Festival de Gardanne 2016 : jour 10

0
789

Dimanche 23 octobre, jour 10 du Festival 2016 : 2 films en avant-première, Jamais contente d’Emilie Deleuze et Le Voyage au Groenland de Sébastien Betbeder.

jamais-contente-2

Jamais contente

Jamais contente est l’adaptation au cinéma du Journal d’Aurore, de Marie Desplechin. Un livre pour les adolescents à partir de 12 ans, qui donne un film pour ces mêmes adolescents mais auquel les adultes peuvent trouver un très grand plaisir, un film scénarisé par Marie Desplechin, Emilie Deleuze et Laurent Guyot et réalisé par Emilie Deleuze,  On y retrouve Aurore, une gamine de 13 ans, une gamine bougonne, en lutte presque permanente avec ses parents, très attachée à ses copines même si, parfois, il y a de l’embrouille dans l’air, une gamine de 13 ans qui commence sérieusement à s’intéresser aux garçons, même si une première expérience de flirt lui fait craindre le pire : elle se croit frigide ! Bref, vous l’aurez compris, Aurore est une adolescente de 13 ans, tout est dit ! Sauf, qu’en plus, elle se découvre des talents de chanteuse, au point qu’un groupe constitué de 3 garçons plus âgés qu’elle lui demande de les rejoindre, un groupe dont le guitariste se dit gay mais dont le batteur, puis le bassiste ne laissent pas Aurore insensible. Des films sur ce sujet, on en a déjà vu beaucoup, mais il y en a peu qui peuvent revendiquer une telle fraîcheur et autant d’authenticité. De plus, le film permet la découverte de la jeune Léna Magnien, l’interprète d’Aurore, une jeune comédienne dont on reparlera sans doute très vite et qui fait preuve d’une énergie sans faille tout au long du film. A ses côtés, les prestations des interprètes des parents, Patricia Mazuy et Philippe Duquesne, de la grand-mère, Catherine Hiegel, et du professeur de français, Alex Lutz, ne méritent que des louanges. Ce film sortira le 11 janvier 2017, en dehors des congés scolaires. Bizarre !

jamais-contente-1

Le voyage au Groenland

Il y a 3 ans, Sébastien Betbeder nous avait régalés avec 2 automnes 3 hivers, un film d’une grande fraîcheur de ton et très parisien. Dans Marie et les naufragés, sorti il y a 6 mois, son cinéma avait déjà quitté Paris. Toutefois, ce départ, il l’avait déjà annoncé dans deux moyens métrages sortis en 2015, Inupiluk et Le film que nous tournerons au Groenland. Alors qu’Inupiluk racontait le séjour en France de deux inuits, Ole et Adam, que deux comédiens, Thomas et Thomas, plus souvent dans l’intermittence que dans le spectacle, s’étaient vus plus ou moins contraints de cornaquer, Le voyage au Groenland nous narre le match retour, à Kullorsuaq, un village de 446 habitants situé au nord-ouest du Groenland. C’est là que vit depuis des années Nathan, le père de l’un des Thomas, parfaitement intégré au sein d’une communauté chez qui le sens de l’accueil des étrangers n’est pas un vain mot ! Bien entendu, les différences culturelles sont grandes entre les deux Thomas et les inuits et cela nous vaut une kyrielle de scènes plus savoureuses les unes que les autres. On en raconte une ? Celle, par exemple, où l’un des Thomas tente d’expliquer le régime des intermittents du spectacle à son interlocuteur, à coup de nombre de phoques tués dans l’année. Les deux Thomas, Thomas Blanchard et Thomas Scimeca (vu récemment dans Apnée), forment un duo comique de tout premier ordre et ce film, tourné souvent par -35 °C, dégage une chaleur particulièrement revigorante par les temps qui courent : la chaleur de l’amitié entre les peuples, quand bien même ils sont séparés par les kilomètres et des cultures différentes. Vous pouvez vous préparer : ce film va sortir le 30 novembre.

le-voyage-au-groenland-5

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici