Kalevet – Rabies
Israël : 2010
Titre original : Kalevat – Rabies
Réalisateur : Navot Papushado, Aharon Keshales
Scénario : Navot Papushado, Aharon Keshales
Acteurs : Lior Askenazi, Danny Geva, Ania Bukstein
Distribution : Navot Papushado, Aharon Keshales
Durée : 1h30
Genre : Epouvante-horreur
Date de sortie : Prochainement
Globale : [rating:2,5][five-star-rating]
Avec des films comme Tu marcheras sur l’eau ou Frozen Days, le cinéma Israélien rayonne de plus en plus à l’international, proposant un cinéma différent mais toujours de qualité. Kalevet est la première tentative de slasher d’un cinéma encore timide, une petite révolution avec une œuvre qui se veut avant tout fun, le duo de réalisateurs avouant qu’il n’y a pas de message à faire passer, juste un film dans la plus pure tradition du cinéma de genre.
Synopsis : Un frère et une sœur fuguent et trouvent refuge dans un sanctuaire au milieu d’une réserve naturelle. Quand la sœur tombe dans une trappe d’un tueur psychotique, le frère se lance dans une course contre la montre pour la sauver. Par un tour du destin, le sauvetage de sa sœur va interférer avec les vies d’un groupe de jeunes joueurs de tennis, d’un garde-forestier et de son chien, ainsi que d’une patrouille de police.
Pas vraiment un slasher movie
Kalevet, traduit en anglais par Rabies, commence sous la forme d’un slasher movie. Un homme et une femme dans une forêt la nuit, un tueur qui sème des pièges d’animaux et tout ceci finit par une course poursuite : le frère doit retrouver sa sœur (les rapports incestueux entre eux ne seront pas plus développés). Mais rapidement le film prend une toute autre tournure avec plusieurs personnages qui viennent s’ajouter à l’intrigue et de nombreuses sous-intrigues qui font passer le slasher movie au second plan.
Finalement Kalevet s’avère davantage être un film de concours de circonstances qui se termine par la mort de l’ensemble des protagonistes du film. Une sorte de Destination Finale, un film dans lequel on comprend rapidement que les personnages n’ont aucune chance de survivre et dont le principal attrait est de deviner comment ils vont mourir. Le scénario de ce point de vue est surprenant et les différentes morts sont intéressantes, même si parfois on a l’impression que les réalisateurs nous balancent tout ce qu’ils ont pu voir, et que le film n’est qu’un grand ramassis d’idées désordonnées.
Des revirements de situations coquasses
La mise en scène de Navot Papushado et Aharon Keshales (il s’agit de leur premier film) est rafraichissante. Grâce à un montage habile, les revirements de situations sont coquasses et imprévisibles. L’absurdité de l’enchainement des catastrophes est vite oubliée et le film reste intense durant 1h30. En outre, une musique dramatique vient s’ajouter et permet de donner un aspect plus grave au récit.
Le déroulement du film est fluide, on s’ennuie assez peu grâce à des personnages intéressants aux personnalités travaillées. Le point commun entre tous ces rôles se situe dans leurs relations amoureuses ou leurs rapports à l’amour souvent très compliqués : le flic en séparation avec sa femme, son collègue totalement pervers, le rapport incestueux entre frère et sœur, les deux amis amoureux de la même fille… Mais ne cherchez pas de moral, il n’y en a pas.
Résumé :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iDH6SMM20tI[/youtube]