Harley Quinn, Clint Eastwood et les autres, déjà en VOD
Victime collatérale de la situation sanitaire liée à la crise du COVID-19, la chronologie des médias, règle définissant l’ordre et les délais dans lesquels les diverses exploitations d’une œuvre cinématographique peuvent intervenir, a largement été assouplie. La loi du 23 mars 2020, dite « d’urgence pour faire face à l’épidémie du Covid-19 », a en effet ouvert la voie à de possibles dérogations au système actuel de chronologie des médias.
Elle prévoit en effet, à titre exceptionnel, de réduire, sur décision du président du CNC, les délais de diffusion pour les œuvres cinématographiques qui faisaient encore l’objet d’une exploitation en salles au 14 mars 2020, soit une soixantaine de films.
Parmi ceux-ci, quatre films distribués par Warner Bros. qui sortiront donc dans le courant du mois d’avril :
Brooklyn Affairs de et avec Edward Norton disponible depuis le 4 avril
New York dans les années 1950. Lionel Essrog (Edward Norton), détective privé souffrant du syndrome de Gilles de la Tourette, enquête sur le meurtre de son mentor et unique ami Frank Minna (Bruce Willis). Grâce aux rares indices en sa possession et à son esprit obsessionnel, il découvre des secrets dont la révélation pourrait avoir des conséquences sur la ville de New York…
Avec Brooklyn Affairs, c’est un projet de plus de 20 ans qui mûrit pour Edward Norton qui, en 1999, découvrait le roman de Jonathan Lethem « Les orphelins de Brooklyn ». Dès lors, il souhaitait non seulement adapter cette œuvre au cinéma, mais aussi en transposer l’intrigue dans les années 1950, période de grands bouleversements pour la ville de New York.
Pari réussi pour Edward Norton et son polar sombre qu’il a à la fois écrit, réalisé, produit et interprété. Il a su également bien s’entourer, réunissant entre autres les acteurs Bruce Willis, Alec Baldwin ou encore Willem Dafoe.
Birds of Prey – Harley Quinn disponible depuis le 8 avril
Une histoire délirante racontée par Harley en personne – d’une manière dont elle seule a le secret. Lorsque Roman Sionis, l’ennemi le plus abominable – et le plus narcissique – de Gotham, et son fidèle acolyte Zsasz décident de s’en prendre à une certaine Cass, la ville est passée au peigne fin pour retrouver la trace de la jeune fille. Les parcours de Harley, de la Chasseuse, de Black Canary et de Renee Montoya se télescopent et ce quatuor improbable n’a d’autre choix que de faire équipe pour éliminer Roman…
Dans ce film produit par Warner Bros. Pictures, Margot Robbie endosse à nouveau le rôle d’Harley Quinn, aux côtés de Mary Elizabeth Winstead dans celui de la Chasseuse, Jurnee Smollett-Bell dans celui de Black Canary, Rosie Perez dans celui de Renee Montoya, Chris Messina dans celui de Victor Zsasz et Ewan McGregor dans celui de Roman Sionis. La débutante Ella Jay Basco campe de son côté Cassandra “Cass” Cain pour ses premiers pas sur le grand écran.
La voie de la justice avec Michael B. Jordan disponible depuis le 8 avril
Diplômé en droit de Harvard, Bryan Stevenson (Michael B. Jordan) aurait pu choisir de mettre son talent au service d’un gros cabinet et de gagner très bien sa vie. Mais il décide de se rendre en Alabama pour défendre des hommes jugés coupables à tort ou d’autres qui n’ont pas les moyens d’être défendus, avec le soutien de la jeune avocate Eva Ansley (Brie Larson). Il commence par défendre Walter McMillian (Jamie Foxx) qui, en 1987, a été condamné à mort pour le meurtre d’une adolescente de 18 ans : non seulement les preuves de son innocence sont accablantes, mais le seul témoignage à charge est celui d’un criminel qui avait de bonnes raisons de mentir.
Le réalisateur primé Destin Daniel Cretton réalise le film sur un scénario qu’il a coécrit, d’après le témoignage autobiographique de Bryan Stevenson. Inspiré d’une histoire vraie particulièrement édifiante, La voie de la justice retrace le parcours du jeune avocat Bryan Stevenson et son combat pour la justice qui a marqué l’histoire.
Le cas Richard Jewell de Clint Eastwood disponible à partir du 13 avril
« Il y a une bombe au Parc du Centenaire. Il vous reste trente minutes ». Pour le monde entier, Richard Jewell est d’abord ce vigile qui a découvert le sac à dos contenant une bombe en 1996, à Atlanta. Grâce à sa réactivité, de très nombreuses vies ont été épargnées. Mais en quelques jours, l’agent de sécurité aspirant à intégrer la police passe du statut de héros à celui du suspect N°1 aux yeux du FBI. Alors qu’il est traîné dans la boue par la presse et l’opinion publique, sa vie est détruite. Clamant haut et fort son innocence, il sollicite Maître Watson Bryant, connu pour son esprit frondeur, pour se défendre. Mais l’avocat doit affronter le FBI et la police d’Atlanta et de Géorgie réunis et il est rapidement dépassé par les événements. Sans compter qu’il lui faut aussi mettre Richard en garde contre ceux qui se sont mis en tête de l’anéantir…
Dernier film réalisé par Clint Eastwood, cinéaste oscarisé, sur un scénario de Billy Ray d’après l’article « American Nightmare : The Ballad of Richard Jewell » de Marie Brenner, paru dans Vanity Fair. Eastwood a également produit le film sous l’égide de sa société Malpaso, aux côtés de Tim Moore, Jessica Meier, Kevin Misher, Leonardo DiCaprio, Jennifer Davisson et Jonah Hill. Le réalisateur s’est entouré du directeur de la photo Yves Bélanger et du chef-décorateur Kevin Ishioka, mais aussi de ses fidèles collaborateurs Deborah Hopper (costumes), et Joel Cox (montage), qui ont travaillé sur plusieurs films du cinéaste.