« De Méliès à la 3D » : un beau programme que nous vend la Cinémathèque !
En effet, jusqu’au 29 janvier un exposition est consacrée à l’évolution de la technique cinématographique (la « machine cinéma ») de la création du medium à nos jours. Si le sous-titre de l’exposition est un peu réducteur (on nous y rappelle que la 3D n’est pas un phénomène nouveau, bien au contraire !), il n’en est rien une fois sur place. Plus généraliste, l’exposition est moins grande (et moins touchante) que celles auxquelles j’ai pu assister les années précédentes, c’est-à-dire celles consacrées à François Truffaut et à Martin Scorsese. Mais c’est dans une salle immense que nous pouvons déambuler parmi des dizaines de caméras, qui illustrent les différents évolutions qu’à connu le septième art depuis sa création. Du 8mm au 70mm, du Technicolor à l’IMAX, du son à la couleur, tout est expliqué assez clairement pour apprendre des choses quelques soient nos connaissances sur le sujet. Par exemple, d’innombrables formats de pellicules sont rangés dans une vitrine et commentés pour qu’on puisse visualiser les différences entres les caméras dans la suite de l’exposition.
En plus d’affiches d’époque vantant les mérites techniques de différents films, le tout est ponctué d’extraits de films. Idée lumineuse, le début de l’exposition est illustrée par une projection en argentique du Mépris de Jean-Luc Godard, tandis que la fin est illustrée par des extraits de films tournés en numérique, comme le magnifique Melancholia de Lars Von Trier ou Gravity d’Alfonso Cuaron. Au final, l’exposition ne choisit pas de « camp » entre argentique et numérique, et ne regrette pas une évoque qui semble révolue. On finit d’ailleurs regarder un court-métrage en réalité virtuelle, via le dispositif du google cardboard, qui permet de visionner des films en VR grâce à son portable et à une sorte de boite en carton, dont le coût revient à quelques euros. Une technologie qui n’en est qu’à ses balbutiements, mais qui prouve s’il le fallait que le cinéma, art technique s’il en est, évolue et se renouvelle sans cesse …
Le catalogue de l’exposition :
Comme d’habitude, la Cinémathèque édite un catalogue permettant de retrouver à la fois les objets exposés, mais aussi des commentaires (voire des interviews) assez longs.
Ici, l’ouvrage est richement illustré de toutes sortes de photos, de schéma et d’archives en lien avec l’évolution technique / technologique des matériels de captation. Une évolution décrit chronologiquement, de quoi prolonger l’exposition en l’approfondissant !
Prix : 35 euros
L’écran japonais :
Dans le même temps, vous pourrez visiter une nouvelle salle du musée de la Cinémathèque exposant jusqu’en juin 2017 des archives en lien avec le cinéma japonais : croquis, affiches, costumes, photos ; bref de nombreux objets viennent compléter temporairement le musée permanent du cinéma. Incontournable vu le prix (2 euros en plus du prix de l’exposition) !