Après avoir trainé les pieds la semaine dernière, Damages fait un pas de géant. A deux semaines du dernier souffle de la série, le final commence à se construire. La tension fait un bond.
Les flashbacks sont à l’honneur. Les frères Kessler ont eu la main lourde. Et pour cause, après la dernière tentative de Patty de faire croire à Ellen qu’elle n’a jamais voulu sa mort, cette dernière se replonge – plusieurs années après le drame – dans les plus mystérieux aspects de cette fameuse attaque de la fin de la saison 1. Elle qui n’a jamais cherché à mener son enquête, s’étant persuadée de la culpabilité (évidente) de Patty, saute finalement le pas. Car, plus que jamais fatiguée des jeux de son mentor, elle veut en finir. Et ira jusqu’au bout.
Sans attendre, la jeune avocate commence son investigation chez Mrs McKee, la femme de Pete, pour l’interroger sur l’identité de l’homme qui avait tenté de la tuer. Si la veuve avait un jour donné son aide à Ellen, en lui confiant le dossier la concernant (retrouvé dans les affaires de Pete), elle n’est pas prête à trahir la confiance de celui qui semble être un ami de la famille : Patrick Scully, l’agresseur d’Ellen (et, par ailleurs, tueur du chien de Katie Connor).
Ellen repart bredouille et y perd au change. Ni une ni deux, la vieille dame en manque d’attention préviendra Patrick. Pour que la débutante découvre finalement l’identité du tueur avec l’analyse ADN de la carte de visite tachée (une étape de l’enquête que la police avait décidé d’ignorer) ; on aurait pu trouver mieux. Soit.
Dans la menace, Patrick revient à New-York. Et semble bien décidé à renouer avec Patty, qu’il rencontre dans un flashforward. Alors même qu’il apparaît comme étant l’ombre du toit duquel Ellen tombera (dont on apprend qu’il est le toit du bureau de la jeune avocate).
Patty va-t-elle une nouvelle fois orchestrer la mort d’Ellen ? Ce serait mal connaître Damages que d’y croire aussi tôt. Aujourd’hui père de famille, apparemment repenti, Patrick n’a pas l’air d’un mauvais bougre en manque d’argent, et ne pourrait reprendre le risque de tuer que par peur que la vérité se sache. Alors, au contraire, ne pourrait-il pas s’excuser et donner à Ellen la clé de l’histoire, pour finalement l’aider ? Les possibilités sont nombreuses.
Tandis qu’en parallèle, chez les Hewes, on est pas loin de la réunion de famille à la Walker. La vérité éclate enfin. Michael Hewes découvre que son grand-père est vivant. Pour un court instant seulement, puisque le vieil homme mourra ; l’occasion pour le téléspectateur d’apprendre (s’il ne l’avait pas déjà deviné) que Kate Franklin était sa fille (soeur ou demi-soeur de Patty).
Pour la grande avocate, les souvenirs familiaux sont chargés en émotions, en colère. Mais celle qui voulait se débarrasser des terres qui la lieraient pour toujours à son père, se laisse finalement convaincre par son fils d’offrir ces racines à Catherine.
Une histoire d’héritage dont le manque d’intérêt évident a le mérite d’intriguer et de lever un peu plus le voile sur le passé douloureux de Patty. Une trahison de son père qui sera assurément la source de son éternelle distance d’avec la gent masculine.
Plus surprenant, la grande Patty Hewes pourrait s’offrir la Cour Suprême américaine. Après avoir longtemps trainé les pieds elle accepte enfin ; et prend le risque de voir ses plus sombres secrets exposés à la vue de tous. Une décision qui devrait aller de paire avec sa détermination à vouloir se débarrasser d’Ellen, et mettre l’affaire au placard. Si elle réussit.