d’un monument du cinéma d’horreur : Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper. Côté actualités, de l’excellent cinéma de divertissement cette semaine avec la comédie culinaire #Chef de et avec Jon Favreau et le film de vengeance brutale et décalée John Wick de David Leitch et Chad Stahelski avec Keanu Reeves dans le rôle-titre. John Leguizamo est présent dans les deux films, ses meilleurs choix de carrière depuis longtemps ! Les artisans auxquels on a parfois cru déçoivent grandement, Phillip Noyce avec The Giver et Roger Donaldson avec The November Man. Il est loin le temps de Calme blanc pour le premier et de Sens unique pour le deuxième.
Massacre à la tronçonneuse (Etats-Unis, Horreur, 1h23, 1974) (5/5) : le chef d’oeuvre de Tobe Hooper fête son quarantième anniversaire et ressort dans une version restaurée numérique. Toujours aussi glaçant et sec. Avec une pensée pour l’héroïne Marilyn Burns décédée cette année.
John Wick de David Leitch et Chad Stahelski avec Keanu Reeves (4/5) (critique)
#Chef de Jon Favreau (4/5) (critique)
Fils de de HPG (France, Comédie, 1h10min) (3/5), entre fiction et documentaire, HPG se met en scène avec sa compagne et son jeune enfant, entre vie de famille et vie d’acteur-réalisateur porno qui essaie toujours de devenir un cinéaste traditionnel en menant une vie de papa normal ou presque. C’est du cinéma singulier, très très drôle, HPG, acteur quasi hilarant dans sa façon de fuir ses responsabilités et de mentir comme un sale (gentil) gosse, suit sa route qui l’emporte vers le cinéma d’auteur et cela lui réussit plutôt bien. Avec des apparitions dans leurs propres rôles (relativement) de Izia Higelin, amusée et amusante, de Christophe dont les échanges avec HPG sont un joli moment de cinéma et de musique et de deux complices-victimes d’un tournage qui s’interrompt soudain, Karina Testa et Ludovic Berthillot, ce dernier finissant comme élément de décor d’un tournage de film X !
Vie sauvage de Cédric Kahn (France, Drame, 1h46) (3/5) qui comme La belle vie de Jean Denizot est inspiré par l’affaire Xavier Fortin parti en cavale avec ses deux fils de 6 ans et de 7 ans ½. (critique)
Canailles Connection de Reshef Levi (Israël, Comédie, 1h48min) (2,5/5) sympathique comédie qui manque de rythme et d’enjeux maîtrisés (le casse est terriblement amateur, le décor de la banque ressemble un peu trop à du contreplaqué). Avec une bonne distribution dont Sasson Gabai en grand-père braqueur, Moni Moshonov et Patrick Stewart en acteur shakespearien raté, un rôle de composition pour le professeur Xavier.
http://youtu.be/-F8-3OZ6-dM
Felicidad ( (2/5
A 41 ans, le réalisateur argentin Daniel Burman signe avec Felicidad son 9ème long métrage. Peut-être du fait de ses origines juives, on dit parfois de lui qu’il est le Woody Allen argentin. Mais de quel Woody Allen, s’agit-il, celui de la première moitié de carrière, si brillant, si drôle, ou le Woody Allen actuel, monsieur « un film chaque année », le plus souvent décevant ? Décevant. Oui, c’est bien le mot qui convient pour qualifier cette comédie romantique assez poussive qui nous parle de ce que représente une amitié profonde entre deux hommes et reprend le thème usé jusqu’à la corde de la naissance d’une relation entre un homme et une femme que tout sépare au départ. Même le début du film, qui pourrait faire penser à du Tati, est très très loin du modèle ! (Jean-Jacques Corrio)
The Giver de Phillip Noyce (Etats-Unis, Fantastique, 1h37) (1,5/5), énième dystopie adolescente qui ressemble beaucoup trop à Divergente jusqu’à l’annonce en public prédestiné du rôle des jeunes dans une société futuriste inquiétante, mais pas trop quand même, il ne faudrait pas faire peur aux petiots. Le passage du noir et blanc à la couleur a un effet Pleasantville mais tout cela est une nouvelle fois sans grand intérêt. Les oscarisés Jeff Bridges et Meryl Streep alias le mentor et la méchante cachetonnent même si leurs prestations ne sont pas honteuses. Malgré ses limites, Le Labyrinthe est plus satisfaisant…
The November Man de Roger Donaldson (Etats-Unis, Espionnage, 1h48) (1,5/5), film d’espionnage neurasthénique d’après le personnage créé par Bill Granger. On est loin de John Le Carré ou de Jason Bourne avec ce nouveau héros que Pierce Brosnan, acteur principal et producteur espère voir récurrent comme pour se remettre d’avoir perdu James Bond. Un deuxième épisode est déjà en préparation, pas certain que cela aille jusqu’au bout s’il est aussi peu inspiré dans l’écriture et la mise en scène. Olga Kurylenko, ex James Bond Girl, est l’autre interprète principale.
Les autres sorties par ordre alphabétique :
Chemin de croix de Dietrich Brüggemann (Allemagne, Drame, 1h50min)
Maria, 14 ans, vit dans une famille catholique fondamentaliste. A la maison comme à l’école, son quotidien est régi par les préceptes religieux. Entièrement dévouée à Dieu, elle n’a qu’un rêve : devenir une sainte. Suivant l’exemple de Jésus, elle entame son propre chemin de croix dont rien ni personne ne peut la détourner.
Et (beaucoup) plus si affinités de Michael Dowse (Etats-Unis, Comédie romantique, 1h42min) avec Daniel Radcliffe et Zoe Kazan
En se rendant à une soirée organisée par son meilleur ami, Wallace ne se doute pas qu’une rencontre va bouleverser sa vie. Son attirance pour Chantry a tout du coup de foudre. Une complicité immédiate s’installe avec cette jeune femme pétillante et à l’humour ravageur.
Fidaï de Damien Ounouri (France, Documentaire, 1h22min)
Mohamed El Hadi Benadouda, le grand oncle du réalisateur, est un ancien vétéran de la guerre d’indépendance algérienne. Il parle de ses années de combat au sein du FLN (Front de Libération National).
Fièvres de Hicham Ayouch (France, Drame, 1h30min) avec notamment Slimane Dazi
Déterminé, Benjamin décide à 13 ans d’aller vivre chez son père qu’il ne connaît pas. Benjamin veut grandir. Vite. Karim, son père, habite toujours chez ses parents et se laisse porter par la vie. Il se retrouve démuni face à cet adolescent insolent et impulsif qui va violemment bouleverser leur vie, dans ce quartier aux multiples visages.
Les Filles d’Eve et du Serpent de Denys Maury (France, Documentaire, 1h18min) avec Ludovic Berthillot et Brigitte Lahaie
La troupe de théâtre « Les Filles d’Eve et du Serpent » débarque à Avignon et ébranle les règles de la bienséance avec ses trois spectacles érotiques interprétés au Festival d’Avignon en juillet 2012.
Gimme Shelter de Ron Krauss (Etats-Unis, Drame, 1h41min) avec Vanessa Hudgens, Rosario Dawson et Brendan Fraser
Apple, une jeune adolescente de 16 ans, s’enfuit de chez sa mère toxicomane pour se lancer à la recherche de son père qu’elle n’a jamais vu.
Que ta joie demeure de Denis Côté (Canada, Documentaire, 1h10min)
Exploration libre des énergies et des rituels trouvés sur des lieux de travail divers. D’un ouvrier à l’’autre, d’une machine à la prochaine ; de ces mains, ces visages, ces pauses, ces efforts, que peut-on établir comme dialogue absurde et abstrait entre l’’homme et son besoin de travailler ?
Autres reprises : Videodrome de David Cronenberg (Canada, Fantastique, 1h28, 1984) avec James Woods et Deborah Harry et Quelques jours de la vie d’Oblomov de Nikita Mikhalkov (Russie, Drame, 2h18, 1979) d’après le roman de Gontacharov
