Pour son avant-dernier épisode, Damages – sans briller – a le mérite de se débarrasser de tout ce qui aurait pu faire de l’ombre à l’affrontement final. Maintenant, la voie est libre.
Si c’est avec surprise qu’on apprend le nom du coupable, c’est sans grand intérêt qu’il est révélé. A coups de flashback sans tension, on apprend au téléspectateur que Rutger Simon, le bras droit de Channing, avait tout manigancé depuis le début pour se défaire du visage de « sa » société. C’est lui qui aura inclus les données personnelles de Naomi Walling à la fuite et qui va jusqu’à mentir à Patty pour enterrer une bonne fois pour toutes le jeune McClaren.
Certains s’en doutaient sûrement (car Rutger n’avait d’autre intérêt que de faire éventuellement partie de l’équation d’un twist final), mais qui a bien pu s’en délecter ? Les fans de Ryan Phillippe seront peut-être touchés ; les autres auront quand même attendu – en vain – qu’on rende cette équipe d’informateurs moins transparente qu’elle ne l’aura été tout le long de la saison.
Raté. Il faudra maintenant attendre que la révélation se fasse dans le cadre du face-à-face Ellen/Patty pour qu’on puisse découvrir son véritable potentiel.
Pendant ce temps, Ellen jongle entre ces hommes qui lui pourrissent la vie (comme Patty avant qu’elle se débarrasse des siens) et, épuisée, n’hésite pas à les braquer de son arme à feu récemment achetée. Si elle obtient ce qu’elle voulait face à Patrick Scully et se soulage de savoir que Patty avait bien commandité son attaque ; son père, lui, n’a pas encore accepté de se rendre, et pourrait bien prendre plus d’importance qu’on ne l’imagine dans la dernière heure de la série. Ou peut-être servira-t-il simplement à accentuer – jusqu’au dernier instant – le parallèle de l’expérience similaire qu’auront vécue les héroïnes ; pour deux issues bien différentes.
Plus intrigante, la présence de Patrick sur le toit du flashforward reprend de l’intérêt alors qu’Ellen lui a avoué ne pas vouloir lui nuire. Il y a fort à parier qu’il n’est pas rangé du côté qu’on croit ; et pourrait bien se retourner contre son ancien employeur. Et si Ellen allait pousser Patty à avouer un meurtre qu’elle pensera avoir fait mais n’aura pas commis ? La réponse dans quelques heures.
En attendant, les scénaristes nous jettent un de ces os dont on ne sait se lasser. En quelques secondes, la dernière visite d’Ellen dans le bureau de Patty devient un moment culte de la série (de la télévision ?). Assise sur « mommy’s chair », elle trône car elle connaît la vérité. Mais « she has been warned » ; Patty est prête à tout.
Le jugement dernier peut être rendu.