Voici la liste des personnalités du cinéma qui célébreront un anniversaire important pendant cette semaine, entre le 27 juin et le 3 juillet 2016, dont pour une fois une centenaire et pas des moindres :
Le lundi 27 juin
J.J. Abrams (50 ans) : l’ambition manifeste de ce producteur et réalisateur américain de devenir le Steven Spielberg du 21ème siècle ne s’est pas encore complètement réalisée. Les tentatives ne manquent pourtant pas, surtout du côté de la mise en scène, où Abrams a jusqu’à présent cherché à s’approprier des univers à la popularité déjà clairement établie, tels que Mission : impossible avec Mission : impossible 3 en 2006, Star Trek en supervisant les aventures spatiales de la nouvelle équipe autour de Chris Pine dans Star Trek en 2009 et Star Trek Into darkness quatre ans plus tard et puis Star Wars, bien sûr, et son épisode 7 Star Wars Le Réveil de la force qui a conquis le box-office planétaire l’année dernière. Son hommage le plus vibrant au cinéma fantastique selon Steven Spielberg était par contre Super 8, sorti en 2011. En tant que producteur, il a célébré ses plus grands succès à la télévision, grâce aux séries « Alias » pendant la première moitié des années 2000 et « Lost » pendant la deuxième partie de la même décennie. Pour le cinéma, il a produit entre autres A propos d’Henry de Mike Nichols, Forever young de Steve Miner, Une virée en enfer de John Dahl, Cloverfield de Matt Reeves, Morning glory de Roger Michell, Mission : impossible Protocole fantôme de Brad Bird, Daddy Cool de Maya Forbes, Mission : impossible Rogue Nation de Christopher McQuarrie et 10 Cloverfield Lane de Dan Trachtenberg. Enfin, Abrams est l’un des scénaristes de Armageddon de Michael Bay et a tenu un petit rôle comme acteur dans Six degrés de séparation de Fred Schepisi. Il a gagné deux Emmies pour « Lost » en 2005.
Le mardi 28 juin
Mel Brooks (90 ans) : les parodies filmiques contemporaines ne sont plus qu’une réplique pitoyable de l’œuvre comique imposante de ce scénariste, acteur et réalisateur américain. Car pendant une vingtaine d’années, à partir de la fin des années ’60, aucun genre de film n’échappait à la plume acerbe et souvent géniale de Mel Brooks. Après ses deux premiers films, Les Producteurs avec Zero Mostel en 1967 et Le Mystère des douze chaises avec Ron Moody, il s’est ainsi attaqué au western (Le Shérif est en prison avec Cleavon Little), au film d’horreur (Frankenstein junior avec Gene Wilder), aux films muets (La Dernière folie de Mel Brooks avec Marty Feldman), au thriller (Le Grand frisson avec Madeline Kahn), au péplum (La Folle histoire du monde avec lui-même et Dom DeLuise) et à la science-fiction (La Folle histoire de l’espace avec John Candy et Rick Moranis). Ses trois derniers films, Chienne de vie avec Lesley Ann Warren, Sacré Robin des Bois avec Cary Elwes et Dracula Mort et heureux de l’être avec Leslie Nielsen, ont eu sensiblement moins de succès, aussi parce que la parodie avait subi entre-temps un coup de jeune par l’intermédiaire du trio Zucker-Abraham-Zucker. Pendant les années ’80, Brooks s’était essayé à la production de films assez loin de son domaine de prédilection, dont Elephant Man de David Lynch, Où est passée mon idole ? de Richard Benjamin, Frances de Graeme Clifford, Être ou ne pas être et Les Guerriers du soleil de Alan Johnson, Le Docteur et les assassins de Freddie Francis et 84 Charing Cross Road de David Hugh Jones. Ces derniers temps, il a prêté sa voix à des films d’animation comme Robots de Chris Wedge et Carlos Saldanha, M. Peabody et Sherman Les Voyages dans le temps de Rob Minkoff et Hôtel Transylvanie 2 de Genndy Tartakovsky. Mel Brooks est l’un des douze EGOTs, des artistes qui ont gagné au moins un Emmy, Grammy, Oscar et Tony compétitifs. Il a gagné l’Oscar du Meilleur scénario original en 1969 pour Les Producteurs et a été nommé pour le Meilleur scénario adapté et pour la Meilleure chanson six ans plus tard pour Le Shérif est en prison. Il a reçu le prix honorifique du American Film Institute en 2013. Il a été marié pendant plus de quarante ans avec l’actrice Anne Bancroft (Miracle en Alabama), jusqu’à la mort de celle-ci en 2005.
Bruce Davison (70 ans) : cet acteur américain a réuni plus de deux-cents rôles au cinéma et à la télévision au cours de son illustre carrière, longue de plus de quarante-cinq ans. Après son premier film en 1969, Dernier été de Frank Perry, il a ainsi joué dans Des fraises et du sang de Stuart Hagmann, Willard de Daniel Mann, Fureur apache de Robert Aldrich, Ambulances tous risques de Peter Yates, La Cible étoilée de John Hough, Les Jours et les nuits de China Blue de Ken Russell, Drôles d’espions de John Landis, Les Panzers de la mort de Gordon Hessler, Un compagnon de longue date de Norman René, Short cuts de Robert Altman – Lion d’or au Festival de Venise en 1993 –, Six degrés de séparation de Fred Schepisi, La Chasse aux sorcières de Nicholas Hytner, Grace of my heart de Allison Anders, It’s my party de Randal Kleiser, Un élève doué, X-men et X-men 2 de Bryan Singer, Premier regard de Irwin Winkler, Crazy / beautiful de John Stockwell, Crimes et pouvoir de Carl Franklin, Le Maître du jeu de Gary Fleder, Agent double de Billy Ray et The Dead girl de Karen Moncrieff. En 1991, il a été nommé à l’Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle pour Un compagnon de longue date, après avoir gagné pour le même film le Golden Globe, l’Independent Spirit Award, ainsi que les prix de la National Society of Film Critics et du New York Film Critics Circle.
Mary Stuart Masterson (50 ans) : la carrière de cette actrice américaine se résume essentiellement aux dix ans entre le milieu des années ’80 et celui de la décennie suivante. Après des débuts précoces dans Les Femmes de Stepford de Bryan Forbes en 1975, elle a tenu ses premiers rôles importants une dizaine d’années plus tard, notamment dans Comme un chien enragé de James Foley, La Vie à l’envers de Howard Deutch, Jardins de pierre de Francis Ford Coppola, Mr. North de Danny Huston, Le Ciel s’est trompé de Emile Ardolino, Immediate family et Belles de l’ouest de Jonathan Kaplan, Funny about love de Leonard Nimoy, Married to it de Arthur Hiller, Beignet de tomates vertes de Jon Avnet, Benny et Joon de Jeremiah Chechik, Vengeance froide de Phil Joanou et Pluie de roses sur Manhattan de Michael Goldenberg. En 1989, elle a gagné le prix de la Meilleure actrice dans un second rôle du National Board of Review pour Immediate family.
John Cusack (50 ans) : l’alternance implacable de bons et de mauvais films dans laquelle cet acteur américain s’est engagé depuis un certain temps nous a hélas laissé un arrière-goût amer à son égard. Et pourtant, il suffit de se souvenir de la partie lumineuse de sa filmographie pour lui reconnaître un talent conséquent : Seize bougies pour Sam de John Hughes, Garçon choc pour nana chic et Stand by me de Rob Reiner, Natty Gann de Jeremy Paul Kagan, Les Coulisses de l’exploit de John Sayles, Un monde pour nous de Cameron Crowe, Les Maîtres de l’ombre de Roland Joffé, Les Arnaqueurs et High fidelity de Stephen Frears, Le Jeu du pouvoir de Herbert Ross, Ombres et brouillard et Coups de feu sur Broadway de Woody Allen, Aux bons soins du docteur Kellogg de Alan Parker, City Hall de Harold Becker, Les Ailes de l’enfer de Simon West, Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eastwood, La Ligne rouge de Terrence Malick – Ours d’or au Festival de Berlin en 1999 –, Dans la peau de John Malkovich de Spike Jonze, Broadway 39ème rue de Tim Robbins, Les Aiguilleurs de Mike Newell, Identitiy de James Mangold, Faux amis de Harold Ramis, 2012 de Roland Emmerich, Maps to the stars de David Cronenberg, Love & mercy de Bill Pohlad et Chi-raq de Spike Lee. Il a été nommé au Golden Globe du Meilleur acteur dans une comédie pour High fidelity en 2001. L’année précédente, il a été nommé à l’Independent Spirit Award du Meilleur acteur pour Dans la peau de John Malkovich. Il est le frère cadet de l’actrice Joan Cusack (In & out).
Le mercredi 29 juin
Jacques Balutin (80 ans) : avant de devenir un habitué de la télévision et de la scène du théâtre de boulevard à Paris et en province, cet acteur français a joué dans des dizaines de films pendant les années ’60 et ’70. Parmi les plus importants, citons Le Farceur, Cartouche, Le Roi de cœur et Le Diable par la queue de Philippe De Broca, Le Voyage à Biarritz et Un cave de Gilles Grangier, Les Copains de Yves Robert, Quoi de neuf Pussycat ? de Clive Donner, Johnny Banco de Yves Allégret, Le Cerveau de Gérard Oury, Erotissimo de Gérard Pirès, Les Patates de Claude Autant-Lara, Le Mur de l’Atlantique de Marcel Camus, La Vie parisienne de Christian-Jaque et La Grande cuisine de Ted Kotcheff. Il est de même un acteur de doublage très recherché, par exemple pour prêter sa voix à William Dalton dans les films d’animation sur l’univers de Lucky Luke ou bien pour la version française du jouet Zig Zag dans Toy story.
Marion Vernoux (50 ans) : cette scénariste et réalisatrice française a jusqu’à présent mis en scène sept films, qui se distinguent par la place de choix qu’ils réservent aux personnages féminins. De Personne ne m’aime avec Bernadette Lafont et Bulle Ogier jusqu’à Et ta sœur avec Virginie Efira et Géraldine Nakache, en passant par Love etc. avec Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg, Rien à faire avec Valeria Bruni Tedeschi, Reines d’un jour avec Karin Viard et Hélène Fillières, A boire avec Emmanuelle Béart et Edouard Baer et Les Beaux jours avec Fanny Ardant et Laurent Lafitte, elle a ainsi créé une série de portraits de femmes à la fois fragiles et fortes. Elle a de même participé aux scénarios de Pacific Palisades de Bernard Schmitt, La Voie est libre de Stéphane Clavier et Vénus beauté institut de Tonie Marshall – César du Meilleur Film en 2000. Marion Vernoux a été nommée au César du Meilleur Premier film en 1995 pour Personne ne m’aime.
Le jeudi 30 juin
Marton Csokas (50 ans) : cet acteur néo-zélandais s’est spécialisé dans des rôles de méchants ténébreux. Après avoir surtout travaillé pour la télévision pendant les années ’90, il participe à ses premiers films d’envergure à partir des années 2000, entre autres dans Rain de Christine Jeffs, Le Seigneur des anneaux La Communauté de l’anneau et Le Seigneur des anneaux Le Retour du roi – Oscar du Meilleur Film en 2004 – de Peter Jackson dans le rôle de Celebron, XXX de Rob Cohen, Prisonniers du temps de Richard Donner, La Mort dans la peau de Paul Greengrass, Kingdom of Heaven de Ridley Scott, Le Grand raid de John Dahl, Aeon Flux de Karyn Kusama, Alice au pays des merveilles de Tim Burton, L’Âge de raison de Yann Samuell, L’Arbre de Julie Bertuccelli, L’Affaire Rachel Singer de John Madden, Dream house de Jim Sheridan, Abraham Lincoln Chasseur de vampires de Timur Bekmambetov, Noé de Darren Aronofsky, The Amazing Spider-man Le Destin d’un héros de Marc Webb, Sin City J’ai tué pour elle de Frank Miller et Robert Rodriguez, Equalizer de Antoine Fuqua, ainsi que Loving de Jeff Nichols, présenté en compétition au dernier Festival de Cannes.
Vahina Giocante (35 ans) : combien de fois une actrice peut-elle jouer La Blonde aux seins nus, d’après le titre du film de Manuel Pradal ? Cette comédienne française cherche visiblement à établir un record, parce qu’on ne l’a au fond vue que dans l’emploi du fantasme ambulant depuis ses débuts devant la caméra à la fin des années ’90 dans Marie Baie des anges de Manuel Pradal, Voleur de vie de Yves Angelo, Pas de scandale de Benoît Jacquot, Le Libertin de Gabriel Aghion, puis dans Les Fantômes de Louba de Martine Dugowson, Bella ciao de Stéphane Giusti, Blueberry L’Expérience interdite et 99 francs de Jan Kounen, Le Cadeau d’Elena de Frédéric Graziani, Lila dit ça de Ziad Doueiri, Riviera de Anne Villacèque, Secret défense de Philippe Haïm, Bellamy de Claude Chabrol, Le Premier cercle de Laurent Tuel, Krach de Fabrice Genestal, 30 beats de Alexis Lloyd, Turf de Fabien Onteniente, Un prince presque charmant de Philippe Lellouche et Le Monde de Fred de Valérie Müller-Preljocaj.
Le vendredi 1er juillet
Olivia De Havilland (100 ans !) : les prévisions météo annoncent des températures très clémentes pour la saison à Paris d’ici la fin de la semaine. Au moins de ce côté-là, cette grande dame du cinéma hollywoodien, qui a élu domicile dans la capitale française depuis soixante ans, n’a rien à craindre pour atteindre son anniversaire extraordinaire. Même si la fin de sa carrière de cinéma – longue d’une quarantaine d’années – remonte au milieu des années ’70, De Havilland a su garder sa réputation intacte depuis, grâce à quelques apparitions prestigieuses. Sous contrat chez la Warner dès le milieu des années ’30, elle y tourne plusieurs films avec Errol Flynn et réalisés par Michael Curtiz (Capitaine Blood, La Charge de la brigade légère, Les Aventures de Robin des Bois, Quatre au paradis, Les Conquérants, La Vie privée d’Elisabeth d’Angleterre et La Piste de Santa Fé), ainsi que Le Songe d’une nuit d’été de Max Reinhardt et William Dieterle, Tête chaude de Lloyd Bacon, Anthony Adverse de Mervyn Le Roy, La Galante aventure de James Whale et bien sûr le classique Autant en emporte le vent de Victor Fleming – Oscar du Meilleur Film en 1940. Au cours des années ’40, elle était restée toujours aussi présente, en dépit d’un procès intenté envers son studio qu’elle a fini par gagner. Elle était alors la vedette de La Blonde framboise et La Charge fantastique de Raoul Walsh, Par la porte d’or et A chacun son destin de Mitchell Leisen, In this our life de John Huston, La Vie passionnée des sœurs Brontë de Curtis Bernhardt, La Double énigme de Robert Siodmak, La Fosse aux serpents de Anatole Litvak et L’Héritière de William Wyler. A partir des années ’50, elle se faisait sensiblement plus rare, jouant seulement dans Ma cousine Rachel de Henry Koster, La Princesse d’Eboli de Terence Young, Pour que vivent les hommes de Stanley Kramer, Le Fier rebelle de Michael Curtiz, La Nuit est mon ennemie de Anthony Asquith, Lumière sur la piazza de Guy Green, Une femme dans une cage de Walter Grauman, Chut chut chère Charlotte de Robert Aldrich, Les Derniers aventuriers de Lewis Gilbert, Jeanne papesse du diable de Michael Anderson, Les Naufragés du 747 de Jerry Jameson et L’Inévitable catastrophe de Irwin Allen. Olivia De Havilland a été nommée cinq fois à l’Oscar et a gagné celui de la Meilleure actrice à deux reprises, en 1947 pour A chacun son destin et trois ans plus tard pour L’Héritière. Elle était la présidente du jury au Festival de Cannes en 1965. Elle est la sœur aînée de l’actrice Joan Fontaine (Soupçons) décédée fin 2013.
Leslie Caron (85 ans) : une Française à Hollywood, c’est ainsi que l’on pourrait résumer la filmographie de cette actrice française, qui a passé l’essentiel de sa carrière outre-Atlantique. D’entrée de jeu, son premier rôle était l’un de ses plus emblématiques, en tant que partenaire de Gene Kelly dans Un Américain à Paris de Vincente Minnelli – Oscar du Meilleur Film en 1952 –, suivi par La Ruelle du péché de Raoul Walsh, Lili et La Pantoufle de verre de Charles Walters, Papa longues jambes de Jean Negulesco, Gaby de Curtis Bernhardt, Gigi de Vincente Minnelli – Oscar du Meilleur Film en 1959 –, Le Dilemme du docteur et Sept heures avant la frontière de Anthony Asquith, L’Homme qui comprend les femmes de Nunnally Johnson, Fanny de Joshua Logan, La Chambre indiscrète de Bryan Forbes, Grand méchant loup appelle de Ralph Nelson, Le Coup de l’oreiller de Michael Gordon, Valentino de Ken Russell, De l’or au bout de la piste de Joseph Sargent, Funny bones de Peter Chelsom, Le Chocolat de Lasse Hallström et Le Divorce de James Ivory. Ses seuls films français sont Austerlitz de Abel Gance, Paris brûle-t-il de René Clément, L’Homme qui aimait les femmes de François Truffaut, Tous vedettes de Michel Lang, L’Impératif de Krzysztof Zanussi, La Diagonale du fou de Richard Dembo – Oscar du Meilleur Film étranger en 1985 –, Guerriers et captives de Edgardo Cozarinsky et Fatale de Louis Malle. Cette année, elle a participé à la série britannique « The Durrells ». Leslie Caron a été nommée deux fois à l’Oscar de la Meilleure actrice, en 1954 pour Lili et dix ans plus tard pour La Chambre indiscrète. Elle a gagné le Golden Globe de la Meilleure actrice dans un drame pour ce dernier. En 2007, elle a gagné l’Emmy de la Meilleure actrice invitée dans une série dramatique pour un épisode de « New York – Unité spéciale ». Elle était la présidente du jury au Festival de Berlin en 1989.
Le samedi 2 juillet
Samy Naceri (55 ans) : de nos jours, cet acteur français fait malheureusement plus parler de lui quand il prend le volant que lorsqu’il joue sur grand écran. L’impasse des frasques de la vie privée et des séjours en prison est ainsi la conclusion provisoire d’un parcours néanmoins prometteur au tournant du siècle. Après de petits rôles dans Léon de Luc Besson, Raï de Thomas Gilou et Bouge de Jérôme Cornuau, il devient du jour au lendemain une vedette en 1998 grâce au succès populaire de Taxi de Gérard Pirès, puis de ses trois suites Taxi 2 en 2000, Taxi 3 en 2003 et Taxi 4 en 2007, tous de Gérard Krawczyk. Avant de confondre la fiction et la réalité et de se faire arrêter plusieurs fois pour toutes sortes d’incivilités, Samy Naceri avait su montrer un certain talent de comédien dans Cantique de la racaille de Vincent Ravalec, Un pur moment de rock’n roll et La Mentale de Manuel Boursinhac, Une pour toutes de Claude Lelouch, Là-bas mon pays de Alexandre Arcady, Féroce de Gilles De Maistre, Le Petit poucet de Olivier Dahan, Nid de guêpes de Florent Emilio Siri, La Repentie de Laetitia Masson, Bab el web de Merzak Allouache, Indigènes de Rachid Bouchareb, pour lequel il reçut le prix collectif du Meilleur acteur au Festival de Cannes en 2006, aux côtés de Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan, Tip top de Serge Bozon et Voyage sans retour de François Gérard. Il a été nommé au César du Meilleur espoir masculin en 1999 pour Taxi.
Jean-François Richet (50 ans) : ce réalisateur français affectionne une vision viscérale du film de genre. Après ses débuts avec des films dont l’action était située en banlieue, tels que Etat des lieux avec Patrick Dell’isola, Ma 6-t va crack-er et De l’amour avec Virginie Ledoyen et Stomy Bugsy, puis un premier détour par une production hollywoodienne sous la forme du remake Assaut sur le central 13 avec Ethan Hawke et Laurence Fishburne, il signe son œuvre majeure à ce jour en 2008 : la saga de gangster Mesrine sortie en deux films L’Instinct de mort et L’Ennemi public Numéro 1 avec Vincent Cassel. Depuis, il nous a pondu un autre remake, moins violent celui-là, Un moment d’égarement avec Cassel et François Cluzet et on attend son deuxième film anglophone pour le mois d’août, Blood father avec Mel Gibson, présenté en Séance de minuit au dernier Festival de Cannes. Jean-François Richet a été nommé aux César à quatre reprises et a gagné celui du Meilleur réalisateur en 2009 pour le diptyque Mesrine.
Lindsay Lohan (30 ans) : sans vouloir paraître trop morbide, nous sommes soulagés que cette actrice américaine soit encore avec nous. Au vu de son style de vie malsain, elle aurait en effet facilement pu devenir la proie d’une célébrité très mal gérée en tant qu’adulte. Car sa carrière prend son élan à un jeune âge, dans des comédies plutôt innocentes comme A nous quatre de Nancy Meyers, Freaky Friday et Lolita malgré moi de Mark Waters, La Coccinelle revient de Angela Robinson et Lucky girl de Donald Petrie. C’est la transition vers des rôles plus adultes qui s’est par contre avérée catastrophique. Pas tellement à cause du choix de ses projets, réalisés tout de même par Robert Altman (The Last show), Emilio Estevez (Bobby), Robert Rodriguez (Machete) et Paul Schrader (The Canyons), mais parce que son comportement souvent intoxiqué dans la sphère privée allait devenir la cible de choix de la presse people.
Le dimanche 3 juillet
Eric Toledano (45 ans) : jusqu’à présent, ce réalisateur français a mis en scène chacun de ses cinq longs-métrages en tandem avec Olivier Nakache. Avec le succès que l’on connaît, puisque Intouchables avec François Cluzet et Omar Sy trône comme l’un des champions du box-office français avec ses près de vingt millions de spectateurs cumulés en 2011 et ’12. Si leur premier film, Je préfère qu’on reste amis avec Jean-Paul Rouve et Gérard Depardieu, était encore une comédie romantique plutôt classique, les deux réalisateurs ont depuis adopté une conscience sociale et une structure narrative plus chorale, comme le démontrent Nos jours heureux avec Rouve et Sy, Tellement proches avec Vincent Elbaz et Isabelle Carré et le plus récent Samba avec Omar Sy et Charlotte Gainsbourg. Eric Toledano a été nommé trois fois aux César pour Intouchables en 2012, dans les catégories du Meilleur Film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario original.
Les Anniversaires de la semaine 26 / 2016: Voici la liste des personnalités du cinéma qui célébreront un anni… https://t.co/yo3AREDZub