Dark Crystal
Royaume-Uni et Etats-Unis : 1982
Titre original : The Dark Crystal
Réalisateur : Jim Henson et Frank Oz
Scénario : David Odell d’après l’histoire de Jim Henson
Acteurs : Jim Henson, Kathryn Mullen, Frank Oz
Distribution : Universal Pictures
Durée : 1h33
Genre : Fantasy
Date de sortie : 23 mars 1983
Globale : [rating:5][five-star-rating]
La Fantasy accouche de l’un de ses meilleurs représentants en cette année 1982 : Dark Crystal. Bijou malheureusement oublié aujourd’hui, le film a pourtant révolutionné l’art de l’animation de marionnettes. Il a également contribué, à l’instar de Conan le Barbare, à façonner ce genre tel que nous le connaissons à l’heure actuelle. Cet apport on le doit à Jim Henson et Frank Oz. Le premier est mondialement connu pour sa principale création qu’est le Muppet Show, série de 120 épisodes diffusée entre 1976 et 1981, où de nombreux sketchs et numéros musicaux sont réalisés par des marionnettes. Qui ne connaît pas aujourd’hui Kermit la grenouille et Piggy la cochonne ?
Ce film sera le résultat d’un travail titanesque de cinq ans, faisant démarrer sa conception par Henson peu après celle de sa série télé. Le film a souvent été associé à un conte pour enfants, ce qui est pourtant loin d’être le cas, le film regorgeant de moments sombres. Une tare bien occidentale, quand on voit le traitement qui a été infligé à l’époque à l’animation japonaise.
Synopsis :
En effet, le travail réalisé par l’équipe du film est réellement impressionnant. Même si l’on constate à quelques occasions une certaines raideur dans l’animation des personnages, le résultat reste bluffant de véracité. Les créatures prennent vie devant nos yeux, et jamais leur existence n’est remise en question. C’est bien là la réussite de ce projet. Devant nos yeux ébahis se dresse toute une galerie de personnages inoubliables. Les cruels Skeksis sont une parfaite métaphore d’un régime tyrannique, vivant dans le luxe et la richesse, assoiffés de pouvoir, et asservissant les plus faibles. Ces derniers ne sont autres que les Podlings, peuple pacifique, réduit en esclavage. Dans leur basse besogne, les Skeksis font appel aux Garthims, sorte de scarabées géants, qui font étrangement penser à ceux de Starship Troopers. Une influence pour Verhoeven ? A l’opposé se trouvent les Mystics, peuple de vieux sages, dont l’un d’eux a recueilli Jen, étant bébé, suite au massacre de son peuple, les Gelflings, des êtres gracieux à l’apparence elfique. Au cours de son périple il croise d’étranges créatures, comme Fizzgig, une boule de poile un tantinet agressive, ou encore des Echassiers du vents, rappelant les Walkers de Star Wars. Comme dit dans le paragraphe précédent, quelques exceptions font place aux marionnettes. Sur certains plans larges ce sont des enfants qui ont revêtu le costume de Jen, et des adultes étaient engoncés dans les Mystics. Cela n’ôte rien à la puissance visuelle du film qui est sublimée par les partitions de Trevor Jones, dont chaque note colle parfaitement à l’image, dans les moments calmes comme lorsque l’action s’emballe, créant ainsi des scènes épiques et donc mémorables.
Résumé
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