Voici la liste des personnalités du cinéma qui célébreront un anniversaire important pendant cette semaine, entre le 11 et le 17 juillet 2016 :
Le lundi 11 juillet
Tab Hunter (85 ans) : si le parcours professionnel de cet acteur américain se résumait à ses films des années 1950, quand il était l’un des jeunes premiers les plus populaires de la Warner Bros., nous ne l’aurions pas forcément inclus dans cette chronique de célébrités à la gloire plus ou moins durable. Car qui se souvient encore de nos jours de sa contribution à Haines de Joseph Losey, L’Île du désir et Collines brûlantes de Stuart Heisler, Tempête sur le Texas de Ray Nazarro, Le Trésor de Kalifa et Retour à l’île au trésor de E.A. Dupont, Le Cri de la victoire de Raoul Walsh, Le Renard des océans de John Farrow, Tête brûlée de David Butler, Le Salaire de la violence de Phil Karlson, Escadrille Lafayette de William A. Wellman, Cette satanée Lola de George Abbott et Stanley Donen, Ceux de Cordura de Robert Rossen, Une espèce de garce de Sidney Lumet et Mon séducteur de père de George Seaton ? Le reste de sa carrière n’a guère été plus brillant, puisqu’il était par la suite à l’affiche de films tels que La Flèche d’or de Antonio Margheriti, Commando Bikini de Anthony Carras, Les Dompteurs du Pacifique de Don Taylor, Le Cher disparu de Tony Richardson, La Vengeance est mon pardon de Roberto Mauri, Le Pont sur l’Elbe de Leon Klimowsky, Echec international de Giuseppe Rosati, Juge et hors la loi de John Huston et Won Ton Ton Le chien qui sauva Hollywood de Michael Winner. Or, sa filmographie a pris un bref tournant plus inattendu à partir des années ’80, grâce aux irrévérencieux Polyester de John Waters et Lust in the Dust de Paul Bartel, ainsi que dans une moindre mesure Grease 2 de Patricia Birch. Il aura cependant fallu une vingtaine d’années supplémentaires, avant que Tab Hunter ne fasse son coming out en bonne et due forme en 2005 par le biais de son autobiographie. Depuis, il est intervenu dans des documentaires comme I am Divine et Tab Hunter Confidential de Jeffrey Schwarz qui tiennent compte du climat fortement homophobe dans la société américaine pendant pratiquement toute la durée de sa carrière.
Sela Ward (60 ans) : cette actrice américaine est essentiellement abonnée aux rôles d’épouses qui souffrent en silence. Tandis que ses plus grands succès ont eu lieu à la télévision, notamment la série « Les Sœurs Reed » pendant la première moitié des années ’90 et plus récemment « Dr. House » et « Les Experts : Manhattan », elle compte à son actif côté cinéma des films aussi divers que L’Homme à femmes de Blake Edwards, Rex le magnifique de Hugh Wilson, Rien en commun et Just married ou presque de Garry Marshall, La Joyeuse revenante de Frank Perry, Le Fugitif et Coast guards de Andrew Davis, Président ? Vous avez dit président ? de Peter Segal, Studio 54 de Mark Christopher, Le Jour d’après et Independence Day Resurgence – qui sortira en France neuf jours après son anniversaire – de Roland Emmerich, Dirty Dancing Havana Nights de Guy Ferland, Le Beau-père de Nelson McCormick et Gone girl de David Fincher. Elle a gagné deux Emmies et un Golden Globe pour ses interprétations dans les séries « Les Sœurs Reed » et « Deuxième chance ».
Robin Renucci (60 ans) : encore un acteur français qui est de nos jours principalement connu pour un rôle majeur dans une série à succès, en l’occurrence celui de Daniel Larcher dans les six saisons de la série de France 3 « Un village français », mais qui avait auparavant une carrière cinématographique des plus respectables. Il a ainsi tourné pour Michel Deville (Eaux profondes et La Petite bande), Christian De Chalonge (Les 40èmes rugissants), Robert Hossein (Les Misérables), Diane Kurys (Coup de foudre et Les Enfants du siècle), Laurent Heynemann (Stella et Faux et usage de faux), José Pinheiro (Les Mots pour le dire), Alain Corneau (Fort Saganne), Jean-Charles Tacchella (Escalier C et Dames galantes), Aline Issermann (L’Amant magnifique), Claude Chabrol (Masques et L’Ivresse du pouvoir), Philippe Le Guay (Les Deux Fragonard), Axel Corti (La Putain du roi), Maurice Dugowson (La Poudre aux yeux), René Féret (Les Frères Gravet), Istvan Szabo (Taking sides Le cas Furtwängler), Bernardo Bertolucci (Innocents), Jean-Pierre Mocky (Le Furet et Colère) et Jean-Paul Salomé (Arsène Lupin et Les Femmes de l’ombre). Il a été nommé au César du Meilleur acteur en 1986 pour Escalier C.
Elina Löwensohn (50 ans) : cette actrice roumaine avait habité avec son charme à la fois étrange et fascinant les premiers films de Hal Hartley, comme Simple men, Amateur et Flirt. Par la suite, elle avait élargi son horizon en participant entre autres à La Liste de Schindler de Steven Spielberg – Oscar du Meilleur Film en 1994 –, Nadja de Michael Almereyda, Basquiat de Julian Schnabel, Mauvais genre de Laurent Bénégui, Le Silence de Rak de Christophe Loizillon, Sombre de Philippe Grandrieux, La Sagesse des crocodiles de Po Chih Leong, Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet, Dark water de Walter Salles, Orlando Vargas de Juan Pittaluga, Doo wop de David Lanzmann, Le Concile de Pierre de Guillaume Nicloux, De la guerre de Bertrand Bonello, Romaine par moins 30 de Agnès Obadia, Lourdes de Jessica Hausner, Vénus noire de Abdellatif Kechiche, La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli, La Chambre interdite de Guy Maddin, Peur de rien de Danielle Arbid et Suite armoricaine de Pascale Breton. Elle a été nommée à l’Independent Spirit Award de la Meilleure actrice en 1996 pour Nadja.
Le mardi 12 juillet
Brian Grazer (65 ans) : derrière le physique de ‘68ard passablement illuminé de ce producteur américain se cache en fait un des hommes les plus puissants de Hollywood ! L’anecdote qui le prouve a eu lieu fin 2011, lorsque l’Académie du cinéma américain cherchait désespérément un remplaçant pour produire la 84ème cérémonie des Oscars, après que Brett Ratner lui avait fait faux bond. L’homme de la situation a été Grazer, qui est sinon connu dans le monde du cinéma comme associé de longue date du réalisateur Ron Howard. Il a ainsi produit 21 de ses films : Les Croque-morts en folie, Splash, Portrait craché d’une famille modèle, Backdraft, Horizons lointains, Le Journal, Apollo 13, La Rançon, En direct sur EdTV, Le Grinch, Un homme d’exception, Les Disparues, De l’ombre à la lumière, Da Vinci code, Frost/Nixon L’Heure de vérité, Anges et démons, Le Dilemme, Rush, le documentaire Made in America, Au cœur de l’océan et Inferno qui sortira au mois de novembre. En dehors de cette collaboration privilégiée, on lui doit également Real genius de Martha Coolidge, Drôles d’espions de John Landis, Cry-Baby de John Waters, Un flic à la maternelle de Ivan Reitman, Les Doors de Oliver Stone, My girl et My girl 2 de Howard Zieff, Fais comme chez toi et Bowfinger Roi d’Hollywood de Frank Oz, Boomerang de Reginald Hudlin, Le Concierge du Bradbury de Barry Sonnenfeld, Les Héritiers affamés et Sergent Bilko de Jonathan Lynn, Fear et L’Héritage de la haine de James Foley, Le Professeur foldingue et Menteur menteur de Tom Shadyac, Code Mercury de Harold Becker, Psycho et Restless de Gus Van Sant, Perpète de Ted Demme, La Famille Foldingue de Peter Segal, 8 mile de Curtis Hanson, Intolérable cruauté des frères Coen, Flight plan de Robert Schwentke, Braqueurs amateurs de Dean Parisot, Inside man L’Homme de l’intérieur de Spike Lee, American gangster et Robin des Bois de Ridley Scott, L’Echange et J. Edgar de Clint Eastwood, Cowboys et envahisseurs de Jon Favreau, Le Casse de Central Park de Brett Ratner, Get on up de Tate Taylor, The Good lie de Philippe Falardeau, le documentaire Prophet’s prey de Amy Berg et Rock the Kasbah de Barry Levinson, Enfin, la télévision est tout autant un domaine de choix pour Brian Grazer, puisqu’il a signé responsable des séries à succès « De la terre à la lune », « 24 heures chrono », « Friday Night Lights », « Arrested development Les nouveaux pauvres » et « Curious George ». Brian Grazer a été nommé à quatre reprises à l’Oscar, pour le Meilleur scénario original pour Splash, ainsi que dans la catégorie du Meilleur Film pour Apollo 13, Un homme d’exception – Oscar du Meilleur Film en 2002 – et Frost/Nixon L’Heure de vérité. Pour son travail à la télévision, il a été nommé douze fois à l’Emmy et l’a gagné à trois reprises. Le Festival de Deauville lui avait rendu hommage en 2014.
Le mercredi 13 juillet
Robert Forster (75 ans) : de toutes les résurrections de carrière – aussi éphémères soient-elles en fin de compte – pour lesquelles nous ne remercierons jamais assez Quentin Tarantino, celle de cet acteur américain dans Jackie Brown est sans doute la plus belle ! Son rôle de Max Cherry est peut-être ce que l’univers du réalisateur a produit de plus réfléchi et nostalgique. Il y a longtemps, entre la fin des années ’60 et le début des années ’80 Forster était la vedette de films de genre tels que Reflets dans un œil d’or de John Huston, L’Homme sauvage de Robert Mulligan, Justine de George Cukor, Medium cool de Haskell Wexler, Don Angelo est mort de Richard Fleischer, Les Risque-tout de Mark L. Lester, Avalanche de Corey Allen, Le Trou noir de Gary Nelson, L’Incroyable alligator de Lewis Teague, Vigilante Justice sans sommation de William Lustig, Delta force de Menahem Golan et La Baie d’émeraude de Jess Franco. Puis vint une longue traversée du désert jusqu’à Jackie Brown, suivie par des seconds rôles dans Psycho de Gus Van Sant, Fous d’Irène des frères Farrelly, Supernova de Thomas Lee, Mulholland Drive de David Lynch, Human nature de Michel Gondry, Confidence de James Foley, Charlie’s Angels Les Anges se déchaînent de McG, Firewall de Richard Loncraine, Slevin de Paul McGuigan, Cleaner de Renny Harlin, Hanté par ses ex de Mark Waters, The Descendants de Alexander Payne, La Chute de la Maison Blanche de Antoine Fuqua et La Chute de Londres de Babak Najafi. Il a été nommé à l’Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle en 1998 pour Jackie Brown et au prix de la Screen Actors Guild en tant que membre du Meilleur ensemble en 2012 pour The Descendants.
Jacques Perrin (75 ans) : cet acteur, producteur et réalisateur français est notre idole, pour avoir mené en toute modestie une carrière exemplaire pendant près de soixante ans ! Commençons par son parcours d’acteur, qui l’a vu transiter du statut de jeune premier craquant dans les années ’60 à celui d’acteur confirmé au fil des décennies suivantes. Après ses débuts dans Les Tricheurs de Marcel Carné, La Vérité de Henri-Georges Clouzot, La Fille à la valise et Journal intime de Valerio Zurlini, Les Croulants se portent bien de Jean Boyer, Le Procès des doges de Duccio Tessari, La Corruption de Mauro Bolognini, La 317ème section de Pierre Schoendoerffer, Compartiment tueurs, Un homme de trop et Z de Costa-Gavras, Le Chevalier de la rose rouge de Steno, La Ligne de démarcation de Claude Chabrol, Les Demoiselles de Rochefort et Peau d’âne de Jacques Demy, L’Horizon de Jacques Rouffio, Le Grand dadais de Pierre Granier-Deferre, La Petite vertu de Serge Korber, L’Ecume des jours de Charles Belmont, Vivre la nuit de Marcel Camus, L’Américain de Marcel Bozzuffi et L’Invitée de Vittorio De Sica, il enchaîne donc avec des personnages plus matures dans Blanche de Walerian Borowczyk, L’Etrangleur de Paul Vecchiali, Section spéciale de Costa-Gavras, Le Désert des Tartares de Valerio Zurlini, Le Crabe-tambour, L’Honneur d’un capitaine et Là-haut Un roi au-dessus des nuages de Pierre Schoendoerffer, La Part du feu de Etienne Périer, La Légion saute sur Kolwezi de Raoul Coutard, Une robe noire pour un tueur de José Giovanni, Les 40èmes rugissants de Christian De Chalonge, Le Juge de Philippe Lefebvre, L’Année des méduses de Christopher Frank, Paroles et musique de Elie Chouraqui, Parole de flic de José Pinheiro, Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore, Vanille fraise de Gérard Oury, L’Ombre de Claude Goretta, Montparnasse Pondichéry de Yves Robert, Scènes de crime de Frédéric Schoendoerffer, Le Pacte des loups de Christophe Gans, Les Choristes de Christophe Barratier, Le Petit lieutenant de Xavier Beauvois et L’Enfer de Danis Tanovic. Dès le début des années ’70, il agit également en tant que producteur de films aussi mémorables que Z – Oscar du Meilleur Film étranger en 1970 – et Etat de siège de Costa-Gavras, L’Etrangleur de Paul Vecchiali, La Victoire en chantant de Jean-Jacques Annaud – Oscar du Meilleur Film étranger en 1977 – , Le Désert des Tartares de Valerio Zurlini, Le Peuple singe de Gérard Vienne, Hors la vie de Maroun Bagdadi, Guelwaar de Ousmane Sembene, Himalaya L’Enfance d’un chef de Eric Valli, La Vie comme elle va de Jean-Henri Meunier, Les Choristes, Faubourg 36 et L’Outsider de Christophe Barratier, Microcosmos Le Peuple de l’herbe de Claude Nuridsany et Marie Perennou, Héros fragiles de Emilio Pacull, Modern love de Stéphane Kazandjian, Tabarly de Pierre Marcel et Le Bel âge de Laurent Perreau. Il a prolongé sa passion pour le documentaire en en réalisant quelques uns : Le Peuple migrateur, L’Empire du milieu du sud, Océans et Les Saisons, sorti au mois de janvier. Jacques Perrin a été nommé deux fois à l’Oscar, comme producteur du Meilleur Film Z en 1970 et pour le Meilleur documentaire Le Peuple migrateur trente-trois ans plus tard. Il a été nommé deux fois au César du Meilleur documentaire, pour Le Peuple migrateur en 2002 et pour Océans en 2011 et l’avait gagné pour ce dernier. Il est le lauréat de la Coupe Volpi du Meilleur acteur au Festival de Venise en 1966 pour La busca de Angelino Fons et Un homme à moitié de Vittorio De Seta. Il est le frère de l’attachée de presse Eva Simonet et l’oncle du réalisateur Christophe Barratier.
Cheech Marin (70 ans) : Cheech et Chong, c’est tout un pan de la contre-culture américaine des années ’70. Ainsi, cet acteur américain doit sa notoriété avant tout au tandem qu’il a formé avec Tommy Chong, qui s’est traduit par quelques albums dont l’un a été couronné d’un Grammy en 1974, et par des films aux titres aussi peu subtils que Faut trouver le joint de Lou Adler, Cheech and Chong’s next movie, Nice dreams et Still smokin de Tommy Chong. Après leur séparation, Cheech Marin a entre autres joué dans After hours de Martin Scorsese, S.O.S. Fantômes II de Ivan Reitman, Tin cup de Ron Shelton, La Couleur de l’arnaque de Reginald Hudlin, Paulie Le Perroquet qui parlait trop de John Roberts, Morceaux choisis de Alfonso Arau, Un Noël de folie de Joe Roth, La Montagne ensorcelée de Andy Fickman, ainsi que de nombreux films de Robert Rodriguez : Desperado, Une nuit en enfer, Spy kids, Desperado 2, Mission 3D Spy kids 3, Planète terreur et Machete. Il a également prêté sa voix aux films d’animation Oliver et compagnie de George Scribner, Le Roi lion de Roger Allers et Rob Minkoff, Cars Quatre roues de John Lasseter et Joe Ranft, La Vengeance du Petit Chaperon Rouge de Mike Disa, Cars 2 de John Lasseter et Brad Lewis et La Légende de Manolo de Jorge Gutierrez.
Le jeudi 14 juillet (Fête nationale)
Harry Dean Stanton (90 ans) : cet Américain est l’acteur de seconds rôles par excellence. Il en a accepté près de deux cents, avec un seul rôle majeur dans l’immense Paris Texas de Wim Wenders – Palme d’or au Festival de Cannes en 1984. Pour le reste, il s’est essentiellement joué lui-même, comme il l’admet volontairement, chez Alfred Hitchcock (Le Faux coupable), Michael Curtiz (Le Fier rebelle et Les Aventuriers du fleuve), Lewis Milestone (La Gloire et la peur), Frank Tashlin (Les Pieds dans le plat), Monte Hellman (L’Ouragan de la vengeance et Macadam à deux voies), Stuart Rosenberg (Luke la main froide), Phil Karlson (La Poursuite des tuniques bleues), Brian G. Hutton (De l’or pour les braves), Sam Peckinpah (Pat Garrett et Billy le kid), John Milius (Dillinger et L’Aube rouge), Francis Ford Coppola (Le Parrain 2ème partie – Oscar du Meilleur Film en 1975 – et Coup de cœur), Dick Richards (Adieu ma jolie et Rafferty et les auto-stoppeuses), Arthur Penn (Missouri breaks), Ulu Grosbard (Le Récidiviste), Ridley Scott (Alien Le 8ème passager), John Huston (Le Malin), Bertrand Tavernier (La Mort en direct), Mark Rydell (The Rose), Howard Zieff (La Bidasse), John Carpenter (New York 1997 et Christine), Harold Becker (Flics-frac), Garry Marshall (Docteurs in love), Robert Altman (Fool for love), Howard Deutch (Rose bonbon), Wayne Wang (Slam dance), Martin Scorsese (La Dernière tentation du Christ), David Lynch (Sailor et Lula – Palme d’or au Festival de Cannes en 1990 – , Twin Peaks, Une histoire vraie et Inland empire), John Frankenheimer (La 4ème guerre), Bob Rafelson (Man trouble), Nick Cassavetes (She’s so lovely et Alpha dog), Terry Gilliam (Las Vegas Parano), Peter Chelsom (Les Puissants), Frank Darabont (La Ligne verte), Sean Penn (The Pledge), Gore Verbinski (Rango), Paolo Sorrentino (This must be the place), Kim Jee-woon (Le Dernier rempart) et Martin McDonagh (7 psychopathes). En 2000, il a été nommé au prix de la Screen Actors Guild du Meilleur ensemble pour La Ligne verte.
Jackie Earle Haley (55 ans) : un miraculé de la deuxième chance, cet acteur américain a réellement mené deux carrières différentes. La première en tant qu’adolescent, dans les années ’70, où des films comme Un homme est mort de Jacques Deray, Le Jour du fléau de John Schlesinger, La Chouette équipe de Michael Ritchie et ses suites, Les Survivants de la fin du monde de Jack Smight et La Bande des quatre de Peter Yates lui avaient apporté un certain succès. Après des rôles mineurs à la télévision et dans Nemesis de Albert Pyun et Maniac cops 3 de William Lustig, il avait complètement abandonné le métier d’acteur, jusqu’à ce que deux films en 2006 le remettent sur le devant de la scène : Les Fous du roi de Steven Zaillian et Little children de Todd Field. Depuis, il joue assez régulièrement dans des films comme Semi-pro de Kent Alterman, Watchmen Les gardiens de Zack Snyder, Shutter island de Martin Scorsese, Freddy Les Griffes de la nuit de Samuel Bayer, Dark shadows de Tim Burton, Lincoln de Steven Spielberg, Parkland de Peter Landesman, RoboCop de José Padilha et La Chute de Londres de Babak Najafi. L’année prochaine, il sera à l’affiche dans Birth of a Nation de Nate Parker et The Dark tower de Nikolaj Arcel. Il a été nommé à l’Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle en 2007 pour Little children, qui lui avait également valu le prix des critiques de New York.
David Moreau (40 ans) : après des débuts qui allaient donner de l’espoir, voire des ailes au cinéma de genre national, ce réalisateur français semble désormais poursuivre un processus de diversification. Découvert grâce aux deux films d’horreur qu’il a mis en scène en tandem avec Xavier Palud dans les années 2000, Ils avec Olivia Bonamy et The Eye avec Jessica Alba, il a changé complètement de registre avec son premier film en solo, la comédie romantique 20 ans d’écart avec Virginie Efira et Pierre Niney. Même si ce dernier a rencontré un succès commercial très solide, nous ne regrettons nullement le retour de Moreau au registre fantastique avec son prochain film Seuls qui devrait sortir en février prochain.
Le vendredi 15 juillet
Forest Whitaker (55 ans) : cet acteur américain appartient au club hélas très exclusif des comédiens récompensés de l’Oscar du Meilleur acteur, dont font également partie Sidney Poitier, Denzel Washington et Jamie Foxx. Whitaker a gagné le sien il y a neuf ans pour Le Dernier roi d’Ecosse de Kevin Macdonald. Il est à ce jour le dernier acteur honoré de la sorte. Nos trois rôles préférés de cet immense acteur sont toutefois Bird de Clint Eastwood, pour lequel il avait gagné le prix du Meilleur acteur au Festival de Cannes en 1988, Ghost dog La Voie du samouraï de Jim Jarmusch sorti en octobre ’99 et Mary de Abel Ferrara de 2005. Il a commencé sa carrière en tenant des rôles secondaires dans Tag Le Jeu de l’assassinat de Nick Castle, Fast times at Ridgemont High de Amy Heckerling, La Couleur de l’argent de Martin Scorsese, Platoon de Oliver Stone – Oscar du Meilleur Film en 1987 – , Etroite surveillance de John Badham, Good morning Vietnam de Barry Levinson, Johnny Belle Gueule de Walter Hill, Deux flics à Downtown de Richard Benjamin, Rage in Harlem de Bill Duke, The Crying game de Neil Jordan, Jeux d’adultes de Alan J. Pakula, Body snatchers de Abel Ferrara, Blown away de Stephen Hopkins, Prêt-à-porter de Robert Altman, Smoke de Wayne Wang, La Mutante de Roger Donaldson, Professeur Holland de Stephen Herek, Phénomène de Jon Turteltaub et Battlefield Earth de Roger Christian. A partir des années 2000, il a entre autres participé à Vengeance secrète de John Irvin, Panic room de David Fincher, Phone game de Joel Schumacher, Angles d’attaque de Pete Travis, Au bout de la nuit de David Ayer, My own love song de Olivier Dahan, La Guerre des pères de Rick Famuyiwa, Le Dernier rempart de Kim Jee-woon, Le Majordome de Lee Daniels, Zulu de Jérôme Salle, Les Brasiers de la colère de Scott Cooper, La Voie de l’ennemi de Rachid Bouchareb, Taken 3 de Olivier Megaton et La Rage au ventre de Antoine Fuqua. Si les trois films qu’il a réalisés, Où sont les hommes ? avec Whitney Houston, Ainsi va la vie avec Sandra Bullock et Des étoiles pleins les yeux avec Katie Holmes, ne vont guère marquer l’Histoire du cinéma, Whitaker est cependant un producteur au parcours intéressant, comme le démontrent Fruitvale station de Ryan Coogler, Dope de Rick Famuyiwa et Les Chansons que mes frères m’ont apprises de Chloé Zhao.
Irène Jacob (50 ans) : les spectateurs les moins attentifs pourraient croire que tout ce qu’il restera de cette actrice française est le petit film qu’elle anime qui tourne en boucle dans l’attraction Tram Tour aux Walt Disney Studios à Chessy. Ce serait néanmoins être hautement injuste, puisque sa filmographie est plutôt substantielle, au-delà de ses deux films tournés avec Krzysztof Kieslowski, La Double vie de Véronique et Trois couleurs Rouge, qui lui avaient valu deux nominations au César de la Meilleure actrice, respectivement en 1992 et ’95. Pour le premier, elle a aussi gagné le prix de la Meilleure actrice au Festival de Cannes en 1991. Parmi la cinquantaine de films dans laquelle elle a joué, les plus importants sont Au revoir les enfants de Louis Malle – César du Meilleur Film en 1988 – , La Bande des quatre de Jacques Rivette, Le Jardin secret de Agnieszka Holland, Fugueuses de Nadine Trintignant, Par delà les nuages de Michelangelo Antonioni, Othello de Oliver Parker, U.S. Marshals de Stuart Baird, L’Affaire Marcorelle de Serge Le Péron, La Vie intérieure de Martin Frost de Paul Auster, Les Beaux gosses de Riad Sattouf, La Poussière du temps de Theo Angelopoulos, Rio Sex Comedy de Jonathan Nossiter, Amore carne de Pippo Delbono, Salaud on t’aime de Claude Lelouch, Arnaud fait son deuxième film de Arnaud Viard et Eternité de Tran Anh Hung, qui sortira au mois de septembre.
Diane Kruger (40 ans) : l’Allemagne est en panne de vedettes internationales. Pour le moment, cette actrice allemande devrait faire l’affaire, même si sa carrière se déroule exclusivement en France et aux Etats-Unis. Après avoir été formée comme danseuse et travaillé comme model, elle s’installe en France au début des années 2000 et apparaît alors dans Mon idole de Guillaume Canet, Ni pour ni contre bien au contraire de Cédric Klapisch et Michel Vaillant de Louis-Pascal Couvelaire. Depuis, elle alterne entre films français (Narco de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche, Joyeux Noël et L’Affaire Farewell de Christian Carion, Frankie, Pieds nus sur les limaces et Sky de Fabienne Berthaud, Les Brigades du tigre de Jérôme Cornuau, Pour elle de Fred Cavayé, Forces spéciales de Stéphane Rybojad, Les Adieux à la reine de Benoît Jacquot, Un plan parfait de Pascal Chaumeil, Les Garçons et Guillaume à table de Guillaume Galienne – César du Meilleur Film en 2014 – et Maryland de Alice Winocour) et films américains (Troie de Wolfgang Petersen, Rencontre à Wicker Park de Paul McGuigan, Benjamin Gates et le trésor des templiers et Benjamin Gates et le livre des secrets de Jon Turteltaub, Inglourious basterds de Quentin Tarantino, Etat de choc de Baltasar Kormakur, Les Âmes vagabondes de Andrew Niccol et Infiltrator de Brad Furman qui sortira début septembre), voire des productions internationales (Goodbye Bafana de Bille August, L’Âge des ténèbres de Denys Arcand, Mr. Nobody de Jaco Van Dormael et Sans identité de Jaume Collet-Serra). Elle a été nommée au prix de la Screen Actors Guild de la Meilleure actrice dans un second rôle en 2010 pour Inglourious basterds et a gagné celui du Meilleur ensemble pour le même film. De 2001 à 2006, elle a été mariée à l’acteur et réalisateur français Guillaume Canet.
Le samedi 16 juillet
Tony Kushner (60 ans) : ce scénariste américain est avant tout un homme de théâtre, où il a pu célébrer son plus grand succès par le biais de la pièce Angels in America, adaptée pour la télévision en 2003 par Mike Nichols. Pour l’instant, il n’a écrit que deux scénarios pour le cinéma, tous les deux pour Steven Spielberg, tous les deux nommés à l’Oscar du Meilleur scénario adapté, respectivement en 2006 pour Munich et en 2013 pour Lincoln. Il a récemment écrit un troisième scénario pour Fences de Denzel Washington, qui devrait sortir l’année prochaine.
A suivre …
Les Anniversaires de la semaine 28 / 2016: Voici la liste des personnalités du cinéma qui célébreront un anni… https://t.co/AhBQyB1lJQ