Pluie, projection de Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines) puis Bends et Grand Central, tout ceci agrémenté d’encore plus de pluie et d’une grande soirée cannoise. Voilà le programme de notre samedi 17 mai 2013.
Après avoir bravé vents et marrés pour rejoindre le centre du monde me voilà enfin débarqué à Cannes (10 heures de train quand même). Quel bonheur de retrouver mon dévoué Nico sur le quai, les yeux humides par l’émotion de me retrouver. En y regardant de plus prêt j’ai compris que les yeux de Nico n’était pas humides par l’émotion de nos retrouvailles mais simplement par la pluie abondante qui ruisselait sur son visage. Et pour le dévouement on en reparlera, votre fidèle rédacteur ayant le pouce gauche cassé et l’articulation du genoux abimé, j’espérais qu’il me prête assistance dans le transport de ma valise de 30kg, que nenni, il m’a laissé seul face à moi même.
Après découverte des lieux et spécialités culinaires (et oui l’hamburger a été inventé à Cannes en 1993), nous n’avons pas trainé pour passer notre première nuit ensemble (l’amour n’attend pas). Samedi réveil en fanfare pour Nico qui a couru à la projection presse de Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines). Bien évidement, le courage ne faisant pas parti de mes qualités (8h30 la séance, faut pas déconner), je restais tranquillement au lit pour réfléchir au sens de la vie.
La critique de Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines) avec Benicio Del Toro, Mathieu Amalric sera disponible sur notre site sous peu, ne vous inquiétez pas !
De mon coté je décidais de me lever pour 11h afin de voir les projections de l’après-midi. Fraichement parfumé, les lunettes de soleil au nez, et le torse bombé, je sors notre résidence à 12h pour retrouver Nico pour le déjeuner, et là quelle surprise, la pluie en ce samedi 17 mai est bien présente, et pire, il s’agit d’une pluie diluvienne. Après avoir changé de vêtement et préparé mon parapluie je retrouve donc Nico déjà levé depuis 5h…
Alors oui Cannes c’est chouette, mais sous la pluie nettement moins. Les déplacements dans la ville prennent des allures de parcours du combattant, il faut éviter à la fois les cours d’eaux qui ont pris forme sur les trottoirs, les parapluies des badauds inconscients (mon œil a failli être crevé quelques fois) et les voitures qui foncent à toute vitesse (en même temps on évite de passer devant le palais des festivals durant le Festival de Cannes quand on est pressé). Après avoir bien mangé nous voilà donc fin prêt pour Bends, en compétition « Un Certain Regard ».
Bends [rating:3]
« Laisse-moi zoom zoom zang ! » Je vous l’accorde mon titre jeu de mot est facile mais tellement bon. Bends est donc un film Hong-Kongais, première réalisation de Flora Lau. Bends suit le parcours d’Anna, interprétée par Carina Lau, une riche femme au foyer Hong-Kongaise, et de son chauffeur Fai (Chen Kun), venu de Chine. Tandis qu’elle s’efforce de maintenir les apparences après la disparition de son mari, lui tente de faire venir sa famille à Hong Kong. Bien évidement qui dit film de 14h, dit petite sieste digestive pour moi bien aidé par le rythme extrêmement lent du film. Malgré ceci, Bends est une belle fable moderne et parvient parfaitement à nous compter de manière symétrique les histoires de ces 2 protagonistes liés par leur relation professionnel mais que tout sépare. Et finalement les rôles s’inversent progressivement et le bonheur des uns finira bien évidement par faire le malheur des autres.
Grand Central [rating:3]
Toujours en compétition « Un Certain Regard », le très attendu Grand Central était présenté en fin d’après-midi. Réalisé par Rebecca Zlotowski, ce film français au casting prometteur (Léa Seydoux, Tahar Rahim) a de sérieux arguments. Gary est jeune, agile, il apprend vite. Il fait partie de ceux à qui on n’a jamais rien promis. De petits boulots en petits boulots, il est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il trouve enfin ce qu’il cherchait: de l’argent, une équipe, une famille. Mais l’équipe, c’est aussi Karole, la femme de Toni dont il tombe amoureux. L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace. Grand Central est un bon film, l’attention du spectateur est habillement maintenu durant 1h30 grâce à ce mélange entre romance et critique de société. Malheureusement le thème n’a rien de particulièrement passionnant et au final Grand Central est un film qu’on oubliera bien rapidement, dommage…
Voilà pour notre samedi à Cannes qui finira par une soirée Orange Cinéday franchement réussie. On a enfin réussi à oublié les pluies torrentielles et le froid au son des platines de Marco Prince pour une folle nuit, mais on ne vous dira rien de plus.
J’ai arrêté à la 3ème ligne. Même pas un mot sur notre formidable rencontre. Je suis déception. Grande déception.
Effectivement, c’était tourné sur Cannes et non le déplacement. Mais dans mon cœur notre rencontre fut bien plus importante que toutes ces petites stars que j’ai croisé à Cannes 😉