Las Vegas 21
USA : 2008
Titre original : 21
Réalisateur : Robert Luketic
Scénario : Peter Steinfeld
Acteur : Jim Sturgess, Kate Bosworth, Kevin Spacey
Distribution : Kevin Spacey, Brett Ratner
Durée : 2h02
Genre : Comédie dramatique
Date de sortie : 4 juin 2008
Réalisation : 3.0
Scénario : 2.5
Acteurs : 3.5
Musique : 3.5
Globale : 3.0
Las Vegas 21, aussi connu sous le nom de 21, est un film de Robert Luketic, réalisé avec un budget de 35 millions de dollars. Adapté du roman de Ben Mezrich, le film, tourné en numérique, raconte l’histoire vraie de cinq étudiants du MIT bien décidés à faire tomber Vegas à coups de cartes.
Synopsis : Ben Campbell, étudiant doué au prestigieux M.I.T., est contraint de partager son temps entre ses études et petits boulots afin de pouvoir payer ses frais de scolarité. Lorsqu’un groupe d’élèves aussi doués que lui le repère, ils lui proposent de participer à un jeu bien plus lucratif… Tous les week-ends, cette petite bande de mathématiciens hors pair se rend à Las Vegas pour jouer au blackjack sous de fausses identités, avec des règles qui ne doivent plus rien au hasard. Guidés par le professeur et génie des statistiques Micky Rosa, ils ont compris comment prévoir les cartes et communiquer entre eux pour rafler de très grosses mises. Séduit par l’argent facile, la vie de rêve et Jill, sa très belle équipière, Ben multiplie les défis. Les risques augmentent pourtant rapidement avec les mises, et les cartes ne restent pas longtemps son seul adversaire : il doit désormais se méfier de Cole Williams, le plus terrifiant des hommes de main des casinos.
Las Vegas 21 intègre la longue liste des films ayant pour sujet la capitale du Nevada et le jeu de cartes le plus populaire : le blackjack. La mission du film est assez claire, il s’agit de divertir. Nous allons tenter de nous intéresser à la fonction des différentes composantes de ce dernier afin d’estimer la réussite – ou l’échec – du travail.
Las Vegas 21 : Réalisation, Scénario, Acteurs, Musique
C’est avec un scénario basique et limite prévisible que le film nous fait voyager, comme Ben Campbell (Jim Sturgess), le personnage principal, entre Boston et Las Vegas. Sur une grande majorité des plans, le spectateur côtoie le héros et apprend à le connaître. C’est un génie des maths dont la vie se résume à participer à un concours scientifique avec ses deux seuls amis et à travailler dans un petit magasin de vêtements. Son rêve, entrer dans la prestigieuse école de médecine d’Harvard. En prenant part à la stratégie de cinq autres étudiants de Harvard et d’un professeur (Kevin Spacey), sa vie va changer et se partager entre Boston et Vegas.
Ainsi, la réalisation de Luketic appuie le fossé qui sépare les deux vies de Ben grâce aux décors et à la lumière. Pour faire simple, il fait chaud à Vegas et on nous présente généralement la ville de nuit, et il fait froid à Boston, ville souvent présentée sous la lumière du jour. C’est assez grossier mais le film ne tend pas à vouloir faire quelque chose de subtil. Il en va de même pour les dialogues qui ne sont pas très recherchés et qui, au détour de quelques acrobaties mathématiques et autres petites blagues qui remplissent bien leurs rôles, proposent des phrases accrocheuses vite démasquées qui ne s’intègrent pas.
Quant aux personnages, ils servent la lourde vision manichéenne : d’un côté, le chef de la sécurité bientôt dépassé par la technologie et prêt à tout pour ne pas tout perdre (Laurence Fishburn), de l’autre, le jeune héros qui veut gagner de l’argent pour entrer dans l’école de ses rêves. A cela, on peut ajouter une histoire d’amour devinée depuis la situation initiale du film, introduite par une fausse tension entre Ben et Jill (Kate Bosworth).
En outre, le scénario reste sommaire mais ne faillit pas à sa mission de divertissement. A l’image de l’intrigue, les acteurs présentent un jeu agréable et simple, ils font vivre les personnages avec justesse et animent les sentiments du spectateurs avec réussite. On découvre également une bande son qui s’intègre très bien à l’action des personnages et avec la musique actuelle : « Shut Up And Drive » de Rihanna, « Time To Pretend » de MGMT, « L.S.F. » de Kasabian, et même un remix du célèbre « In A Gadda Da Vida » d’Iron Butterfly.
Le Blackjack dans le film
Personnage à part entière, le Blackjack est très présent dans le film, puisqu’il est à l’origine de la réunion des étudiants du MIT. Néanmoins, les règles du jeu sont hâtivement et grossièrement présentées : juste de quoi ne pas perdre les non-initiés dans le vocabulaire complexe du « 21 ». Partisans du blackjack en bonne et due forme, il faudra repasser ! D’ailleurs, le manichéisme du scénario se reflète aussi dans le jeu : quand ils comptent les cartes, ils gagnent; quand ils parient simplement, ils perdent. En réalité, compter les cartes au blackjack ne donne qu’un très léger avantage du joueur sur le casino.