D’un niveau moyen, ce deuxième épisode de Downton Abbey déçoit. La faute à l’excellence des scénarios précédents qui laissaient présager mieux. Reste les bons mots de Maggie Smith, injustement boudée des Golden Globes, et quelques scènes de confrontation entre Cora et Isobel plutôt réussies.
À présent transformé en maison de convalescence, Downton amène son lot de changements et de désaccords au sein de la famille Crawley. Changements pour Lady Edith qui trouve dans la prise en charge des blessés, une utilité bienvenue, et désaccords quant à la gestion de l’hôpital. Si Isobel se voyait déjà posséder les pleins pouvoirs, Cora et O’Brien ne l’entendent pas ainsi. Poussée par sa femme de chambre, Cora propose -impose- Thomas, le valet de chambre, voleur et comploteur à ses heures perdues pour diriger le château.
Mary, toujours sous le coup de sa rupture avec Matthew, se prend d’affection pour Lavinia, la fiancée du jeune homme qu’elle tente de protéger de sa tante Rosamund et sa grand-mère Violet. En effet, toutes deux détiennent un secret qu’elles souhaitent exposer dans l’espoir d’écarter Lavinia et de réunir Matthew et Mary. Enfin, l’amour est dans l’air à Downton : Anna retrouve Mr. Bastes, qu’elle pensait à Londres, au pub du village et découvre, à sa grande joie, qu’il est sur le point de divorcer de sa femme. Branson, le chauffeur, se rapproche de Lady Sybil et Daisy devient, malgré elle, l’objet de l’affection de William.
À trop gâter son public, Downton Abbey s’est auto- saboté. En nous habituant à des histoires toutes plus addictives les unes que les autres, le créateur, Julian Fellowes, a placé la barre très haut. Aussi, ce deuxième épisode, meilleur que ce nous voyons à la télé, mais tout juste moyen pour une série de cette qualité, apparaît bien terne. On appréciera cependant le focus sur la métamorphose de Lady Edith et en filigrane, la souffrance toujours présente de Mary.