Après 6 jours de festival, il est temps de faire un point à mi-parcours sur les bonnes et les mauvaises surprises de ce 37ème festival du film américain de Deauville. Et aussi sur ce qui s’est passé en dehors de la compétition…
Tout d’abord, si l’on doit noter une chose, c’est qu’il n’y a pas encore eu à ce jour de vrai film coup de cœur. Tous les films présentés ont offert du cinéma de qualité, plaisant ou déplaisant selon les goûts, mais pas un seul long-métrage sort plus son épingle du jeu qu’un autre. Difficile donc pour l’instant d’établir un pronostic sur les futurs gagnants, et de savoir si c’est un nouveau réalisateur qui sera primé ou non (rappelons que 9 des 14 films sont des premiers films).
Les évènements se sont pour l’instant produits en dehors de la compétition. Les films projetés en « première » le soir ont réellement conquis le public, comme Drive, La couleur des sentiments, Bringing up Bobby avec la sublime Famke janssen (ça aide!) ou encore The Conspirator et Too Big to Fail : Débâcle à Wall Street qui ont remplis les salles obscures et auront fait parlé d’eux. On aura aperçu pendant ces projections quelques membres du jury venus s’en mettre plein les yeux, mais aussi les réalisateurs et acteurs des films en compétition, venus se mêler à la foule pour jouer leurs curieux…
Les conférences de presse elles aussi auront attirées beaucoup de monde, à commencer par les Masterclass. Outre Francis Ford Coppola (voir l’interview), Shawn Ryan et Tom Fontana auront fait le plein et auront donné de l’énergie au festival. Les hommages étaient également attendu, dont celui de Shirley McLaine et Danny Glover (voir l’article ici). Tout ce beau monde aura joué le jeu en répondant aux questions variées du public, même si le thème du 11 septembre sera revenu continuellement, 10ème anniversaire et films américains obligent.
Côté people, rien de bien transcendant, les gens venant plutôt incognito aux projections. Le batteur et ancien juré de la Nouvelle Star, Manu Katché, sera venu écouter la conférence de Danny Glover au premier rang. En dehors de ça, pas d’invité surprise hormis Brian de palma et Bill Murray en ouverture du festival, en tout cas à ce qu’on sache.
Car Deauville n’est pas qu’une démonstration de stars. Ici, le Jury arrive en jean et basket, à peine coiffé et maquillé, et prend son temps… les mauvaises langues diront justement que ce côté un peu négligé n’apporte rien de bon au festival. Mais n’oublions pas, Deauville reste un des seuls festivals ouvert au public, afin de partager le 7ème art avec tous. Et vu la file d’attente tous les soirs sur le tapis rouge, nous sommes encore nombreux à aimer le cinéma… alors espérons que ça dure !