Manque de répartie général, acteurs peu convaincants, indigence du scénario, avec un second épisode aussi peu passionnant que le premier, Downton Abbey ne semble pouvoir retrouver la pâte qui a fait son succès. Le seul salut de ce chapitre réside dans le dilemme qu’il pose : faut-il embrasser le changement comme le pensent Cora ou Matthew ou s’attacher aux traditions coûte que coûte comme Mary ou Violet? Une bien maigre consolation…
Leur lune de miel terminée, Matthew et Mary doivent rapidement faire face à la réalité et aux problèmes qu’ils avaient laissés derrière eux à leur départ. Downton est toujours menacé et face au refus de Matthew d’accepter l’héritage du père de Lavinia, Mary s’allie avec sa grand-mère Violet pour tenter de convaincre sa grand-mère Martha d’investir dans le château pour le sauver. Edith s’est fortement rapprocher de Sir Anthony Strallan, au grand désespoir de son entourage particulièrement choqué par leur différence d’âge et Mrs Hughes apprend une nouvelle concernant peu rassurante sa santé.
Mais où est donc passé la grandeur de Downton Abbey ? Après deux épisodes, aucune amélioration en vue et c’est fort dommage. Autrefois exaltant, le couple phare de la série Mary et Matthew est aujourd’hui devenu plat et sans chaleur. Julian Fellowes, créateur de la série, est tombé dans le piège scénaristique le plus courant : celui de délaisser un couple sous prétexte que la tension romantique est tombée et que les deux amoureux sont désormais ensemble – ici mariés -.
Fort heureusement, une autre paire semble se sortir de ce marasme : Anna et Mr Bates. La volonté qu’à la jeune femme de vouloir à tout prix prouver l’innocence de son mari tout en gardant la tête haute est particulièrement touchante. En outre, le doute immiscé dans l’esprit des téléspectateurs quant à la culpabilité de Mr Bates arrive quelque peu tardivement. On est en droit de se demander si ce n’est pas là une tentative désespérée des scénaristes de redonner un peu de piment à des histoires sinon bien ternes.
Le seul intérêt de l’épisode réside dans les différentes réactions des personnages face aux mutations de la société. Et si on peut s’étonner que Mary, jusque-là si rebelle, se range du côté des traditionalistes, on espère que son antagonisme avec Matthew – qui lui accueille le progrès avec joie – donnera lieu à des scènes intéressantes.
Tout à fait d’accord avec vous; ce qui aurait pu être un remarquable period drama est devenu un soap commercial cheap et grotesque (certaines situations sont dépourvues de toute crédibilité)… J’avoue ne pas comprendre l’engouement des téléspectateurs anglais et américains. Je regarde (en LIvestream) uniquement pour Maggie Smith que j’admire, mais que fait une comédienne aussi talentueuse dans un second rôle aussi peu developpé et dans une production aussi médiocre ?… Quand on compare avec la BBC…