Festival de Gardanne 2014 : suite et fin

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Iranien, Prix du public

Mardi 28 octobre : 11ème et dernière journée du 26ème Festival cinématographique d’automne de Gardanne, avec, pour la clôture, la projection du même film, Marie Heurtin de Jean-Pierre Améris, dans les 2 salles du Cinéma Les 3 Casinos. L’occasion pour Régine Juin,  la responsable du cinéma et du Festival, d’annoncer le titre du film ayant remporté le Prix du Public. Nombre de  films présentés en avant-première avaient été particulièrement bien reçus par le public, extrêmement nombreux à chaque séance. Parmi ces films, celui qui a été choisi par le public, Iranien, le documentaire de Mehran Tamadon, présenté lors de la 8ème journée du Festival et qui sortira le 3 décembre sur nos écrans.

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Le très jeune John Boorman

Queen & Country reprend, des années plus tard, l’histoire plus ou moins autobiographique de Bill commencée par John Boorman dans Hope and Glory, sorti en 1987. On l’avait laissé en pleine 2ème guerre mondiale, on le retrouve en 1952, alors que l’Angleterre est engagée dans la guerre de Corée. Queen & Country, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2014, est à la fois un drame, une comédie romantique et un film dans lequel on rit beaucoup, en particulier de tout ce que toute armée a de profondément risible, voire grotesque. En tout cas, le très réussi Queen & Country est la preuve qu’à 81 ans, John Boorman a toujours une grande jeunesse d’esprit et une « pêche » de jeune homme. Ce film sortira le 7 janvier 2015.

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Un très beau film pour conclure !

C’est à Jean-Pierre Améris, un réalisateur ayant des liens profonds avec Gardanne, qu’on doit Marie Heurtin, le film de clôture. En effet,  c’est ce même cinéaste qui avait réalisé Les aveux de l’innocent, le film ayant obtenu, en 1996, le premier prix du public du Festival de Gardanne, et c’est dans le cadre de La maison de Gardanne qu’il a réalisé C’est la vie en 2001. Tiré de faits réels, Marie Heurtin raconte l’histoire d’une jeune fille sourde et aveugle de naissance qui, grâce à l’insistance de soeur Marguerite, d’une des sœurs de l’institution, va pouvoir rejoindre l’institut des sourdes-muettes de Larnay, un lieu permettant la scolarisation, par les religieuses de la congrégation des « Filles de la Sagesse », des petites filles sourdes et muettes de la région de Poitiers. Le film montre sans pathos, avec beaucoup de force et de tact, la patience qu’il a fallu pour d’abord dompter ce petit animal sauvage qu’était Marie à son arrivée à Larnay, puis lui apprendre la langue des signes, en commençant par des objets de la vie quotidienne et en arrivant, in fine, à la faire entrer dans le monde de l’abstrait. Isabelle Carré, qui a passé 6 mois à apprendre le langage des signes, est une sœur Marguerite convaincante et sensible. Quant à la remarquable Ariana Rivoire, qui joue le rôle de Marie, on croit à son personnage du début à la fin, même si elle n’est pas aveugle dans la vraie vie : elle n’est, si on peut dire, que sourde de naissance ! Ce très beau film va sortir le 12 novembre.

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