Après plus de 6 mois d’attente – le dernier épisode de la saison 2 a été diffusé à Noël dernier -, voici enfin le retour du succès international : Downton Abbey. Malheureusement, cet épisode d’ouverture n’est pas à la hauteur de cette attente. Trop de tentatives maladroites de créer du drame, trop d’histoires qui se bousculent sans jamais réellement nous toucher, pas assez de bons mots. Tous ces « trop » et « pas assez » qui gâchent les retrouvailles avec la famille Crawley. Espérons qu’il ne donne pas la mesure au reste de la saison.
Le mariage de Mary et Matthew est imminent et c’est tout Downton Abbey qui est sans dessus-dessous. Malheureusement Robert apprend qu’un mauvais investissement pourrait lui faire perdre Downton. Anna s’entête à trouver la preuve de l’innocence de Mr. Bates et une dispute de dernière minute entre les futurs mariés remet en question l’union tant attendue de Mary et Matthew.
Une fois n’est pas coutume, les américains n’ont pas la primeur de la diffusion de la série anglaise Downton Abbey. C’est donc sur la chaîne ITV1 que ce premier épisode de la troisième saison a été diffusé ce dimanche – les États-Unis devront attendre janvier pour retrouver les aventures des Crawley -. Peut-être devrait-on les prévenir de revoir leurs attentes à la baisse afin de les préserver d’une déception certaine. Ce premier épisode est bien loin de l’impression de qualité que nous avait laissée la série. Les drames sont exagérés – la dispute entre Mary et Matthew, Branson et ses opinions anti-royalistes – les personnages autrefois détestés – O’Brien et Thomas – semblent avoir perdu de leur venin et les phrases d’habitude si bien placées de Violet, ici tombent à plat. L’introduction de la mère de Cora, Martha Levinson interprétée par l’excellente Shirley MacLaine, moderne et américaine, ne parvient pas à insuffler ce débit de dialogues cher à Downton Abbey.
Pourtant, l’épisode avait de quoi réjouir les fans. Mary et Matthew, le couple infernal qui se croisait depuis deux saisons, s’unissent enfin. Mais les nombreux faux-pas scénaristiques parviennent à gâcher l’évènement. Notamment la dispute qui menace leur union – Matthew doit hériter du père de son ancienne fiancée Lavinia d’une grosse somme d’argent qu’il juge ne pas mériter alors que Mary voit là un moyen de sauver son père de ses problèmes d’argent – et la réaction démesurée, bien trop, de la future mariée. Des maladresses de taille qui ne parviennent pas un seul instant à nous faire douter de la survenance de leur mariage qui était pourtant l’effet désiré. Reste Anna et Mr Bates adorables, amoureux et fidèles à eux-mêmes. Enfin!