La Meute
France : 2009
Titre original : La Meute
Réalisateur : Franck Richard
Scénario : Elisabeth Alexandris
Acteurs : Yolande Moreau, Emilie Dequenne, Benjamin Biolay, Philippe Nahon
Production : La Fabrique 2
Durée : 1h25
Genre : Fantastique, horreur, thriller
Date de sortie : 29 septembre 2010
Réalisation : [rating:3.5]
Scénario : [rating:2.0]
Acteurs : [rating:4.0]
Musique : [rating:4.0]
Globale : [rating:3.0]
[five-star-rating]
La Meute est un film d’horreur français réalisé par Franck Richard. Chez Critique Film, on aime les films de genre de chez nous et on s’est réjoui face au projet de Franck Richard. Pour son premier long-métrage, le réalisateur a annoncé s’être inspiré de Carpenter, à cela s’ajoute un superbe casting composé de Yolande Moreau (Mme Deschiens), Emilie Dequenne et le beau gosse Benjamin Biolay. Le résultat est-il à la hauteur de nos espérances ?
Synopsis : Charlotte fuit sa vie. Sur une route déserte, elle prend Max en stop. Max disparaît dans un routier quelques kilomètres plus loin. Intriguée, Charlotte revient sur les lieux la nuit et se fait surprendre par La Spack, propriétaire du bar, femme étrange en charge d’une drôle de Meute. Le combat de Charlotte commence…
Le cinéma d’horreur français connaît un regain depuis quelques années. On le doit à des réalisateurs de talent tels que Pascal Laugier (Martyrs) ou Alexandre Aja (Haute tension) qui ont fait des œuvres diablement efficaces. Et grâce à cette poignée d’irréductibles, les producteurs recommencent à laisser leur chance à de petites productions. Malheureusement, on assiste quelques fois à de belles daubes et on se rend compte que faire un film d’horreur efficace est extrêmement compliqué. La preuve : les très moyens La Horde et Proie en 2010. C’est ainsi qu’arrive La Meute, un film plein de promesses qui fut même présenté au Festival de Cannes 2010.
Une entrée dans le film très réussie
Le début de La Meute est très intéressant. On est plongé dans un univers sombre dans lequel tout semble dégueulasse (décors, personnages, dialogues…) et on suit une jeune femme, Charlotte, qui prend en autostop Max. L’univers crado est sympathique, de nombreuses références aux Westerns sont placées (Saloon, Shérif) et le coté Rock’n Roll est des plus réussis. Le véritable plus de cette première partie réside dans des dialogues tout simplement magiques. On a droit à des répliques cultes entre les personnages. Ensuite Max disparaît mystérieusement lors de la pause du duo dans un bar et Charlotte se met à enquêter pour le retrouver. Ce premier acte qui pose le décor et reste très mystérieux tient la route, même plus que ça, il apporte un véritable intérêt au film. Malheureusement la suite va se gâter.
Commence alors une seconde partie mixée entre Massacre à la tronçonneuse et Calvaire. Le scénario montre des signes de faiblesse et de nombreuses incohérences. Charlotte se fait donc attraper lors de son enquête et finit séquestrée dans une ferme. La trame est bien trop simpliste : la jeune fille tente de s’échapper trop maladroitement. En parallèle, un ancien policier retraité enquête sur sa disparition et se fait avoir comme un bleu. Enfin, le pompon : la découverte de la Meute, des créatures pas très effrayantes, voire même ridicules.
Des erreurs de scénario impardonnables
Les erreurs se font de plus en plus nombreuses et les effets visuels sont bien moyens, même s’ils tiennent la route. On se croirait dans une série Z et on ne sait plus s’il faut rire ou être effrayé. Dans les deux cas, l’effet est raté. Le personnage de Max est totalement illogique, obéissant sagement à sa mère 2 minutes après l’avoir laissée mourir. Les créatures de la Meute n’attaquent quant à elles pas les humains en bonne santé, mais dévorent tout ce qui bouge dans la scène suivante… Mouais. Au final, les explications à deux sous ne parviennent pas à rendre plus crédible un scénario depuis longtemps noyé dans le non-sens.
Que retient-on ? Tout d’abord la photographie superbe avec ses paysages désertiques presque lunaires, puis des décors sales. Une réalisation dynamique qui ne laisse pas de place à l’ennui, et un second degré très marqué (même trop marqué) qui est bien plus réussi que l’horrifique. On rit de l’humour beauf de Nahon qui se met des crayons dans tous les orifices sans qu’on sache pourquoi, et portant un T-shirt « I fuck on the first date ».
Et le casting dans tout ça ? Il est tout simplement incroyable. Yolande Moreau dans le rôle de La Spack, tenancière d’un saloon le jour et tueuse psychopathe la nuit nous régale. Un rôle de beauf de nord de la France qu’elle tient à merveille et qui n’est jamais très loin de son personnage dans les Deschiens. Emilie Dequenne (Charlotte) est également très en forme, surtout dans la première partie avec son coté adolescente dépressive qui emmerde tout le monde. Enfin, Philippe Nahon est complétement décalé. Un personnage loufoque, incompréhensible qui nous réserve les moments les plus comiques du film.
Résumé :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SH0tSWd97j0[/youtube]
Comment peut-on aimer ce film ? Vraiment inintéressant et complétement vide.
pas mal le film 🙂
Je suis affligé
Quasi pas de scénario, pas d’écriture …une histoire indigeste sans queue ni tête parfaitement incompréhensible du début à la fin,
, des dialogues faciles et majoritairement grossiers ( comment peut-on exploiter aussi mal le fait
d’avoir une actrice aussi géniale que Yolande Moreau à l’écran ? )
, du gore putassier, gratuit et surtout, parfaitement inutile,
des « monstres » insignifiants, ridicules, qui se veulent effrayant
et pour couronner le tout, une réalisation elle aussi quasi inexistante…
On se demande si le réalisateur, Frank Richard est….réalisateur ou un imposteur
Si encore tout cela était volontaire , dans une tonalité série B assumée et décomplexée !
mais non malheureusement cette « oeuvre » incompréhensible, bavarde et prétentieuse a bien été faite, dixit son auteur, au premier degré !
Bref, rien de fun, rien de cool là dedans, on subit littéralement ce navet pendant 1H25 ( heureusement pas plus )
les producteurs doivent se mordre les doigts…d’avoir rassemblé de l’argent pour un résultat si pitoyable…
La Meute de Frank Richard contribue tristement à l’extinction du cinéma de genre français.
lameute #franckrichard