L’actrice française Mireille Darc est décédée avant-hier à Paris. Elle était âgée de 79 ans. Elle sera inhumée vendredi prochain, le 1er septembre au cimetière Montparnasse, après des funérailles à l’église Saint-Sulpice. Une véritable icône du cinéma français populaire des années 1960 et ’70, Mireille Darc avait délaissé le grand écran à partir des années ’80 en raison de divers problèmes de santé, ne retrouvant son public qu’à partir de la décennie suivante à la télévision. Elle a formé pendant quinze ans un couple mythique avec l’acteur Alain Delon.
Mireille Darc tient ses premiers rôles mineurs dès le début des années ’60 dans des films comme Les Distractions de Jacques Dupont, La Bride sur le cou de Roger Vadim, Virginie de Jean Boyer, Pouic-pouic de Jean Girault, Des pissenlits par la racine de Georges Lautner, Monsieur de Jean-Paul Le Chanois et La Chasse à l’homme de Edouard Molinaro. En 1964, elle tient son premier rôle important dans Les Barbouzes de Georges Lautner – un réalisateur auquel elle allait rester fidèle pendant plus de vingt ans – sur un scénario de Michel Audiard. Jusqu’à la fin de la décennie, Mireille Darc enchaîne alors les films, souvent sous la direction de Georges Lautner (Galia, Ne nous fâchons pas, La Grande sauterelle et Fleur d’oseille) ou bien sous celle de Denys de La Patellière (Du rififi à Paname), Pierre Gaspard-Huit (A belles dents), Jean-Luc Godard (Week-end), Jean Vautrin (Jeff, le film sur le tournage duquel elle avait rencontré son futur compagnon Alain Delon), Michel Audiard (Elle boit pas elle fume pas elle drague pas mais elle cause) et Ken Annakin (Gonflés à bloc).
Désormais en couple avec Alain Delon, Mireille Darc allait pendant les années ’70 soit apparaître devant la caméra avec lui, comme dans Madly de Roger Kahane et L’Homme pressé de Edouard Molinaro, soit retrouver son réalisateur attitré Georges Lautner pour cinq films supplémentaires : Laisse aller c’est une valse, Il était une fois un flic, La Valise, Les Seins de glace et Mort d’un pourri. En parallèle, elle allait connaître le succès grâce à son rôle et sa robe emblématiques dans Le Grand blond avec une chaussure noire et sa suite Le Retour du grand blond de Yves Robert, ainsi qu’à Il n’y a pas de fumée sans feu de André Cayatte, Le Téléphone rose de Edouard Molinaro, L’Ordinateur des pompes funèbres de Gérard Pirès et Les Passagers de Serge Leroy.
Tout semblait continuer de la même façon au début des années ’80, avec par exemple Jamais avant le mariage de Daniel Ceccaldi et Si elle dit oui je ne dis pas non de Claude Vital, sauf qu’un grave accident de la route en Italie début juillet 1983 allait couper court la carrière cinématographique de Mireille Darc. Par la suite, elle n’était apparu que dans de rares films, dont son dernier avec Georges Lautner, La Vie dissolue de Gérard Floque en 1987. Elle connaît un retour en grâce à la télévision dans les années ’90 et met en scène son seul long-métrage La Barbare en 1989, ainsi que des portraits de femmes pour différentes chaînes de télé jusqu’à la fin de sa vie.