Derrière le masque

Derrière le masque

USA : 2006
Titre original : Behind the Mask : The Rise of Leslie Vernon
Réalisateur : Scott Glosserman
Scénario : Angus MacLachlan
Acteurs : Nathan Baesel, Krissy Carlson, Robert Englund
Production : Glen Echo Entertainment
Durée : 1h32
Genre : Comédie, Epouvante-horreur, Thriller
Date de sortie : 19 novembre 2008

Derrière le masque est un faux documentaire sur les slashers réalisé par Scott Glosserman. Un film parodique qui se veut aussi être un hommage aux longs-métrages du genre et à leurs stars : Michael Myers, Jason, Freddy…

Synopsis : Selon la légende, la paisible municipalité de Glen Echo fut l’hôte d’un crime atroce. Le jeune Leslie Vernon a été lancé dans une chute par les habitants de la ville qui le croyaient possédé. Son corps n’a jamais été retrouvé. Trente ans plus tard, Leslie est de retour à Glen Echo et entend bien prendre sa revanche en massacrant une bande d’adolescents du village. Et pour cela Leslie a invité une équipe de télévision pour tourner un documentaire sur son ascension.

Un slasher qui veut devenir célèbre

Derrière le masque se déroule dans un univers où Freddy Krueger, Jason et Michael Myers existent. On y suit Vernon, un jeune homme qui veut imposer son nom à coté de ces légendes. Pour cela, il invite une équipe de journalistes à le suivre afin d’expliquer l’élaboration de ses meurtres et montrer ses prouesses macabres. Il faut bien avouer que Scott Glosserman, pour son premier film, est allé très loin dans les idées et nous offre un mixe entre C’est arrivé près de chez vous et Scream, associant film de slashers, parodie, et documentaire.

L’idée du film est assez originale et le moins que l’on puisse dire c’est que ça fonctionne parfaitement. Derrière le masque nous propose des passages hilarants sur notre slasher peu commun : sympathique, drôle, attachant. Mais à cela Scott Glosserman ajoute une analyse fine sur le genre en nous expliquant des codes et coutumes tels que les placards qui sont des endroits sacrés dans lesquels le slasher ne peut attraper la victime (ils symbolisent le ventre maternelle). Ou bien le fait que le slasher ne doit jamais courir mais doit être rapide afin de rattraper les victimes qui, elles, courent. Dans cet univers, Slasher est un métier comme un autre et c’est plutôt déconcertant.

Original et inventif

On assiste donc à des scènes documentaires agrémentées de passages « réels » d’horreur, comme si on regardait un making of avec des explications sur la manière dont le tueur en série éteint les lumières de la maison, fait claquer la porte derrière la victime, etc. c’est très inventif. La dernière demi-heure se recentre sur le coté film et le documentaire s’efface totalement, ce qui nous permet de voir les vrais talents de notre tueur vedette tout en amenant une tension qui n’était pas présente pour l’instant. Cette partie est surprenante et rudement efficace, elle prouve que le réalisateur connait son sujet et ne se contente pas de ridiculiser le genre.

Coté casting, notre tueur psychopathe joué par Nathan Baesel (Numb3rs, Les Experts) offre une superbe prestation. Son personnage Leslie Vernon est incroyable, à la fois charmant, sympathique et drôle. On ne sait sur quel pied danser avec lui et lorsqu’il exerce son métier il ne donne plus du tout envie de rigoler et nous glace le sang. Face à lui on retrouve Robert Englund (Wishmaster, Freddy 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, Urban Legend) dans le rôle du bienfaiteur. Celui qui symbolise toute la bonté du monde est prêt à mourir pour sauver son prochain. Robert Englund s’amuse à nous proposer un personnage sérieux plus que jamais prêt à en découdre avec notre tueur.

Résumé :

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