Sorties de la semaine

Les sorties du 13 juillet 2016

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13 juillet 2016

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Allez ouste, tout le monde descend ! C’est l’été, le vrai, avec le grand trou estival annuel, entre les deux jours fériés du 14 juillet et du 15 août, qui voit les touristes débarquer à Paris et les Parisiens se réfugier en province ou se battre avec les transports et les administrations qui tourneront au ralenti. Le programme des sorties cinéma reflète tant soit peu cette torpeur due aux grandes chaleurs – redoutées ou réellement subies – puisque les films qui sortent cette semaine se démarquent presque tous par une certaine légèreté. En parlant de légèreté, nous avons un peu trop superficiellement survolé mercredi dernier la critique de Truman de notre cher confrère Jean-Jacques, qui portait ce film espagnol de Cesc Gay aux nues. Avec toutes nos excuses pour ce retard, nous vous le conseillons donc chaudement, à la limite plus que les films de cette semaine-ci, plaisants et anodins à la fois.

Le plus sympathique sur le papier nous paraît le très belge La Vie est belge de Vincent Bal, une comédie musicale qui traite de l’éternelle rivalité entre Flamands et Wallons sur fond d’une compétition de fanfares. Les grosses sorties de la semaine ne se montrent point plus substantielles, avec un cinquième opus de l’univers de L’Âge de glace côté américain et une reprise partielle de l’équipe de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? dans Débarquement immédiat de Philippe De Chauveron côté français. Les autres films américains surfent soit sur la vague des attentats terroristes dans Bastille day de James Watkins avec un Idris Elba visiblement furax de ne pas avoir décroché le rôle de James Bond, soit sur celle de Marguerite, puisque Meryl Streep interprète dans Florence Foster Jenkins de Stephen Frears le même type de rôle que la césarisée Catherine Front dans le film de Xavier Giannoli l’année passée. Enfin, le seul et uniquement film de la semaine à ne pas du tout verser dans la rigolade est le rigoureux Léa de Marco Tullio Giordana sur le calvaire d’une épouse et mère à l’ombre de la mafia.

Parmi les reprises, signalons tout d’abord l’hommage que rend la superbe salle du Max Linder à Paris cette semaine au récemment disparu Michael Cimino, en projetant une fois par jour ses films phares Voyage au bout de l’enfer et La Porte du paradis. Les six reprises officielles se distinguent, elles aussi, par leur qualité, puisque l’on peut y croiser la fantaisie dépourvue de restrictions temporelles d’un Jacques Rivette pour Céline et Julie vont en bateau, l’humour français à la bonne franquette qui avait permis à La Grande vadrouille de Gérard Oury d’être le plus grand succès au box-office national pendant plus de trente ans, deux raretés venues de Cuba pour Mémoires du sous-développement de Tomas Gutierrez Alea et de l’Angleterre pour La Panthère noire de Ian Merrick, les débuts plus que prometteurs de Marco Bellocchio à travers Les Poings dans les poches et enfin la dernière réalisation intimiste de David Lean, le doux-amer Vacances à Venise, avant qu’il n’attrape la folie des grandeurs.

L’Âge de glace Les Lois de l’univers de Mike Thurmeier (Etats-Unis, Animation, 1h40)

Bastille day de James Watkins (Etats-Unis, Action, 1h30) avec Idris Elba, Richard Madden et Charlotte Le Bon

Débarquement immédiat de Philippe De Chauveron (France, Comédie, 1h31, distribué sur 527 copies) avec Ary Abittan, Medi Sadoun et Cyril Lecomte

Florence Foster Jenkins de Stephen Frears (Etats-Unis, Comédie dramatique, 1h50, distribué sur 176 copies) avec Meryl Streep, Hugh Grant et Rebecca Ferguson

Juillet août de Diastème (France, Comédie dramatique, 1h36, distribué sur 130 copies) avec Patrick Chesnais, Pascale Arbillot et Thierry Godard

Léa de Marco Tullio Giordana (Italie, Drame, 1h35, distribué sur 42 copies) avec Vanessa Scalera, Alessio Pratico et Linda Caridi

L’Olivier de Iciar Bollain (Espagne, Comédie dramatique, 1h38, distribué sur 58 copies) avec Anna Castillo, Javier Gutierrez et Pep Ambros

Sparrows de Runar Runarsson (Islande, Drame, 1h39, distribué sur 30 copies) avec Atli Oskar Fjalarsson, Ingvar Eggert Sigurdsson et Nanna Kristin Magnusdottir