Cycle « L’heure du choix » sur LaCinetek en septembre 2024

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Dieu seul me voit [Versailles-Chantiers] © 1998 Anne-Françoise Brillot / Why Not Productions / France 2 Cinéma /
Studiocanal Tous droits réservés

L’embarras du choix propre à chaque rentrée vient de monter d’un cran supplémentaire, grâce à la nouvelle sélection mensuelle de LaCinetek. Alors que l’on était déjà bien embêté de nous retrouver dans la gestion de nos différentes responsabilités en cette arrivée plutôt brutale de l’automne, la thématique de ce mois de septembre nous rappelle que même du choix le plus anodin peuvent découler des conséquences. Vous aurez donc dix films et trente jours, jusqu’au mercredi 9 octobre prochain, pour opérer le vôtre. Et quel meilleur choix que celui de vous abonner à la plateforme créée il y a près de dix ans par Pascale Ferran, Cédric Klapisch et feu Laurent Cantet ? S’il fallait un argument complémentaire, la présence durable de l’appel aux dons en exergue de la navigation sur le site de LaCinetek nous fait toujours craindre pour son avenir financier …

Pour rappel, voici le fonctionnement de l’offre d’abonnement à LaCinetek : le forfait mensuel vous coûte 4€99, alors que l’annuel est à un peu moins de cinquante euros. Ils vous donnent accès à la sélection du mois de LaCinetek, ainsi qu’à certains coups de cœur temporaires de la Cinémathèque des cinéastes. Le nouvel abonnement qui fait appel aux dons joue également les prolongations. Pour 150 euros par an, il inclut tous les avantages de l’abonnement annuel plus, y compris douze locations au choix. Ainsi, il vous permettra de soutenir la volonté de liberté et d’indépendance de la plateforme.

Parmi les autres pépites cinématographiques accessibles en illimité avec l’abonnement, il y a plusieurs films du cycle précédent sur les couples qui restent en ligne jusqu’en octobre pour La Dame du vendredi de Howard Hawks et Maris et femmes de Woody Allen, voire jusqu’en novembre pour Bigamie de Ida Lupino, Le Bonheur de Agnès Varda, Garçon d’honneur de Ang Lee et Le Goût du riz au thé vert de Yasujiro Ozu.

Bien plus urgents à rattraper sont l’hommage au maître de l’animation à la française Jean-François Laguionie jusqu’à ce vendredi, le cycle en trois longs-métrages et trois courts « Sur la plage » jusqu’à dimanche, la carte blanche accordée à la réalisatrice Diane Kurys en trois films (Un week-end sur deux de Nicole Garcia, Presque célèbre de Cameron Crowe et Écarts de conduite de Penny Marshall) jusqu’au 22 septembre et la grande rétrospective en quinze films, dédiée au mouvement informel de France Génération 90, qui s’arrêtera à la fin du mois, le 28 septembre pour être exact. Vous y trouverez, entre autres, la version cinéma courte de Dieu seul me voit [Versailles-Chantiers] de Bruno Podalydès.

Faux mouvement © 1975 Martin Schäfer / Albatros Produktion / Solaris Film- und Fernsehproduktion /
Westdeutscher Rundfunk / Wim Wenders Stiftung / Les Acacias Tous droits réservés

Quand on pense au choix au cinéma, curieusement, c’est le personnage interprété par Audrey Tautou dans Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet qui nous vient à l’esprit. Or, justement, par sa décision obstinée de se laisser porter par le hasard plutôt que de choisir par elle-même, on comprend parfaitement pourquoi cette fresque historique à l’esthétique stylisée de 2004 n’a pas trouvé sa place parmi les films retenus par LaCinetek. Ceux-ci font une fois de plus preuve d’une très belle complémentarité et même d’un goût fort appréciable pour la découverte ! En effet, autant les noms de grands cinéastes pullulent dans cette première sélection de l’automne 2024 – Jarmusch, Kaurismäki, Kieslowski, Kurosawa et Wenders –, autant ce sont des œuvres méconnues de leurs illustres filmographies qui raviront les abonnés de LaCinetek.

Dans ce cycle joliment centré sur le cinéma européen, avec toutefois deux exceptions respectivement japonaise et australienne, quoique sans la moindre production hollywoodienne, il est question de vie et de mort, de bonheur ou de malheur. Pour vous, le tout est à portée de main, d’un clic de souris ou bien d’un balayement sur l’écran de votre téléphone, tandis que l’existence de ces personnages se joue au fil des décisions, bonnes ou mauvaises, prises par eux. Rien que pour ne pas imiter leurs choix hasardeux et – pourquoi pas ? – se laisser inspirer par leurs arbitrages constructifs, ce cycle vaut largement le détour !

Le Hasard © 1987 Sylwia Pakulska / Zespol Filmowy Tor / MK2 Films Tous droits réservés

Dieu seul me voit [Versailles-Chantiers] (France / 1998) de Bruno Podalydès, avec Denis Podalydès et Jeanne Balibar – César de la Meilleure première œuvre en 1999
Entre le ciel et l’enfer (Japon / 1963) de Akira Kurosawa, avec Toshiro Mifune et Tatsuya Nakadai
Faux mouvement (Allemagne / 1975) de Wim Wenders, avec Rüdiger Vogler et Hans Christian Blech
Le Hasard (Pologne / 1987) de Krzysztof Kieslowski, avec Boguslaw Linda et Tadeusz Lomnicki
J’ai engagé un tueur (Finlande / 1990) de Aki Kaurismäki, avec Jean-Pierre Léaud et Margi Clarke

J’ai engagé un tueur © 1990 Malla Hukkanen / Villealfa Filmproductions / Svenska Filminstitutet / Finnkino /
Esselte Video / Pandora Filmproduktion / Channel 4 Television / Pyramide Distribution Tous droits réservés

Je la connaissais bien (Italie / 1965) de Antonio Pietrangeli, avec Stefania Sandrelli et Mario Adorf
Mary et Max (Australie / 2009) de Adam Elliot
Mister Nobody (Belgique / 2009) de Jaco Van Dormael, avec Jared Leto et Sarah Polley
Only Lovers Left Alive (Royaume-Uni / 2013) de Jim Jarmusch, avec Tilda Swinton et Tom Hiddleston
Sous les pavés la plage (Allemagne / 1975) de Helma Sanders-Brahms, avec Grischa Huber et Heinrich Giskes

Mary et Max © 2009 Melodrama Pictures / IFC Films / Gaumont Tous droits réservés

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