L’Ange pervers
Grande Bretagne : 1964
Titre original : Of human bondage
Réalisateur : Bryan Forbes, Ken Hughes
Scénario : W. Somerset Maugham
Acteurs : Kim Novak, Laurence Harvey, Robert Morley
Distribution : Metro Goldwyn Mayer
Durée : 1h40
Genre : Drame
Date de sortie : Inconnue
Globale : [rating:Note globale][five-star-rating]
Les historiens du cinéma nous rappelle que Henry Hataway avait imaginé tourné L’Ange pervers avec Marylin Monroe, son actrice de Niagara en 1953 et Montgomery Clift. Le film fut finalement réalisé en 1964 par Ken Hughes et Bryan Forbes (en fait le scénariste) avec Kim Novak et Laurence Harvey
Synopsis : Philipp, un étudiant en médecine tombe amoureux de Mildred, une serveuse. Une passion dont bientôt il n’arrive pas à se défaire.
On ne sait pas ce qu’aurait donné la version souhaitée par Hataway mais cette adaptation d’un roman de Somerset Maugham est en fait un remake de L’Emprise de John Cromwell avec Bette Davis et Leslie Howard en 1936 et de L’Emprise encore d’Edmund Goulding avec Eleanor Parker et Paul Henreid en 1946.
Je ne connaissais que la version de Cromwell et elle me paraissait bien datée et quelque peu crispante tant l’histoire de cette femme vulgaire et sans plus d’attrait exerçant une emprise destructrice sur un benêt qui finissait par éconduire les femmes qui , elles, l’aimaient suscite difficilement l’empathie.
Ici Laurence Harvey s’en tire plutôt bien même s’il n’a pas vraiment l’age du rôle (36 ans) et donne de la vérité à son personnage que Leslie Howard peignait de couleur plus pâle (lui avait encore moins l’age du rôle avec 43 ans!) . Mais là où Bette Davis, et pourtant pas dans son meilleur rôle, faisait de Mildred Rogers, une véritable garce perverse jouissant de son emprise sur Philip et explosait dans des scènes d’une haine violente et cruelle, Kim Novak n’est d’abord qu’une pauvre fille qui se joue des hommes – sans plus – avant, d’échec en échec, rejetée, de crier son mépris pour Philip.
Et c’est beaucoup dire qu’elle crie, elle s’époumone dans un semblant de rage c’est tout …… Elle est insipide, inodore, allons même jusqu’à dire inexpressive quelque soit le moment, quelque soit la scène. Ce n’est finalement que l’art du maquillage qui la place en situation de jeune serveuse courtisée puis de prostituée pathétique et enfin d’agonisante rêvant toujours d’être une dame et réclamant à Philip de grandes funérailles. Si sa beauté et son jeu un peu froid et distancié faisait merveille dans le personnage de Madeleine du Vertigo, d’Hitchcock, le rôle de Mildred Rogers ici n’était manifestement pas pour elle.
Résumé
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