De l’eau pour les éléphants
USA : 2011
Titre original : Water for Elephants
Réalisateurs : Francis Lawrence
Scénario : Richard LaGravenese
Acteus : Reese Witherspoon, Robert Pattinson, Christoph Waltz
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 1h55
Genre : Drame
Date de sortie : 4 mai 2011
Réalisation : [rating:5.0]
Scénario : [rating:3.0]
Acteurs : [rating:4.5]
Musique : [rating:5.0]
Globale : [rating:4.0]
[five-star-rating]
Robert Pattinson, Reese Witherspoon, Christoph Waltz et Francis Lawrence présentaient hier en avant-première au Grand Rex De l’eau pour les éléphants. Une projection très spéciale dans une salle datant des années 30 re-décorée sur le thème du cirque… on n’aurait pas pu rêver mieux pour ce film tiré du roman homonyme de Sara Gruen.
Synopsis : 1931, période de Grande Dépression aux Etats-Unis. A la suite d’une tragédie familiale, Jacob, un jeune étudiant en école vétérinaire, se retrouve subitement plongé dans la misère et rejoint par hasard un cirque itinérant de seconde classe. Il se fait accepter en échange des soins qu’il pourra apporter aux animaux et ne tarde pas à tomber sous le charme de la belle écuyère Marlène. Elle est l’épouse du directeur du cirque, un être d’une rare violence et totalement imprévisible. Derrière la beauté et la magie des spectacles, Jacob découvre un univers impitoyable et miséreux. Lorsqu’une éléphante rejoint le cirque, Marlène et Jacob se rapprochent l’un de l’autre
Les 30’s comme si vous y étiez
Le décor mis en scène sur le tapis rouge et la salle en elle-même du cinéma ont peut-être joué un grand rôle dans mon appréciation du film, mais on peut affirmer néanmoins que De l’eau pour les éléphants est un film d’époque, un vrai. Des costumes, aux dialogues en passant par les éléments du décor et la musique… tout est ambiance 30’s.
Le 7ème art sert à voyager. Ce long-métrage y arrive en nous transposant dans une Amérique en crise du début des années 30. Même si un film est par définition quelque chose de visuel, l’œuvre de Francis Lawrence l’est encore plus. Le réalisateur de Constantine et Je suis une légende nous a déjà emmenés dans son univers imagé, et il réitère avec ce troisième film. Lorsque ses personnages transpirent ou meurent de faim, ça se voit. On sentirait presque l’odeur du train à vapeur dans lequel ils voyagent de ville en ville.
Ici cependant, pas d’anges déchus ou de zombies inquiétants, mais une histoire d’amour avec un grand A. Amour d’abord pour le cirque, certainement le personnage principal de ce film avec l’éléphante Rosie. Même s’il faut l’avouer, nous n’étions pas aux USA en 1931, De l’eau pour les éléphants nous fait retomber en enfance. On y retrouve des clowns, des rires, des trapézistes, des frayeurs, de la magie, des dompteurs, des animaux (bravo aux équipes du film pour la prouesse de tourner avec de vrais animaux), des costumes qui font rêver et toute l’ambiance de nos dimanche après-midi passés en famille. L’ambiance également de l’univers des forains, avec leur code, leur vocabulaire et leur ambiance familiale.
Tout comme dans un vrai cirque, devant ce film on en prend plein les yeux et les oreilles, on pleure, on rit et on a peur… En effet, la réalisation soignée de Lawrence donne un rythme soutenu au film. Chaque scène un peu plus intimiste et qui pourrait vite devenir longue est toujours interrompue par un événement violent et inattendu. La musique accompagne complètement ces changements de rythme allant même jusqu’à les anticiper. Lorsque la musique devient inquiétante, le jeu d’acteur et les situations suivent, et vous commencez à remuer dangereusement sur vos sièges, sentant que quelque chose va arriver.
Le film entier reposerait presque sur cette bande-son travaillée dans le détail. On a beau être en 2011, ce long-métrage a des airs agréables de films muets en noir et blanc de l’époque Charlie Chaplin. Les dialogues sont presque secondaires. Quand un décor, des situations et des acteurs sont en place, pas besoin de paroles.
Un casting juste et efficace
Encore moins lorsque tout est parfaitement interprété, ce qui est le cas ici. Reese Witherspoon a obtenu l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation de Marlène, la « femme aux animaux » pleine de grâce. Elle se couche sur les étalons blancs et grimpe sur la trompe d’un éléphant avec une facilité incroyable, mais elle est pourtant selon moi la personne du film la plus transparente. Elle a beau jouir du rôle central et accessoirement du seul rôle féminin de l’histoire, elle se fait voler la vedette par Rosie, l’éléphant… Certes, Reese est (toujours) sublime et juste dans son jeu, mais elle nous a certainement habitués à des rôles plus profonds, et on est loin ici d’un Walk the Line.
En revanche, et n’en déplaise à ses détracteurs, Robert Pattinson est parfait lorsqu’il décide d’arrêter de scintiller au soleil ou de jouer les asociales au teint pâle. Il est ici convaincant, touchant et entièrement crédible en jeune amoureux tourmenté. Oui, on peut même dire qu’il est craquant, et alors ?! Malgré tout, l’acteur excellent est excellé par Christoph Waltz, plus terrifiant que jamais dans ce rôle de patron de cirque et mari inquiétant. On se souvient tous du joker Heath Ledger dans The Dark knight qu’on a adoré détester. Le personnage d’August ici va encore plus loin dans la tourmente et la méchanceté d’un homme imprévisible et violent que l’on plaint pourtant lorsque l’on comprend qu’il est simplement effrayé à l’idée de se retrouver seul et de perdre sa femme et son cirque. En voilà un qui n’aura définitivement pas volé son Oscar !
Amour toujours
En plus de l’amour du cirque et des animaux, Francis Lawrence nous offre ici un triptyque amoureux dans toute sa splendeur. Une femme, deux hommes. Un mari plus âgé, charismatique et violent, et un jeune amant cultivé mais un peu fou-fou. L’histoire de cœur reste le fil rouge de tout le film sans jamais tomber dans le mélo ou dans des déclarations d’amour interminables. De l’eau pour les éléphants a en cela un petit goût du Titanic de James Cameron, en moins long et moins… polaire dirons-nous ! Quoi qu’il en soit, vous voilà prévenus, si vous cherchez un gros film d’action sans âme, passez votre chemin. Francis Lawrence nous livre là une fresque lyrique violente et forte à la fois sans jamais avoir à montrer une scène de confrontation. Et oui, comme quoi le cinéma n’est pas mort et on peut encore vibrer devant 1h55 de pellicule dans une salle obscure…
Résumé :
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J’ai vraiment aimé ce film,
C’est vraiment une belle histoire d’amour, les 3 acteurs sont parfaits.
Toujours un soupçon de suspens, que va faire le mari quand il découvrira cette idylle?
La vie dans un train de cirque pas toujours facile mais tellement bien représentée!
Moi qui adore les animaux j’ai été gatée! Pas beaucoup de dialogue mais il n’y en avait pas besoin non plus..
J’achèterais surement le DVD!