Le réalisateur anglais Guy Hamilton est décédé hier sur l’île espagnole de Majorque. Il était âgé de 93 ans. Hamilton était responsable de quatre films de James Bond, deux avec Sean Connery – le mythique Goldfinger et Les Diamants sont éternels – et deux avec Roger Moore – Vivre et laisser mourir et L’Homme au pistolet d’or. En dehors de sa contribution à l’univers de l’agent secret le plus populaire de l’Histoire du cinéma, il a réalisé une vingtaine de films, dont le plus connu reste l’épopée de guerre La Bataille d’Angleterre.
Né en France de parents anglais, et d’ailleurs parfaitement francophone comme vous pourrez l’entendre dans la vidéo à la fin de cette nécrologie, Guy Hamilton avait d’abord travaillé comme assistant réalisateur après la guerre. Il a ainsi collaboré à plusieurs reprises avec Carol Reed sur Première désillusion, Le Troisième homme et Le Banni des îles, ainsi qu’avec Jean Negulesco (La Rue interdite), Sidney Gilliat (Secret d’état) et John Huston (African Queen). Il a réalisé son premier film en 1952, L’Assassin a de l’humour avec Herbert Lom, et a enchaîné sur une dizaine de films au budget modeste jusqu’à la fin de la décennie : Le Visiteur nocturne avec Jack Hawkins, Un inspecteur vous demande avec Alastair Sim, Les Indomptables de Colditz avec John Mills, Manuela avec Trevor Howard, Au fil de l’épée avec Burt Lancaster et Kirk Douglas sur lequel il avait remplacé Alexander Mackendrick, Un brin d’escroquerie avec James Mason, Le Meilleur ennemi avec David Niven et un peu plus tard L’Affaire Winston avec Robert Mitchum.
Pendant les dix années suivantes, entre 1964 et ’74, sa carrière allait être placée sous le signe de James Bond. D’abord grâce à Goldfinger avec Sean Connery et Gert Fröbe – jusqu’à ce jour l’un des films les plus appréciés de la série – et Les Diamants sont éternels qui marquait le retour de Connery dans le rôle emblématique après la déconvenue de George Lazenby. Puis en assurant la transition vers Roger Moore à travers ses deux premiers James Bond Vivre et laisser mourir et L’Homme au pistolet d’or. Et même lorsque il ne travaillait pas sur l’une de ces aventures d’espionnage, Guy Hamilton restait fidèle au producteur Harry Saltzman en réalisant Mes funérailles à Berlin avec Michael Caine et La Bataille d’Angleterre avec Laurence Olivier.
La fin de la carrière de Guy Hamilton était plutôt mineure, avec deux adaptations de Agatha Christie Le Miroir se brisa avec Angela Lansbury dans le rôle de Miss Marple et Meurtre au soleil avec Peter Ustinov dans celui de Hercule Poirot, ainsi que le film de guerre L’Ouragan vient de Navarone avec Robert Shaw et Harrison Ford, le film d’action Remo sans arme et dangereux avec Fred Ward et Sauf votre respect avec David Carradine. Il aurait dû réaliser Superman avec Christopher Reeve en 1978, mais n’a finalement pas été retenu parce que son statut d’exilé fiscal ne lui permettait pas de résider assez longtemps au Royaume-Uni pour assurer le tournage. De même, il ne se faisait guère d’illusions sur la qualité de son dernier film mais n’a pas pu résister à l’attrait d’une belle maison en Espagne qui faisait partie de son salaire.
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