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Doucement mais sûrement, bref avec une certaine sérénité, la trève estivale montre le bout de son nez. Pendant les quatre semaines à venir, il ne se passera pas grand-chose ni en France, ni dans ses salles obscures. En dépit de l’instabilité politique et de l’euphorie un peu forcée autour des Jeux olympiques à Paris, nos chers compatriotes se serviront surtout du creux de l’été pour marquer une pause. Et ils ont tout à fait raison de le faire. Néanmoins, cette semaine de la mi-juillet est certes un peu avare en termes du nombre de nouveaux films à l’affiche dès aujourd’hui. Pourtant, nous n’y avons détecté aucun déchet cinématographique à rejeter d’office. Entre comédies françaises et film de genre venu d’un peu partout dans le monde, il y a en effet amplement de quoi se faire de manière détendue une toile dans les cinémas copieusement climatisées de l’Hexagone.
Comme ce fut déjà le cas la semaine dernière, ce sont une fois de plus les films associés de près ou de loin au genre policier qui nous intriguent le plus à partir de ce mercredi.
Car nos trois coups de cœur hebdomadaires flirtent à tour de rôle et de façon variée avec le crime. Côté criminels dans le deuxième long-métrage du tandem Caroline Poggi et Jonathan Vinel, cinq ans après Jessica Forever, qui porte le titre un brin sauvage Eat the Night, présenté à la dernière Quinzaine des cinéastes cannoise, ainsi que dans le thriller espagnol Dos madres de Victor Iriarte qui était passé par la case du Festival de Venise l’été dernier. Puis côté flic, avec le film indien Santosh de Sandhya Suri, lui aussi remarqué au Festival de Cannes au mois de mai, cette fois dans la section Un certain regard. Comme quoi les vaillants distributeurs français nous aménagent quand même quelques propositions d’un cinéma de qualité en plein été !
Le film le mieux placé cette semaine pour faire le lien entre le polar sombre et la comédie légère, voire superficielle, nous paraît être la farce britannique Dîner à l’anglaise de Matt Winn, dans laquelle deux couples d’amis tentent de cacher un malheureux événement survenu au cours d’un dîner. Sinon, vous avez droit à deux policiers supplémentaires venus de France pour Karmapolice de Julien Paolini et de Hong Kong pour Mad Fate de Soi Cheang et de deux comédies françaises parfaitement calées sur le manque de prétention saisonnier par le biais de Le Larbin de Alexandre Charlot et Franck Magnier et Presque légal de Max Mauroux. Sans oublier le blockbuster hollywoodien de la semaine, une suite tardive au fort potentiel d’essoufflement précoce de Twister de Jan De Bont, le film catastrophe avec Helen Hunt et Bill Paxton qui avait étonnamment bien marché … en l’été 1996.
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Dîner à l’anglaise de Matt Winn (Royaume-Uni, Comédie, 1h30, distribué sur 140 copies) avec Shirley Henderson, Rufus Sewell et Olivia Williams
Dos madres de Victor Iriarte (Espagne, Drame, 1h45) avec Ana Torrent, Lola Dueñas et Manuel Egozkue
Eat the Night de Caroline Poggi et Jonathan Vinel (France, Drame, 1h47, distribué sur 60 copies) avec Théo Cholbi, Lila Gueneau et Erwan Kepoa Falé
Karmapolice de Julien Paolini (France, Policier, 1h20) avec Syrus Shahidi, Alexis Manenti et Karidja Touré (critique)
Le Larbin de Alexandre Charlot et Franck Magnier (France, Comédie, 1h49, distribué sur 487 copies) avec Audran Cattin, Kad Merad et Clovis Cornillac
Mad Fate de Soi Cheang (Chine, Thriller, 1h49) avec Ka Tung Lam, Lok Man Yeung et Ng Wing Sze
Presque légal de Max Mauroux (France, Comédie, 1h22, distribué sur 280 copies) avec Marley Duboscq, Léo Castell et Marie-Anne Chazel
Santosh de Sandhya Suri (Royaume-Uni, Policier, 2h08) avec Shahana Goswami, Sunita Rajwar et Nawal Shukla (critique)
Les Tricheurs de Louis Godbout (Canada, Comédie, 1h30, distribué sur 1 copie) avec Christine Beaulieu, Benoît Gouin et Steve Laplante
Twisters de Lee Isaac Chung (États-Unis, Action, 2h02, distribué sur 693 copies) avec Daisy Edgar-Jones, Glen Powell et Anthony Ramos
Reprises
Les Chariots de feu (1981) de Hugh Hudson (Royaume-Uni, Drame sportif, 2h05) avec Nicholas Farrell, Nigel Havers et Ian Charleson
Les Tsiganes montent au ciel (1976) de Emil Loteanu (Union Soviétique, Drame, 1h41) avec Grigori Grigoriu, Svetlana Toma et Barasbi Mulayev
