L’acteur italien Bud Spencer est décédé avant-hier à Rome. Il était âgé de 86 ans. Sa collaboration avec l’acteur Terence Hill dans une quinzaine de films avait fait de Bud Spencer une vedette internationale, surtout en Europe où ses farces ont joui pendant longtemps d’une popularité accrue, aussi grâce aux nombreuses rediffusions de ses films à la télévision. Même si ces histoires simplistes à la violence burlesque ont assez mal vieilli, l’acteur dans le rôle de la brute au cœur en or et son acolyte dans celui du séducteur espiègle étaient aussi plébiscités au cours des années 1970 et ’80 que Laurel et Hardy ou Astérix et Obélix en leur temps.
Né sous le nom de Carlo Pedersoli et initialement un sportif de haut niveau, puisqu’il avait participé aux Jeux olympiques de 1952 et ’56 en tant que membre de l’équipe italienne de natation, Bud Spencer avait fait ses premiers pas devant la caméra dans les années ’50 dans des films comme Quo vadis de Mervyn Le Roy, L’Adieu aux armes de Charles Vidor et Un héros de notre temps de Mario Monicelli. Ce n’est qu’en 1967 qu’il adopte son nom de scène – l’association entre une bière américaine et un hommage à son acteur favori Spencer Tracy – et commence à faire durablement équipe avec Terence Hill. Ils jouent ensemble dans Dieu pardonne moi pas, Les Quatre de l’Ave Maria, La Colline des bottes et Maintenant on l’appelle Plata de Giuseppe Colizzi, On l’appelle Trinita, On continue à l’appeler Trinita, Deux superflics, Quand faut y aller faut y aller et Attention les dégâts de Enzo Barboni, Le Corsaire noir de Lorenzo Gicca Palli, Attention on va s’fâcher de Marcello Fondato, Les Deux missionnaires de Franco Rossi, Pair et impair et Salut l’ami Adieu le trésor de Sergio Corbucci, Cul et chemise de Italo Zingarelli et Les Superflics de Miami de Bruno Corbucci.
En parallèle, Bud Spencer participe à des films de genre tels que Pas de pitié pour les salopards de Giorgio Stegani, Quatre mouches de velours gris de Dario Argento, Amigo mon colt a deux mots à te dire de Maurizio Lucidi, La Vengeance du Sicilien de Carlo Lizzani, Les Anges mangent aussi des fayots de Enzo Barboni, Une raison pour vivre Une raison pour mourir de Tonino Valerii, Un flic hors la loi, Le Cogneur, L’Inspecteur Bulldozer, Pied-plat sur le Nil et Banana Joe de Steno, La Grande bagarre de Pasquale Festa Campanile, L’Embrouille de Marcello Fondato, Mon nom est Bulldozer, Le Shérif et les extra-terrestres, On m’appelle Malabar, Faut pas pousser et Capitaine Malabar dit La bombe de Michele Lupo, ainsi que Escroc macho et gigolo et Aladdin de Bruno Corbucci.
A partir du milieu des années ’80, Bud Spencer était surtout présent à la télévision, notamment dans la série de téléfilms autour de l’inspecteur Extralarge. Il n’était retourné au cinéma que pour Ange ou démon de Enzo Barboni, Petit papa baston de Terence Hill pour des retrouvailles ultimes en 1994 et En chantant derrière les paravents de Ermanno Olmi. En 2010, il avait reçu un Donatello d’honneur – l’équivalent italien du César – en compagnie de Terence Hill.
Décès de l’acteur Bud Spencer: L’acteur italien Bud Spencer est décédé avant-hier à Rome. Il était âgé de 86 … https://t.co/4Zi26XcBHP