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La fête des mères a beau être encore loin – en France, ce sera le dimanche 25 mai cette année, ainsi qu’un peu plus tôt chez certains de nos voisins européens –, c’est en fait tous les jours qu’on devrait célébrer la force, le courage et avant tout l’amour de nos chères mamans. C’est en ce sens que nous comprenons le nouveau cycle proposé par LaCinetek à partir d’aujourd’hui et en ligne jusqu’au vendredi 9 mai inclus. D’autant plus que ces dix figures maternelles, à voir et à revoir sans modération grâce à l’abonnement, ont été imaginées par quelques uns des plus grands cinéastes de l’Histoire du cinéma ! Bref, la plateforme fondée en novembre 2015 par Pascale Ferran, Cédric Klapisch et Laurent Cantet, actuellement en pleine expansion internationale en Allemagne et en Autriche, nous subjugue une fois de plus par la qualité de sa sélection mensuelle.
Voici, encore et toujours, le même rappel, puisque les formules d’abonnement disponibles sur le site de la LaCinetek restent inchangées : le forfait mensuel sans engagement vous coûte 4€99, alors que l’annuel est à un peu moins de cinquante euros. Ils vous donnent accès à la sélection du mois de LaCinetek, ainsi qu’à certains coups de cœur temporaires de la Cinémathèque des cinéastes. L’offre jeune s’applique, quant à elle, toujours aux moins de vingt-cinq ans. Ceux-ci peuvent souscrire à l’abonnement annuel à seulement dix-neuf euros, sans tacite reconduction, sous réserve de transmission d’un justificatif. Enfin, LaCinetek affiche toujours son soutien à la presse écrite, à travers des abonnements annuels mixtes entre la plateforme et soit le quotidien d’opinion AOC, soit le magazine mythique Les Cahiers du cinéma.
Puis, l’abonnement à ce beau coffre au trésor cinématographique ne se limite pas aux dix films du cycle mensuel, aussi exquis soient-ils. En ce moment, il comprend de même une carte blanche accordée jusqu’à début mai au réalisateur français Guillaume Brac à l’occasion de la sortie au cinéma de Ce n’est qu’un au revoir. Elle est constituée de trois films : le premier long-métrage du réalisateur Un monde sans femmes, ainsi que La Coupe à dix francs de Philippe Condroyer et L’Inconnu du lac de Alain Guiraudie.
Par contre, il ne vous reste que quelques jours afin de profiter du coup de projecteur sur l’œuvre du réalisateur iranien Jafar Panahi, fraîchement sélectionné en compétition au Festival de Cannes. A l’occasion des trente ans de son premier long-métrage Le Ballon blanc – Caméra d’or à Cannes en 1995 –, il vous permet de découvrir également deux de ses films ultérieurs : Le Cercle – Lion d’or au Festival de Venise en l’an 2000 – et Sang et or. Sans oublier le nouveau grand cycle trimestriel de LaCinetek, en ligne encore jusqu’au 28 juin, dédié aux maîtres japonais, c’est-à-dire à Akira Kurosawa, Kenji Mizoguchi et Yasujiro Ozu.
Enfin, bon nombre de films issus des cycles et autres événements ponctuels précédents restent encore accessibles dans le cadre de l’abonnement. Et pas des moindres puisqu’il s’agit des films de Claude Chabrol (Une affaire de femmes), Patrice Chéreau (Ceux qui m’aiment prendront le train), Jonathan Demme (Philadelphia), Stanley Donen (Charade), Sergueï M. Eisenstein (La Grève), David Fincher (The Social Network), Todd Haynes (I’m not there), Shohei Imamura (La Ballade de Narayama), Richard Linklater (Slacker), Leo McCarey (Elle et lui), Mike Newell (Quatre mariages et un enterrement), Jean Renoir (La Règle du jeu), Claude Sautet (Vincent François Paul et les autres), Bela Tarr (Satantango), Agnès Varda (L’une chante l’autre pas), Luchino Visconti (Le Guépard) et Billy Wilder (Certains l’aiment chaud) !
Le haut niveau de qualité filmique dont LaCinetek peut être fière ne baisse nullement au sein de la sélection de ce mois d’avril 2025. Bien au contraire, puisqu’on y trouve trois de nos films de chevet signés, par ordre chronologique, Ingmar Bergman (Sonate d’automne), les frères Coen (Fargo) et Pedro Almodóvar (Tout sur ma mère). Rien qu’en regardant en boucle ces trois chefs-d’œuvre du cinéma mondial – de préférence sans finir par en être profondément déprimé – vous en apprendrez plus sur l’éventail illimité des capacités du Septième art qu’en squattant des journées entières votre multiplexe le plus proche.
Les autres regards sur la maternité, souvent assaillie de toutes parts mais globalement victorieuse ou au moins digne en fin de compte, valent aussi amplement le coup d’œil. Ne serait-ce qu’afin de donner une seconde chance à des réalisateurs dont les films ont parfois tendance à nous déconcerter, comme Xavier Dolan (Mommy) et Lars von Trier (Dancer in the Dark). Ou bien pour faire le tour du monde des mères courage depuis votre salon, de la Russie chez Zviaguintsev jusqu’à l’Angleterre de Ken Loach, en passant par le Japon des années 1930 vu par l’immense Yasujiro Ozu – encore lui – et la métropole américaine par excellence, New York, hantée à la fois par la nostalgie de Chantal Akerman et la rage de John Cassavetes.
La sélection « Mères » du mois d’avril 2025
Dancer in the Dark (Danemark / 2000) de Lars von Trier, avec Björk et Catherine Deneuve – Palme d’or et Prix d’interprétation féminine à Björk au Festival de Cannes en l’an 2000
Elena (Russie / 2011) de Andreï Zviaguintsev, avec Nadejda Markina et Andreï Smirnov
Fargo (États-Unis / 1996) de Joel Coen, avec William H. Macy et Frances McDormand – Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1996, Oscars de la Meilleure actrice à Frances McDormand et du Meilleur scénario original en 1997
Le Fils unique (Japon / 1936) de Yasujiro Ozu, avec Chôko Idia et Shin’ichi Himori
Gloria (États-Unis / 1980) de John Cassavetes, avec Gena Rowlands et John Adames – Lion d’or au Festival de Venise en 1980
Tous droits réservés
Ladybird (Royaume-Uni / 1994) de Ken Loach, avec Crissy Rock et Vladimir Vega – Ours d’argent de la Meilleure actrice à Crissy Rock au Festival de Berlin en 1994
Mommy (Canada / 2014) de Xavier Dolan, avec Anne Dorval et Suzanne Clément – Prix du jury au Festival de Cannes en 2014, César du Meilleur Film étranger en 2015
News from Home (France / 1976) de Chantal Akerman
Sonate d’automne (Suède / 1978) de Ingmar Bergman, avec Ingrid Bergman et Liv Ullmann
Tout sur ma mère (Espagne / 1999) de Pedro Almodóvar, avec Cecilia Roth et Marisa Paredes – Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1999, Oscar et César du Meilleur Film étranger en l’an 2000
