L’acteur américain James Karen est décédé avant-hier à Los Angeles. Il était âgé de 94 ans. Au fil d’une carrière de plus de soixante ans, Karen avait tenu plus de deux-cents rôles à la télévision et au cinéma, collaborant notamment avec des réalisateurs tels que Alan J. Pakula, John Cassavetes, Tobe Hooper, Oliver Stone et David Lynch. Aux États-Unis, il était également connu grâce aux milliers de publicités qu’il avait tournées pour la chaîne de supermarchés Pathmark. Enfin, plus tôt cette année, lors de son discours de remerciements pour l’AFI Life Achievement Award, George Clooney avait raconté une anecdote au sujet de Karen, dont la femme avait demandé il y a quelques années des nécrologies aux amis proches, alors que l’acteur allait assez bien et qu’il voulait simplement savoir ce que son entourage pensait de lui avant de disparaître.
Après la Deuxième Guerre mondiale, James Karen avait principalement travaillé au théâtre, par exemple lors des premières représentations de la pièce mythique « Un tramway nommé désir » de Tennesse Williams, mise en scène par Elia Kazan. Dans les années 1950, il avait fait équipe avec le comique mythique Buster Keaton. C’est avec son idole qu’il apparaissait en 1965 dans son premier court-métrage Film de Samuel Beckett et Alan Schneider. Sa véritable carrière au cinéma ne commençait que dans les années ’70, avec des rôles très secondaires dans des films comme Hercules à New York de Arthur Allan Seidelman, le premier film de Arnold Schwarzenegger, Je n’ai jamais chanté pour mon père de Gil Cates, Les Hommes du président de Alan J. Pakula, Capricorn One de Peter Hyams, Opening Night de John Cassavetes, F.I.S.T. de Norman Jewison, Le Syndrome chinois de James Bridges et Le Chanteur de jazz de Richard Fleischer.
A partir des années ’80, James Karen travaillait sans relâche et pour la télévision, et pour le cinéma. On a alors pu le voir, entre autres, dans Poltergeist et L’Invasion vient de Mars de Tobe Hooper, Frances de Graeme Clifford, Le Retour des morts vivants de Dan O’Bannon, A double tranchant de Richard Marquand, Wall Street de Oliver Stone, puis à partir des années ’90 Congo de Frank Marshall, Nixon et L’Enfer du dimanche de Oliver Stone, Personnel et confidentiel de Jon Avnet, La Dernière preuve de Randal Kleiser, Un élève doué de Bryan Singer, Treize jours de Roger Donaldson, Mulholland Drive de David Lynch et A la recherche du bonheur de Gabriele Muccino.