Le Roi et l’Oiseau
Fr : 1979
Titre original : Le Roi et l’Oiseau
Réalisateur : Paul Grimault
Scénario : Paul Grimault, Jacques Prévert
Acteurs : Jean Martin, Pascal Mazzotti, Popeck
Production : Gebeka Films
Durée : 1h27
Genre : Animation
Date de sortie : Mars 1980
Réalisation : [rating:4.0]
Scénario : [rating:3.5]
Acteurs : [rating:3.5]
Musique : [rating:3.0]
Globale : [rating:3.5]
Le Roi et l’Oiseau est un dessin animé réalisé par Paul Grimault. Réalisée en 1979, cette œuvre poétique emprunte les textes de Jacques Prévert et s’inspire de La Bergère et le ramoneur d’Andersen.
Synopsis : Le Roi Charles V et Trois font Huit et Huit font Seize règne en tyran sur le royaume de Takicardie. Seul un Oiseau, enjoué et bavard, qui a construit son nid en haut du gigantesque palais, tout près des appartements secrets de Sa Majesté, ose le narguer. Le Roi aime les arts. Ainsi qu’une jolie Bergère qui figure auprès d’un jeune Ramoneur sur un tableau qui orne sa chambre royale. Ils sont épris l’un de l’autre et ils doivent s’enfuir pour échapper au Roi, qui les poursuit accompagné de ses sbires moustachus. Après une folle poursuite, avec l’aide de l’Oiseau, la Bergère et le Ramoneur se réfugient dans la ville basse où ils sont finalement capturés. (Allociné)
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Le Roi et l’Oiseau est un dessin animé à part entière. Pas seulement destiné aux enfants, il met en avant d’excellentes idées et c’est là tout l’intérêt du film.
La première idée est visible, il s’agit du château singulier du roi, une demeure que l’on oublie pas. En effet, son architecture particulière présente des façades issues de différentes époques : le bas du château fait très Moyen-Age, un peu plus haut on nous présente une façade sortie tout droit de l’antiquité, et ainsi de suite, jusqu’à la tour la plus haute qui est plutôt futuriste.
De cette tour découle ensuite la seconde bonne idée mise en avant, qui joue plus sur la psychologie du roi cette fois.
On nous dépeint dès de début un monarque égoïste, cruel, un véritable tyran. Toujours prêt à s’adonner à une partie de chasse (dont les victimes sont un oisillon, ou encore sa propre femme), il semble n’avoir aucun autre intérêt. Il ne parle d’ailleurs pas beaucoup aux personnages de la Cour.
Mais la nuit venue, il se glisse dans la tour la plus haute de son château (sa chambre secrète) pour y laisser courir sa véritable personnalité et exprimer tous les fantasmes qu’il ne peut avouer, en raison de son statut : son amour pour une bergère par exemple.
Une fois endormi, c’est le double du roi qui prend le relai du film, son « ça » intérieur. Ce double possède la même apparence physique que le roi, à la différence qu’il est un peu plus beau car il ne louche pas. Il est toutefois encore plus cruel que le vrai monarque. Sa cruauté est sans égal, et des images plutôt violentes nous sont présentées : lorsqu’il fait la guerre, le roi n’a pas d’armée mais seulement un robot géant ultra moderne qui écrase le peuple sur son passage.
Le rêve que fait le roi va nous montrer la course poursuite entre son double et la petite bergère qui tente de s’enfuir avec le beau jeune ramoneur, dès lors son rival. Ce jeune homme possède toutes les qualités que le roi n’a pas : la beauté, la gentillesse, le courage, et surtout l’amour de la bergère.
Le Roi et l’Oiseau est une œuvre engagée et très poétique. On regrette toutefois son manque de dynamisme et ses nombreux longs silences, choses auxquelles les films d’animation actuels ne nous habituent plus.
Résumé :
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