Critique : La Caverne de la rose d’or

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La Caverne de la rose d’or

Italie: 1991
Titre original: Fantaghirò
Réalisateur: Lamberto Bava
Scénario: Gianni Romoli
Acteurs: Alessandra Martines, Kim Rossi Stuart, Brigitte Nielsen, Ursula Andress
Production: Mediaset
Durée: 5 saisons, 10 épisodes
Genre: Fantasy, Aventure, Médiéval
Date de sortie: 22 décembre 1991

Note : 4/5

La Caverne de la rose d’or est une série diffusée de 1991 à 1996 sur M6. En période de Noël, il n’y a qu’une chose que j’attendais, c’était de pouvoir voir La Caverne de la rose d’or et Fantaghiro. Cette série réalisée par Lamberto Bava nous a été servie tous les ans, avec une saison de plus par an. Malheureusement, après les six premiers épisodes (2 épisodes pour 1 film), l’intérêt commençait à disparaître. Des décors dignes des plus beaux contes de fées, des robes de princesses, des couronnes incrustées de rubis, d’émeraudes et j’en passe, voila l’univers extraordinaire et magique de « La Caverne de la Rose d’or ». A tout ce florilège de merveilles, viennent se greffer des créatures magiques comme les esprits de la forêt, mais aussi des drôles d’oies qui parlent et des pierres à l’esprit sage. 

Au sein d’un royaume en guerre depuis des années et des années, vit un roi et ses deux filles, Caroline et Catherine. Ce roi essaya tant bien que mal d’avoir une descendance masculine, pour qu’il puisse un jour reprendre le trône à sa place. La reine tombe enceinte et met au monde une troisième petite fille, Fantaghiro, au plus grand malheur du roi. La reine décède peut après l’accouchement et cela va mettre le roi dans une colère noire, qui va s’en prendre à la dernière mise au monde. Depuis toute petite, Fantaghiro n’en fait qu’à sa tête. Rêvant d’aventure et de cavalerie, elle se fait sans arrêt punir et jeter au fond du puit. Son tempérament rebelle ne va pas l’aider à accepter sa condition de femme. A cette époque, elles devaient rester au château pour coudre et mettre au monde des enfants. Fantaghiro en avait décidé autrement et comptai bien le faire savoir. Elle décide alors de se faire passer pour un homme et de partir au combat. Il va s’en suivre une ribambelle de rebondissements et d’actions, qui vont rendre la jeune fille aussi célèbre que sont père, dans tous les royaumes…

Au début des années 90, nous avons eu droit à des poissons en plastique, des grottes en polystyrène, des perches de micro qui dépassent de l’écran, des doublages ringards et des jeux d’acteurs minables (je pense notamment aux oracles), mais cette série a su se diversifier et plaire aux petites filles, mais aussi aux petits garçon, sauf que ça, ils ne nous le dirons jamais.

La Princesse Rebelle (1991)

Dans ce premier film de 2 fois 1h30, nous découvrons l’univers de Fantaghiro et de sa famille. Tout d’abord on nous la présente petite, jouant avec ses soeurs, ou taquinant ses soeurs. Elle se fait punir à longueur de temps et ne respecte aucun ordre de son père ou des soldats. Il faut dire que lorsque sa mère n’a pas survécu à l’accouchement, la petite a directement été emmené dans une grotte où vivait une bête féroce, dans le but d’y être sacrifiée. Et oui, à l’époque on avait plutôt intérêt à naître avec le bon sexe au bon moment, les pères ne rigolaient pas.

Manque de bol pour le roi, une sorcière blanche fait son apparition au dernier moment et fait comprendre au roi l’importance de cet enfant, même si les oracles avaient prévu un garçon. Le roi décide donc de ramener l’enfant au château. Il se peut que ce petit épisode ai quelque peu perturbé l’adolescence de la jeune fille, et lui ai fait préférer les armes aux poupées.

Alors que le roi souhaite marier ses filles, Fantaghiro se fait bannir et part rejoindre le sorcier blanc pour s’entraîner à manier l’épée (Oui, la sorcière blanche se transforme en sorcier blanc). Alors qu’elle essaye de se battre comme un homme, elle se fait repérer par un beau jeune homme, qui n’oubliera jamais ses yeux.
Pendant ce temps, au château, le roi essaye, mais en vain, de marier ses filles. A cette époque, les femmes étaient naturellement inférieures, mais pas Fantaghiro. Elle décida de convoquer en duel le prince du royaume voisin pour arrêter les guerres incessantes et les pertes humaines tragiques. Elle se fait alors passer pour un comte afin de ne pas se faire démasquer.

Malheureusement pour elle, ce prince voisin n’est autre que l’inconnu de la forêt. Celui-ci a cherché cette jeune femme partout, fait convoquer toutes les filles du royaume, mais ne trouva jamais la belle aux yeux divins. Il ne se doute pas du tout que le comte n’est autre que la belle Fantaghiro et ils commencent à se livrer bataille.

Je ne vais pas dévoiler la suite, même si je pense que tout le monde la connaît.

Au bout de 3h on se rend compte que cette série sort du lot, on rencontre des pierres et des oies qui parlent, des gentils qui sont beaux et des méchants qui sont laids. On a d’ailleurs l’occasion de voir Jean-Pierre Cassel dans le rôle du général. Rôle qui ne sera présent que pour les trois premières heures.

En bref; un bon début pour « La Caverne de la Rose d’or », qui a su s’imposer tous les hiver pendant 6 ans. Un rôle de princesse rebelle qui plaît et une actrice qui, pour l’époque, savait jouer à merveille, d’un côté la femme aimante et de l’autre l’héroïne courageuse.

La Sorcière Noire (1992)

3ème et 4ème opus pour « La Caverne de la Rose d’or », qui met ici en scène, la sulfureuse Brigitte Nielsen en Reine Noire. « La Sorcière Noire » est encore à la hauteur de « La princesse rebelle ». Ici, on nous présente 3 nouveaux personnages, la Reine noire, tellement effrayante et méchante qu’elle a été surnommée la sorcière noire, et ses deux petits « protégés » qu’elle n’hésite pas à maltraiter quand elle en a envie.

Ces épisodes marquent le tournant fatal de « La caverne de la Rose d’or ». La Reine noire, répugnée par l’amour entre Fantaghiro et Romualdo, met en place un plan pour les séparer à jamais. Semer le mal et détruire des vies est le pain quotidien de la Reine noire, elle n’hésite donc pas à capturer le père de Fantaghiro pour parvenir à ses fins. Apprenant cette triste nouvelle, Romualdo part à sa recherche immédiatement. Malheureusement, il va rencontrer la Reine Noire en chemin, qui, pour le séduire, s’est transformée en Fantaghiro. Romualdo se retrouve à son tour prisonnier de la sorcière.

L’espoir de retrouver les hommes de sa vie ne repose plus que sur les épaules de Fantaghiro qui s’empresse d’aller les délivrer. Elle ne sera pas seule dans cette tâche, car les deux petits protégés de la sorcière ont décidé d’aider le camp adverse, pour servir une noble cause.

Je précisais que ces deux épisodes marquaient un tournant dans « La Caverne de la Rose d’or », car ce sont les derniers qui, pour moi, ont mérité le coup d’oeil. Brigitte Nielsen est merveilleusement diabolique de nature et expose son talent sans faille et Alessandra Martines toujours crédible en princesse rebelle.

La Reine des Ténèbres (1993)

Pour ces 5ème et 6ème épisodes, c’est Ursula Andress en Xellesia Reine des Ténèbres et son fils Tarabas interprété par Nicholas Rogers qui vont se frotter à Fantaghiro. On se souviendra plus d’Ursula Andress en bikini dans « James Bond contre Dr No » que pour son rôle de Xellesia, pour lequel elle n’arrivera pas à la cheville de Brigitte Nielsen, mais elle reste quand même crédible. Pour Nicholas Rogers, il se débrouille très bien en enfant/adulte gâté diabolique, même n’ayant qu’à son actif très peu (voire zéro) de films à succès et un clip de Zazie (Larsen).

Tarabas, connu aussi sous le nom du Prince des ténèbres, fait enlever tous les enfants des rois et reines des royaumes, car une prophétie lui annonce qu’il sera mis à terre par un enfant royal. Les soeurs de Fantaghiro ont toutes les deux des enfants et Romualdo met un plan en place pour éviter qu’ils ne se fassent prendre par le Prince des Ténèbres. Pour vouloir sauver un des enfants, Romualdo tombe dans un lac empoisonné par les soldats de pierre de Xellesia et se retrouve en statue de pierre.

Fantaghiro, qui avait promis de ne jamais reprendre le combat, se doit de sauver son amour. Dans l’épisode précédent, la Reine Noire (Brigitte Nielsen) s’était transformée en cristal et faite explosée, Fantaghiro décide de lui redonner la vie pour qu’elle l’aide à mettre la main sur Tarabas et Xellesia. Evidemment tout ne va pas se passer comme prévu mais Fantaghiro a toujours plus d’une pierre dans son sac.

L’empereur du mal (1994)

Si Tarabas avait donné du fil à retordre à Fantaghiro, celle-ci va connaître les foudres de son père, Darken. Un mystérieux nuage noir a emporté le royaume de Fantaghiro, incluant Romualdo et toute la population. C’est avec l’aide de Parsel et de Tarabas qu’elle va partir à la recherche de Darken, l’Empereur du Mal.

Ces 7ème et 8ème épisodes, considérés comme la réelle fin de « La Caverne de la Rose d’or », par le scénariste Gianni Romoli, marquent la descente de « La Caverne de la Rose d’or ». Les épisodes qui suivent n’ont jamais pu égaler l’imagination, la création et l’originalité des premiers.

Le retour de Fantaghiro (1996)

Dans ces derniers épisodes, Fantaghiro va devoir combattre le terrible « Sans Nom ». Enlevée par la sorcière noire, elle est sur le point de se faire exécuter mais échappe de peu au malheur et se retrouve propulsée dans un autre monde aux côtés du chevalier Aries (Lucas Venantini). C’est ensemble, qu’ils vont partir à la recherche du « Sans Nom », pour délivrer le royaume.

Que de longueurs et de fouillis dans ce dernier opus. Qui n’a jamais valu le succès de tous les autres réunis. Lamberto Bava, a déclaré vouloir faire un autre épisode mettant en scène Fantaghiro, pour espérer pouvoir clôturer la saga différemment et ne pas rester sur un échec. « Le Retour de Fantaghiro » n’a jamais été applaudi par les critiques et les téléspectateurs. Cet ultime épisode que voulait créer Lamberto Bava n’a, pour le moment, jamais vu la lumière du jour, mais qui sait, ce n’est pas nouveau de sortir des suites plus de 15 ans après.

En bref; Fantaghiro et sa pierre qui parle auront fait le bonheur de ceux qui ont grandi lors des années 90, voire même de certains adultes, pendant cinq ans, tous les Noël.

3 Commentaires

  1. ah, merci pour cet article, j’avais complétement oublié ces films, que j’ai pourtant adorés plus jeune, c’est un chouette revival! c’est vrai que, meme si c’était un peu mièvre, il y avait aussi des scènes bien surréalistes! je me demande comment ça a vieilli… mal, sans doute, du coup je ne suis pas sure que je souhaiterais les revoir, mais ces quelques images suffisent à raviver plein de souvenirs de Noel!

    • J’ai justement dû regarder une nouvelle fois tous les épisodes pour me les remettre en tête pour l’article, et effectivement, ça vieilli mal. A l’époque on ne faisait pas attention à tous les détails, mais de nos jours ça fait flagrant.
      J’ai cependant pris un énorme plaisir à les regarder et me rendre compte que je connais encore par coeur quelques passages.

  2. Ah la la que de souvenirs ! J’adorais cette série, c’était une tradition de la regarder à chaque Noël. Ca a mal vieilli en effet mais ça me rappellera toujours mon enfance.
    Céline

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