Lorsque Clint Eastwood sort sa casquette de réalisateur pour un nouveau film, tout le monde est à l’affût. Normal me direz-vous vu le poids lourd du cinéma qu’il est. Et « J. Edgar », sa dernière production, ne dérogera surement pas à la règle.
La magie de cet homme c’est de révéler à l’écran ce que peu de personnes arrivent à faire : créer et diffuser de l’émotion. Grâce à son esprit critique et son expérience dans le septième art, Mr Eastwood nous donne à travers ses films une certaine vision du monde, bien souvent révélatrice et dénonciatrice des maux de notre société. Une sorte d’auto-critque en toile de fond du système dans lequel on vit, ce qui rend ses films si intéressant.
Ainsi la sortie de son dernier film nous donne l’occasion de revenir sur ses trois plus grand succès en France en tant que réalisateur. De quoi rendre hommage à l’un des plus talentueux acteurs et réalisateurs de sa génération et de son époque.
Gran Torino (2008)
Le plus grand succès du réalisateur en France , avec plus de 3,2 millions d’entrées.
Dans ce film, Clean Eastwwood endosse le rôle de Walt Kowalski ancien de la guerre de Corée. Vieux retraité américain, veuve et aigri, il cultive un certain patriotisme conservateur et s’indigne de l’évolution des moeurs de son pays. Lui qui a travaillé à l’usine Ford, ne supporte pas de voir son propre fils rouler et vendre des voitures japonaise. En attendant que la mort vient sonner à sa porte et n’ayant rien à faire, il reste des heures devant chez lui avec sa chienne à contempler sa Gran Torino (qu’il a vu tant de fois sur les chaines de production) et à observer l’envahissement de son quartier par les immigrés asiatiques qui ont acquis au fur et à mesure les maisons de ses vieux voisins partis ou décédés. Il cultive notamment une certaines méfiance et un certain mépris pour ses tout nouveaux voisins, une famille d’exilés coréens nouvellement installée dans le quartier.
Mais un événement va radicalement changer la donne, la tentative de vol de sa Gran Torino par l’un des membres de cette famille : Thao, un jeune et timide enfant sous pression d’un gang. Devant cette attaque, Walt fait face au gang, et devient malgré lui le héros du quartier. Sue, la soeur aînée de Thao, insiste pour que ce dernier se rachète en travaillant pour Walt. Réticent à l’idée dans un premier temps, il décide finalement de confier au jeune garçon des « travaux d’intérêt général » au profit du voisinage. C’est le début d’une amitié inattendue, qui changera le cours de leur vie.
Million Dollar Baby (2004)
Avec deux Oscars (dont l’un pour meilleur réalisateur) et 3,16 millions de spectateur en France, « Million Dollar Baby » devient le deuxième plus grand succès de notre très cher cow boy dans l’hexagone. Un film où il apparait également comme acteur, jouant le rôle d’un entraîneur de boxe aux côtés d’Hilary Swank et Morgan Freeman.
Synopsis
Rejeté depuis longtemps par sa fille, l’entraîneur Frankie Dunn s’est replié sur lui-même et vit dans un désert affectif, en évitant toute relation qui pourrait accroître sa douleur et sa culpabilité.
Le jour où Maggie Fitzgerald, 31 ans, pousse la porte de son gymnase à la recherche d’un coach, elle n’amène pas seulement avec elle sa jeunesse et sa force, mais aussi une histoire jalonnée d’épreuves et une exigence, vitale et urgente : monter sur le ring, entraînée par Frankie, et enfin concrétiser le rêve d’une vie.
Après avoir repoussé plusieurs fois sa demande, Frankie se laisse convaincre par l’inflexible détermination de la jeune femme. Une relation mouvementée, tour à tour stimulante et exaspérante, se noue entre eux, au fil de laquelle Maggie et l’entraîneur se découvrent une communauté d’esprit et une complicité inattendues…
Invictus (2009)
Avec un peu plus de 3 100 000 entrées, Invictus devient le troisième plus grand succès en terme d’entrées pour le réalisateur américain au pays du fromage. Avec ce film, Clint Eastwood montre qu’il s’est manier l’art de filmer comme personne d’autre. Il nous montre à travers ce film que la tolérance et l’ouverture d’esprit peut conduire une nation à accomplir des choses fabuleuses, et que le travail d’équipe est un bon vecteur de réussite et permet bien souvent de surmonter bon nombre de difficultés.
Synopsis
En 1994, l’élection de Nelson Mandela consacre la fin de l’Apartheid, mais l’Afrique du Sud reste une nation profondément divisée sur le plan racial et économique. Pour unifier le pays et donner à chaque citoyen un motif de fierté, Mandela mise sur le sport, et fait cause commune avec le capitaine de la modeste équipe de rugby sud-africaine. Leur pari : se présenter au Championnat du Monde 1995…