Voici la liste des personnalités du cinéma qui célébreront un anniversaire important pendant la semaine à venir, entre le 11 et le 17 avril 2016 :
Le lundi 11 avril
Vincent Gallo (55 ans) : il aura suffi d’un seul scandale pour anéantir la carrière de cet acteur et réalisateur américain. Ce fut au Festival de Cannes en 2003, où la présentation de The Brown Bunny en compétition avait déchaîné une haine incroyable. Auparavant, Gallo avait pourtant fait partie de la nouvelle génération d’acteurs prometteurs, grâce à des films comme Arizona Dream de Emir Kusturica, Nos funérailles de Abel Ferrara, Nénette et Boni et Trouble Every Day de Claire Denis, ainsi que son premier film en tant que réalisateur Buffalo ’66 avec Christina Ricci en 1998. La mauvaise réception de son deuxième film a longtemps mis sa carrière en suspens, avant un retour timide de cet artiste au style et aux opinions radicaux dans Tetro de Francis Ford Coppola, Essential killing de Jerzy Skolimowski – pour lequel il a gagné la Coupe Volpi du Meilleur acteur au Festival de Venise en 2010 – et La Légende de Kaspar Hauser de Davide Manuli.
Le mardi 12 avril
Andy Garcia (60 ans) : l’ambition de cet acteur cubain de devenir une vedette hollywoodienne n’a duré que dix ans environ, à partir du milieu des années ’80, lorsqu’il a tenu des rôles importants dans des films comme Les Incorruptibles de Brian De Palma, Black rain de Ridley Scott, Affaires privées de Mike Figgis, Le Parrain 3ème partie de Francis Ford Coppola, Dead again de Kenneth Branagh, Héros malgré lui de Stephen Frears, Jennifer 8 de Bruce Robinson, Pour l’amour d’une femme de Luis Mandoki, Dernières heures à Denver de Gary Fleder, Dans l’ombre de Manhattan de Sidney Lumet et L’Enjeu de Barbet Schroeder. Depuis, il est devenu apparemment sans trop de regrets un acteur de seconds rôles solide, notamment dans Ocean’s Eleven et ses suites de Steven Soderbergh, Confidence de James Foley, Instincts meurtriers de Philip Kaufman, Mise à prix de Joe Carnahan, Secret d’état de Michael Cuesta, ainsi que prochainement dans S.O.S. Fantômes de Paul Feig et Geostorm de Dean Devlin. S’il se hisse de nos jours en haut de l’affiche, c’est pour des productions indépendantes aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme Modigliani de Mick Davis, Adieu Cuba réalisé par lui-même, City Island de Raymond De Felitta et Cristeros de Dean Wright. Andy Garcia a été nommé à l’Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle en 1991 pour Le Parrain 3ème partie.
Herbert Grönemeyer (60 ans) : une vedette majeure de la scène musicale d’outre-Rhin, ce chanteur allemand s’est également illustré ponctuellement en tant qu’acteur. Son rôle le plus mémorable est celui du lieutenant Werner dans l’épopée de guerre Le Bateau de Wolfgang Petersen en 1981. Son amitié avec le photographe Anton Corbijn l’a amené à jouer de même dans deux de ses films, Control et Un homme très recherché, et à composer la bande originale de ce dernier et de The American.
Walter Salles (60 ans) : le réalisateur brésilien s’est imposé sur la scène internationale à travers Central do Brasil, Ours d’or et Ours d’argent de la Meilleure actrice pour Fernanda Montenegro au Festival de Berlin en 1998. Même s’il est resté largement fidèle au cinéma de son pays avec des films comme Avril brisé, Carnets de voyage et Une famille brésilienne co-réalisé avec Daniela Thomas, il a également tenté sa chance sur le marché anglophone avec le film d’horreur Dark water et le road movie Sur la route. Walter Salles travaille aussi comme producteur sur des films comme La Cité de dieu de Fernando Meirelles, Madame Sata et Le Ciel de Suely de Karim Aïnouz, le documentaire Café de los maestros de Miguel Kohan et Paulina de Santiago Mitre, qui sortira en France le lendemain de son anniversaire.
Lisa Gerrard (55 ans) : membre fondateur du groupe Dead Can Dance pendant plus de quinze ans, la chanteuse et compositrice australienne a participé à la création de bandes originales depuis la fin du siècle dernier. En collaboration avec Pieter Bourke, elle a composé celles de Révélations et d’Ali de Michael Mann et en compagnie de Hans Zimmer, elle est responsable de celle de Gladiator de Ridley Scott, dont les thèmes ont été repris sans cesse depuis. Elle a également travaillé sur Paï de Niki Caro, Les Larmes du soleil de Antoine Fuqua, Layer Cake de Matthew Vaughn, le documentaire Samsara de Ron Fricke et Jane got a gun de Gavin O’Connor. Elle a gagné le Golden Globe de la Meilleure musique pour Gladiator en 2001.
Le mercredi 13 avril
Michel Deville (85 ans) : le type de films, élégants et sophistiqués, pour lesquels Michel Deville était connu manquent au cinéma français ! D’abord assistant réalisateur auprès de Henri Decoin (Razzia sur la chnouf) dans les années ’50, il signe son premier film en 1961, Ce soir ou jamais avec Anna Karina. Il se spécialise initialement dans les films de genre populaires comme Lucky Jo avec Eddie Constantine, Benjamin ou Les Mémoires d’un puceau avec Pierre Clémenti et L’Ours et la poupée avec Brigitte Bardot. Mais progressivement, ses films deviennent plus exigeants, comme le démontrent avec brio Le Mouton enragé avec Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider, Le Dossier 51 avec François Marthouret, Péril en la demeure avec Anémone et Richard Bohringer, La Lectrice avec Miou-Miou et Patrick Chesnais, Nuit d’été en ville avec Jean-Hughes Anglade et Marie Trintignant, Toutes peines confondues avec Jacques Dutronc et Patrick Bruel, La Divine poursuite avec Antoine De Caunes et Elodie Bouchez, La Maladie de Sachs avec Albert Dupontel, Un monde presque paisible avec Simon Abkarian et Un fil à la patte avec Emmanuelle Béart et Charles Berling. Nommé onze fois aux César, Michel Deville avait gagné celui du Meilleur scénario pour Le Dossier 51 en 1979 et celui du Meilleur réalisateur pour Péril en la demeure en 1986.
Le jeudi 14 avril [Jour de l’annonce de la sélection officielle du 69ème Festival de Cannes]
Julie Christie (75 ans) : l’actrice anglaise pourrait se vanter d’une filmographie à la longévité exceptionnelle, si elle donnait l’impression de s’y intéresser outre mesure. En effet, après un début fulminant au milieu des années ’60, qui a vu se succéder dans un court laps de temps des classiques comme Darling chérie de John Schlesinger, Le Docteur Jivago de David Lean et Fahrenheit 451 de François Truffaut, Julie Christie n’a jamais privilégié la quantité au détriment de la qualité. Un choix judicieux qui s’est traduit par un parcours très honorable, comprenant entre autres Loin de la foule déchaînée de John Schlesinger, Petulia de Richard Lester, Le Messager de Joseph Losey – Palme d’Or au Festival de Cannes en 1971 –, John McCabe de Robert Altman, Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg, Shampoo de Hal Ashby, Le Ciel peut attendre de Warren Beatty et Buck Henry, Chaleur et poussière de James Ivory, Les Coulisses du pouvoir de Sidney Lumet, Cœur de dragon de Rob Cohen, Hamlet de Kenneth Branagh, L’Amour et après de Alan Rudolph, Belphégor Le Fantôme du Louvre de Jean-Paul Salomé, No such thing de Hal Hartley, Troie de Wolfgang Petersen, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban de Alfonso Cuaron, Neverland de Marc Forster, The Secret life of words de Isabel Coixet, Loin d’elle de Sarah Polley, Le Chaperon rouge de Catherine Hardwicke et Sous surveillance de Robert Redford. Julie Christie a gagné l’Oscar de la Meilleure actrice en 1966 pour Darling chérie et elle a été nommée trois autres fois, dans trois décennies différentes.
Robert Carlyle (55 ans) : un incontournable du cinéma britannique des années 1990, cet acteur écossais a largement disparu du grand écran ces derniers temps. Ses débuts étaient néanmoins fulminants, grâce à sa collaboration avec Ken Loach (Riff raff et Carla’s song), Antonia Bird (Prêtre, Face et Vorace), Danny Boyle (Trainspotting), Michael Winterbottom (Go now) et Peter Cattaneo (The Full Monty). Le nouveau millénaire était moins bienveillant à son égard, comme le prouvent le James Bond Le Monde ne suffit pas de Michael Apted, Les Cendres d’Angela de Alan Parker, La Plage de Danny Boyle, Le 51ème état de Ronny Yu, Eragon de Stefen Fangmeier et 28 semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo. Robert Carlyle a gagné le BAFTA du Meilleur acteur et le prix de la Screen Actors Guild du Meilleur ensemble en 1998 pour The Full Monty.
Le vendredi 15 avril
Walter F. Parkes (65 ans) : ce producteur américain compte parmi les hommes les plus influents de Hollywood, notamment lorsqu’il était étroitement associé aux studios Dreamworks. La carte de visite de Parkes était en quelque sorte son documentaire The California Reich en 1975 sur l’extrême droite américaine. Dix ans plus tard, après avoir écrit le scénario de War games de John Badham, il a commencé sa carrière de producteur avec des films comme Toujours prêts de Nicholas Meyer, Projet X de Jonathan Kaplan, Coupable ressemblance de Joseph Ruben, L’Eveil de Penny Marshall, Les Experts de Phil Alden Robinson et Extravagances de Beeban Kidron. A partir de 1995 et Le Patchwork de la vie de Jocelyn Moorehouse, il fait équipe avec son épouse Laurie McDonald. Ensemble, ils seront responsables de Twister de Jan De Bont et Men in black de Barry Sonnenfeld, puis des premières productions Dreamworks : Le Pacificateur et Deep impact de Mimi Leder, Amistad de Steven Spielberg et Small soldiers de Joe Dante. Ensuite, il produira seul ou en tandem Le Masque de Zorro de Martin Campbell, Gladiator de Ridley Scott, A.I. Intelligence artificielle, Minority report, Arrête-moi si tu peux et Le Terminal de Steven Spielberg, Les Sentiers de la perdition de Sam Mendes, Le Cercle The Ring de Gore Verbinski, The Island de Michael Bay, Les Cerfs-volants de Kaboul de Marc Forster, Sweeney Todd Le Diabolique barbier de Fleet Street de Tim Burton, Flight de Robert Zemeckis et le documentaire Il m’a appelée Malala de Davis Guggenheim. Walter F. Parkes a été nommé à l’Oscar dans trois catégories différentes : pour le Meilleur documentaire The California Reich, le Meilleur scénario original War games et en tant que producteur du Meilleur Film L’Eveil.
Le samedi 16 avril
Catherine Allégret (70 ans) : cette actrice française est née avec le cinéma dans le sang, puisque sa mère est la comédienne mythique Simone Signoret et son père le réalisateur Yves Allégret. C’est pourtant son beau-père Yves Montand qui jouera un rôle important dans sa vie, en l’adoptant très tardivement en 1987, puis en devenant la cible d’accusations graveleuses, énoncées au début du siècle par le fils de Catherine Allégret, le présentateur de télévision Benjamin Castaldi. Et puis, l’actrice fait quand même aussi un peu de cinéma, dans Compartiment tueurs et Clair de femme de Costa-Gavras, Smic smac smoc de Claude Lelouch, Le Dernier tango à Paris de Bernardo Bertolucci, Vincent François Paul et les autres de Claude Sautet, Mariages de Valérie Guignabodet, La Môme de Olivier Dahan, La Rafle de Roselyne Bosch et Fatal de Michael Youn. C’est à la télé qu’elle a tenu son rôle le plus connu dans plus de 80 épisodes de « Navarro » aux côtés de Roger Hanin.
Lukas Haas (40 ans) : même les enfants vedettes doivent grandir un jour ou l’autre. L’acteur américain a joué pour la première fois à l’âge de sept ans dans le magnifiquement sombre drame sur l’apocalypse atomique Le Dernier testament de Lynne Littman. Deux ans plus tard, il a connu une célébrité internationale grâce à Witness de Peter Weir. Au lieu de se précipiter pour monnayer sa renommée précoce, Lukas Haas a poursuivi une carrière plutôt prestigieuse au fil du temps, avec des films aussi mémorables que Music box de Costa-Gavras – Ours d’or au Festival de Berlin en 1990 –, Tout le monde dit I love you de Woody Allen, Mars attacks de Tim Burton, Brick de Rian Johnson, Last days de Gus Van Sant (projeté à la Cinémathèque Française le jour de son anniversaire), Inception de Christopher Nolan, Le Chaperon rouge de Catherine Hardwicke, Contrebande de Baltasar Kormakur, Lincoln de Steven Spielberg et The Revenant de Alejandro Gonzalez Iñarritu à son actif.
Le dimanche 17 avril
Olivia Hussey (65 ans) : cette actrice brésilienne a, elle aussi, connu la célébrité très tôt, au point de ne jamais égaler par la suite l’engouement généré par sa prestation dans Roméo et Juliette de Franco Zeffirelli en 1968. Ce n’est certes pas faute d’avoir essayé pendant les années ’70 dans Les Horizons perdus de Charles Jarrott, la mini-série Jésus de Nazareth de Zeffirelli dans le rôle de la vierge Marie, Mort sur le Nil de John Guillermin et Virus de Kinji Fukasaku.
Maïwenn (40 ans) : la carrière de Maïwenn n’a réellement commencé qu’au moment où elle est passée à la réalisation en 2006 pour Pardonnez-moi. Elle a pour l’instant mis en scène trois autres longs-métrages : Le Bal des actrices, Polisse et Mon roi. En tant qu’actrice, elle a certes commencé très tôt, dès l’âge de cinq ans dans L’Année prochaine si tout va bien de Jean-Loup Hubert, puis dans L’Eté meurtrier de Jean Becker, L’Etat de grâce de Jacques Rouffio, Lacenaire de Francis Girod, Léon et Le Cinquième élément de Luc Besson, Haute tension de Alexandre Aja, ainsi que Le Genre humain 1 Les Parisiens et Le Courage d’aimer de Claude Lelouch. Mais c’est surtout la réalisation qui paraît l’intéresser maintenant, puisque elle n’a joué que dans Télé Gaucho de Michel Leclerc et L’Amour est un crime parfait des frères Larrieu depuis. Elle a été nommée à sept reprises aux César pour ses films et elle a décroché le Prix du jury au Festival de Cannes en 2011 pour Polisse. Elle a été mariée à Luc Besson pendant quatre ans au milieu des années ’90 et elle est la sœur aînée de l’actrice et réalisatrice Isild Le Besco.
Les anniversaires de la semaine 15 / 2016: Voici la liste des personnalités du cinéma qui célébreront un anniv… https://t.co/uqYBzYnrng