Dépression et des Potes
Français : 2011
Titre original : Dépression et des Potes
Réalisateur : Arnaud Lemort
Scénario : Arnaud Lemort
Acteurs : Fred Testot, Jonathan Lambert, Arié Elmaleh
Distribution : StudioCanal
Durée : 1h35
Genre : Comédie
Date de sortie : 2 mai 2012
Globale : [rating:3.5][five-star-rating]
Deux ans après le succès en salles de son premier film L’Amour c’est mieux à deux qui dépassa le million d’entrées et reçu de bonnes critiques, Arnaud Lemort revient sur les écrans avec une nouvelle comédie qui devrait sûrement être un succès populaire. En tout cas, c’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Synopsis : Franck a tout pour être heureux. Une jolie fiancée brésilienne, un boulot intéressant et pourtant… En vacances sur une plage de rêve à l’île Maurice, il déprime. De retour à Paris, le diagnostic du médecin tombe : il est en dépression. Quand il retrouve sa bande de potes qu’il n’a pas vus depuis 6 mois, il leur annonce la nouvelle. Chacun va s’investir pour lui faire remonter la pente. Mais on s’aperçoit très vite qu’ils sont aussi déprimés que lui. C’est finalement tous ensemble qu’ils vont essayer de retrouver un équilibre.
Buddy movie feels good
En soit il est difficile de dire du mal de Dépression et des potes: il n’y a pas de véritable faute de goût, il vous faudra juste être réceptif à l’humour du scénario. Les images laissaient supposer un petit film sympathique, dans le sens qui ne casse pas trois pattes à un canard et pas original pour un sou, mais qui a suffisamment d’attrait pour faire passer un bon moment 1h30 durant et oublier les soucis du quotidien. Et c’est exactement cela: si vous souhaitez être éblouis passez votre chemin, n’est pas Intouchables qui veut, mais on se marre malgré tout. Encore une fois, il est dommage de retrouver les meilleurs gags dans la bande annonce, privant de plaisir certaines scènes rigolotes de fait instantanément identifiables.
On peut d’abord penser que le film, sous couvert d’être une comédie facile, contient finalement peu de sérieux sur le fond, fond qui traite tout de même un sujet grave: la dépression. Oui et non. Si bien évidemment le malaise de Fred Testot n’est qu’un prétexte à enchaîner des sketches, le film arrive souvent à sonner juste car après tout la dépression est un enchaînement de stades mentaux allant du rire aux larmes. Ce n’est pas non plus un drame sociologique avec grands effets de manche et vague à l’âme finissant par le suicide des protagonistes, loin s’en faut. Tout ça pour dire que le film fait beaucoup de bien et que même sans être dépressif, c’est un bon exutoire antimorosité.
La mode est au buddy movie qui est devenu un sous-genre très apprécié de la comédie, à savoir le film de potes. Il est bien entendu important de choisir une équipe de comédiens talentueux et qui sauront créer une vraie alchimie entre eux. Ce genre de film repose essentiellement sur son casting et sur la capacité des acteurs à créer une atmosphère, cette petite étincelle qui fait que le spectateur voudrait instantanément faire partie de ce groupe. Et heureusement, le gros attrait de Dépression et des potes réside justement dans le choix pertinent des différents rôles. Fred Testot qui est le point de départ de la déprime apporte la sympathie qu’on lui connaissait déjà. Ary Abittan, le plus tête à claque mais toujours avec cette bonhomie naturelle. Jonathan Lambert est sûrement la valeur ajoutée la plus importante: il est à la fois en décalage par rapport à ce qu’on connaissait de lui (c’est une bonne chose car il nous surprend) tout en étant très drôle. Seul Arié Elmaleh est en retrait avec un personnage un peu terne et pas le plus intéressant de la bande ni le plus drôle. Globalement donc, tout ça est très positif.
Résumé
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