Forum des Images : programmation fin 2013

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Pour le dernier mois de l’année, le Forum des Images à Paris propose plusieurs festivals et cycles avec des programmations alléchantes qui vont s’enchaîner sans répit, jusqu’à s’entremêler, pour la plus grande joie des cinéphiles entraînés à jongler.   

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17ème édition de Cinéma du Québec à Paris

Ce festival permet de se plonger dans le cinéma québécois contemporain, du 26 novembre au 1er décembre, avec au programme :

– douze longs métrages de fiction dont Le Démantèlement de Sébastien Pilote, avec Gabriel Arcand, frère de Denys, en compétition à la Semaine de la Critique en ouverture, Sarah préfère la course de Chloé Robichaud, présenté dans le cadre d’Un Certain Regard là encore lors du dernier Festival de Cannes, Gerontophilia de Bruce LaBruce où un jeune homme de 18 ans est attiré par un vieillard de 81 ans dans un foyer d’accueil ou Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde de Daniel Roby, gros succès du box-office québécois, et dont la compositrice Jorane animera une leçon de musique

– un film d’animation : La Légende de Sarila de Nancy Florence Savard

– trois documentaires dont Le Chant des ondes, sur la piste de Maurice Martenot de Caroline Martel, incursion dans l’univers cet instrument électronique développé dans les années 20 : les ondes Martenot. Projeté le jeudi 28 novembre à 19h00 et suivi d’un concert autour des ondes Martenot avec des oeuvres du répertoire, des chansons revisitées et de l’inédit, en présence d’ondistes et d’artistes de la scène musicale québécoise

– un programme de courts métrages dont Quelqu’un d’extraordinaire signé par l’actrice Monia Chokri vue chez Xavier Dolan (Les Amours Imaginaires) ou Gloria Victoria, oeuvre expérimentale d’animation d’un maître des belles images, Theodore Ushev.

Carole Laure est la présidente de cette édition qui est dédiée à Michel Brault et Arthur Lamothe, deux grands réalisateurs québécois nés en 1928 et décédés à quelques jours d’écart cet automne. La vedette de cette année et de fait la révélation québécoise de l’année sera Sophie Desmarais qui présentera les trois films dans lesquels elle apparaît : les déjà cités Le Démantèlement et Sarah préfère la course dans le rôle-titre ainsi que ce film au titre prometteur : La Chasse au Godard d’Abbittibbi d’Eric Morin autour du rêve de deux jeunes de rencontrer le cinéaste franco-suisse de passage dans leur région.

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11e édition du Carrefour du cinéma d’animation

Du 5 au 8 décembre, une belle concentration d’avant-premières attendues sur une très brève période, avec Le vent se lève, dernier film de Hayao Miyazaki (la critique), Tante Hilda ! de Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux ou Jack et la mécanique du coeur, adaptation du livre de Mathias Malzieu (Dyonisos) par lui-même. Mais on peut surtout se réjouir de découvrir deux longs-métrages dont la sortie en salles est peu probable : It’s Such A Beautiful Day de Don Hertzfeldt, l’un des grands espoirs de l’animation adulte et Autobiographie d’un menteur : La fausse histoire du Monty Python Graham Chapman ( A liar’s autobiography ) d’après la propre (et fausse) autobiographie du Python mort. Les Python survivants sont présents vocalement, dans leurs propres rôles et/ou d’autres à l’exception d’Eric Idle, qui se limite à une apparition via une chanson.

Et l’on se réjouit de découvrir déjà Cheatin’ de Bill Plympton à peine achevé et qui lui sortira certainement en salles grâce à ED Distribution, fidèle soutien de cet auteur graphique d’une grande inventivité. Son prégénérique pour Les Simpsons en 2012 est l’un des grands moments de la série. Enfin, à noter deux moyens métrages : La Bûche de Noël, qui nous permettra de retrouver les héros timbrés de Panique au Village (Cowboy, Indien, Cheval et Steven) ainsi que The Garden of Words du japonais Makoto Shinkai.

Au programme encore : des films de fin d’études et des courts-métrages venus du monde entier, un focus sur l’Italie avec un hommage au scénariste et réalisateur Simone Mass, une rencontre avec Lorenzo Mattotti et la projection de Allegro non troppo de Bruno Bozzetto (1978), dont le concept rappelle Fantasia de Walt Disney, avec six petites histoires construites sur des airs célèbres de grands compositeurs musicaux. Deux autres séances évoqueront les origines du cinéma animé avec un Retour de Flamme consacré à des pépites mises en musique par Serge Bromberg et un documentaire inédit, Benjamin Rabier, l’homme qui fait rire les animaux pour découvrir l’illustrateur de La vache qui rit et pionnier du dessin animé. Deux invités d’honneur seront présents pour des rencontres et des programmes de leurs films : l’estonien Priit Pärn et le japonais Koji Yamamura.

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Le cycle thématique Monstruosités

Du 12 décembre 2013 au 12 janvier 2014, un cycle autour d’un cinéma inquiétant et/ou poétique avec du Frankenstein, des Dr Jekyll et Hyde, des gueules cassées de la Première Guerre Mondiale, des enfants-monstres et de la femme à barbe pour réfléchir à la notion de monstre, réel ou imaginaire.

Ouverture le jeudi 12 décembre à 20h avec un ciné-concert autour du classique de Paul Leni L’Homme qui rit avec Lon Chaney (c’est autre chose que Gaspard Ulliel !) filmé en 1928 avec Jean-François Zygel au piano. 70 films seront présentés, avec des classiques indémodables de toutes époques, du Fantôme de l’Opéra version Rupert Julian (1925) à l’indémodable Carrie au bal du diable de Brian de Palma (1976) (bouh à Kimberly Pierce) en passant par Le Portrait de Dorian Gray. Hommage à Tod Browning avec Freaks et L’Inconnu et parmi les quelques raretés à ne pas manquer : L’Enfant-miroir du trop méconnu Philip Ridley ou Le Monstre est vivant de Larry Cohen.

Quelques dates-clés à retenir : jeudi 28 novembre à 19h : Le Chant des ondes, sur la piste de Maurice Martenot + concert ; le vendredi 6 décembre à 21h : Autobiographie d’un menteur ; le samedi 7 décembre à 21h : Cheatin‘ de Bill Plympton ; le dimanche 8 décembre à 16h30, en présence de Mathias Malzieu : Jack et la mécanique du coeur et à 19h : La Bûche de Noël de Vincent Patar et Stéphane Aubier ; jeudi 12 décembre à 20h : ciné-concert autour de L’Homme qui rit avec Jean-François Zygel au piano ; dimanche 15 décembre à 19h : master class Charlotte Gainsbourg ; vendredi 27 décembre à 19h : L’Enfant-miroir de Philip Ridley.

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