Cette semaine, c’est le cinéma français qui est à l’honneur : un nouveau film pour Christian « elle est immonde » Vincent et pour Stéphane Brizé, deux valeurs sûres de notre cinéma, et un premier long métrage d’Elie Wajeman, un jeune réalisateur particulièrement prometteur. Cela étant, on devrait également trouver du bon cinéma dans d’autres pays, en Egypte, par exemple, ou aux Etats-Unis ou ailleurs …
Premier film très réussi du français Elie Wajeman : Alyah, avec Pio Marmaï et Cedric Kahn, est un film particulièrement bien maîtrisé, à la frontière entre plusieurs genres. Un réalisateur à suivre ! Il fallait retourner 7 ans en arrière pour retrouver le dernier film de Christian Vincent, le décevant Quatre étoiles. Il revient en force, accompagné de Catherine Frot et d’un jeune débutant, Jean d’Ormesson, avec Les Saveurs du Palais. En 4 long métrages, Stéphane Brizé s’est affirmé comme l’un des réalisateurs français les plus talentueux de sa génération : il serait étonnant que l’on puisse être déçu par Quelques heures de printemps, d’autant plus qu’on y retrouve Vincent Lindon, Hélène Vincent et Emmanuelle Seignier.
Scénariste des trois premiers épisodes de la saga Jason Bourne, Tony Gilroy a, cette fois ci, non seulement écrit un scénario original pour Jason Bourne : l’héritage (en collaboration avec son frère Dan) mais il également réalisé le film. Par ailleurs, exit Jason Bourne et Matt Damon, bienvenue à Aaron Cross et Jeremy Renner. Robot and Frank, primé à Sundance et film d’ouverture à Deauville 2012, est le premier long métrage de l’américain Jake Schreier. Pour ce film où l’on retrouve Frank Langella, James Marsden, Liv Tyler et Susan Sarandon, le réalisateur a demandé au groupe dont il fut le clavier, Francis & The Lights, de composer la musique. Née en Corée, élevée à Los Angeles, So Yong Kim nous propose For Ellen, son 3ème long métrage, le premier qui soit 100 % US.
Cinéaste égyptien connu pour ses films de fiction proches de la réalité, Yousri Nasrallah nous avait laissés il y a 3 ans avec l’excellent Femmes du Caire, suivi d’un épisode du film collectif 18 jours, intitulé Intérieur/Extérieur. Après la bataille lui permet de poursuivre son étude de la révolution égyptienne, cette fois ci sur la durée d’un long métrage. Avec The Big Year, David Frankel, le réalisateur de Le Diable s’habille en Prada, s’intéresse cette fois ci à une compétition ornithologique : qui, de Steve Martin, Jack Black ou Owen Wilson, arrivera à repérer le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux ainsi que le plus rare dans le cadre d’un concours ? Passant de Haneke à Hong Sang-soo en passant par Marc Fitoussi, Isabelle Huppert est cette fois ci la vedette de Captive, le nouveau film du philippin Brillante Mendoza. Connu pour ses court-métrages expérimentaux, Calvin Reeder réalise son premier long métrage avec The Oregonian, un film d’épouvante.
Dans son documentaire Le sommeil d’or, le franco-cambodgien Davy Chou évoque l’âge d’or du cinéma cambodgien, entre 1960 et 1975, en s’efforçant de faire revivre des films qui ont presque tous disparu. Teodora pêcheresse est un documentaire franco-roumain réalisé par Anca Hirte et consacré aux « petites mères » du monastère de Varatec : 450 fiancées et épouses du Christ, vivant en communauté. Rude Boy Story est un documentaire réalisé par Kamir Meridja et consacré au groupe de reggae français Dub Inc.
25 ans après sa sortie, Dirty Dancing retrouve les écrans hexagonaux. Quant au film d’animation La Ferme des animaux, il n’aura fallu attendre que 19 ans. Une semaine après la reprise de Ecrit sur du vent et en attendant Le temps d’aimer et le temps de mourir la semaine prochaine, nouvelle sortie pour un mélodrame de Douglas Sirk : Mirage de la vie, film de 1959, avec Lana Turner, Juanita Moore et John Gavin.
Critique Jason Bourne: l’héritage
Critique Les Saveurs du Palais