Deuil, suicide, handicap mental : voici les ingrédients dramatiques de « Donald », le nouveau court-métrage réalisé par Sandra Kobanovitch. La jeune réalisatrice, connue notamment pour avoir réalisé le film « Heliopsis » qui met en scène Samy Naceri dans le rôle d’un détenu en voie de réinsertion, nous offre ici une œuvre cinématographique largement inspirée de sa vie chaotique.
C’est l’histoire poignante de Donald, un jeune autiste turbulent, qui grandit dans l’ombre d’un lourd secret familial : le suicide de sa mère, soigneusement caché par son père et son frère. Alors que des fragments de vérité se révèlent, la tension familiale atteint son paroxysme, déclenchant une confrontation fatale.
À travers ce drame profond, c’est toute la douleur d’un deuil inexprimé et les conséquences du tabou familial qui sont explorées. Il est évident que le film est une catharsis pour la réalisatrice et scénariste Sandra Kobanovitch, ayant elle-même vécu l’expérience déchirante de découvrir le suicide de sa mère après des années d’ignorance. Une plaie encore vive.
C’est à travers les yeux de Donald qu’elle projette une part de sa propre histoire, offrant au public un drame profondément humain et touchant. La cinéaste utilise l’art comme un exutoire, se servant de son histoire personnelle pour sculpter ses personnages et nous rappeler que les cicatrices du passé peuvent devenir les chefs-d’œuvre du présent.
En plus de son histoire percutante, Le casting de « Donald » est porté par trois acteurs talentueux : Jeremy Marchand incarne Jordan, le frère de Donald, un personnage clé dans l’intrigue du film. À ses côtés, Jean-Michel Fargues prête ses traits au père, une figure autoritaire et complexe. Cependant, c’est Antoine Roussel qui attire tous les regards dans le rôle-titre de Donald, un jeune homme tourmenté, au centre du tumulte familial.
La direction d’acteurs de Sandra Kobanovitch est particulièrement notable. Elle a su pousser ses comédiens dans leurs derniers retranchements, les confrontant à des scènes physiquement exigeantes et émotionnellement intenses. Cette approche a permis d’extraire des performances brutes et authentiques, promettant une expérience cinématographique profonde.
Le film sera présenté dans plusieurs festivals, une affaire à suivre !