Dans cet épisode, les différentes intrigues atteignent simultanément leurs points culminants. Si elles s’étaient parfois cherchées en début de saison, et s’étaient perdues au grès d’histoires secondaires fragiles, elles expriment aujourd’hui leurs potentiels respectifs. Elles font languir le spectateur et préparent le terrain pour un feu d’artifice de révélations, coloré et sonore.
De nombreuses questions restent donc en suspend à la fin de ce septième épisode. Mais le spectateur sent que les réponses sont toutes proches et trépigne d’impatience. Comme par exemple celles concernant Lady Edith (Laura Carmichael). Qu’est-il advenu de son ami ? Qu’elles seront les réactions face à sa grossesse ? En effet, cette dernière avait de douloureuses décisions à prendre concernant l’avenir de cet enfant. Et c’est chose faite, il verra bien le jour. Si l’incertitude des derniers épisodes repoussait le moment de dévoiler sa situation, ces choix définitifs la conduisent dans une impasse. Elle n’a plus d’autres solutions que de dévoiler sa situation.
Mary se trouve également dans une position délicate, mais beaucoup plus plaisante. De nombreux prétendants lui tournent autour, et cela semble parfois l’agacer. De ce fait, il est difficile de savoir si son opinion concernant un remariage a évolué. Car si certains aspirants ne semblent pas lui plaire, d’autres attirent progressivement son attention. Un peu comme Matthew l’avait fait. Avec le retour de Lord Gillingham (Tom Cullen), ces derniers sont tous réunis à Downton. Un moment parfait pour clarifier les inclinaisons amoureuses de la jeune veuve …
La compagnie de ces hommes provoque des situations divertissantes. Pour la première fois depuis le début de la série, Mary rit de bon cœur. D’ailleurs, c’est probablement la première fois qu’un des personnages de Downton Abbey fait tomber le masque de bienséance pour quelques éclats de rire. Une scène qui peut sembler insignifiante, pourtant elle étonne positivement car c’est un instant de sincérité pure.
D’autres moments sont délicieusement amusants. Comme d’habitude, ils nous sont offerts par Violet. Même dans la maladie, elle arrive à être de très mauvaise foi tout en étant d’une bienveillance contrainte envers Isobel. Leurs petites querelles n’ont plus plus vraiment d’intérêt scénaristique mais elles n’ont cessé de nous amuser durant toute la saison. Et c’est bien suffisant. Une force humoristique dont ne bénéficie pas Tom Branson.
Depuis plusieurs semaines, Tom évoque sa situation sans véritablement prendre de décision. Le destin de ce personnage est donc très incertain. Il est resté figé, en perpétuel réflexion cette saison. Un départ en Amérique ? Un retour en politique ? Une nouvelle histoire d’amour ? Si des pistes semblaient lancées, elles n’ont pourtant menée à rien. Cette rencontre fortuite lors du meeting politique est-elle une nouvelle impasse ? Ou peut être que l’implication soudaine des Crawley en Amérique est une piste ? Rien n’est moins sûr, la messe est loin d’être dite. Il faut espérer que les derniers moments passés à Downton Abbey ne nous ne laisserons pas dans l’indécision ou avec un sentiment d’inachevé. Car, à posteriori, ces errances peuvent être perçus positivement si les scénaristes arrivent à étonner. Mais elles peuvent être perçues comme de véritables lacunes scénaristiques dans le cas contraire.
De leurs côtés, les Bates arrivent également au bout de leurs secrets. John (Brendan Coyle) semble avoir compris l’identité de l’agresseur d’Anna (Joanne Froggatt). L’intense regard lancé par celui-ci dans les dernières secondes de l’épisode laisse présager une réaction volcanique. En bref, cette fin de saison s’annonce comme une explosion de vérité.