Cycle « Le couple dans tous ses états » sur LaCinetek en août 2024

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Le Bonheur © 1965 Helga Romanoff / Parc Film / Ciné Tamaris Tous droits réservés

On ne saurait pas vous dire, si la fin de l’été est une période au cours de laquelle les couples sont habituellement mis plus à l’épreuve qu’à d’autres moments de l’année. Peut-être la distance temporelle maximale par rapport à la Saint-Valentin a-t-elle donné l’idée aux sélectionneurs de LaCinetek de nous concocter un nouveau cycle mensuel autour du couple ? Peu importe en fin de compte, puisque les dix films de la sélection incluse dans l’abonnement tient – comme toujours – toutes ses promesses.

Il vous reste donc trois semaines, jusqu’au lundi 9 septembre inclus, afin de terminer comme il se doit cette saison de doux farniente en compagnie de dix couples fictifs plus ou moins dysfonctionnels. On vous incite plus que jamais à faire un tour du côté de la plateforme créée par Pascale Ferran, Cédric Klapisch et feu Laurent Cantet, puisqu’un appel aux dons en exergue de la navigation nous fait craindre que son avenir financier ne soit pas parfaitement assuré !

Voici une fois de plus un petit rappel sur comment bénéficier des services de (haute) qualité proposés par l’offre d’abonnement de LaCinetek : le forfait mensuel vous coûte 4€99, alors que l’annuel est à un peu moins de cinquante euros. Ils vous donnent accès sur le site de LaCinetek à la sélection du mois, ainsi qu’à certains coups de cœur temporaires de la Cinémathèque des cinéastes. Ces deux forfaits sont sans engagement, ni tacite reconduction. Au sujet des dons évoqué plus haut, un nouvel abonnement a fait son apparition : l’abonnement soutien à 150 euros par an, qui dispose de tous les avantages de l’abonnement annuel plus, incluant douze locations au choix. De surcroît, il vous permettra de soutenir la volonté de liberté et d’indépendance de la plateforme.

Également inclus dans l’abonnement sont des films aussi incontournables que Le Dernier des hommes de Friedrich Wilhelm Murnau, Hurlements de Joe Dante, Melancholia de Lars von Trier et Travail au noir de Jerzy Skolimowksi, issus des cycles des mois passés. Ainsi que la grande rétrospective en quinze films, dédiée au mouvement informel de France Génération 90, où l’on peut retrouver les premiers films de Jacques Audiard, Laurent Cantet, Cédric Klapisch, Patricia Mazuy, Bruno Podalydès ou encore Pierre Salvadori. Sans oublier l’hommage au maître de l’animation à la française Jean-François Laguionie (Le Tableau), les trésors cachés du duo comique formé par Stan Laurel et Oliver Hardy et des films qui donnent envie d’aller à la plage, comme Pauline à la plage de Eric Rohmer et L’Été sans fin de Bruce Brown.

La Dame du vendredi © 1940 Columbia Pictures / Sony Pictures Entertainment France Tous droits réservés

Le couple dans tous ses états, cela signifie qu’on verra les amoureux passer par tous les stades de l’amour, du coup de foudre à la rupture douloureuse, non ? Pas tout à fait, puisque le cycle de LaCinetek semble se focaliser plutôt sur ces deux moments charniers à l’entrée et à la sortie du mariage. Au début, la mise en forme de l’emballement affectif paraît encore plus ou moins raisonnable. Or, petit à petit, l’usure du temps et celle des nerfs font qu’on finit par se demander pourquoi on vit encore ensemble. Parmi les cas de figure proposés en dix petits joyaux cinématographiques, on trouve un exemplaire par excellence de la comédie du remariage, en vogue à Hollywood au début des années 1940, avec La Dame du vendredi de Howard Hawks.

Ou bien la mise en branle profonde du couple formé pendant si longtemps par Woody Allen et Mia Farrow, à l’écran et dans la vie, par le biais de Maris et femmes. Ironiquement, ce film-ci allait être leur dernier tourné ensemble. Le subterfuge d’une double vie est à l’œuvre à la fois dans Bigamie de Ida Lupino dans lequel le personnage de Edmond O’Brien mène en parallèle deux vies de famille et dans Garçon d’honneur de Ang Lee ou comment jongler entre une homosexualité pas publiquement assumée et les attentes traditionnelles de la famille en termes de mariage. Enfin, le cinéma français n’est pas en reste, grâce au sublime Bonheur de Agnès Varda, au si délicat Genou de Claire de Eric Rohmer et au plus poisseux Eaux profondes de Michel Deville.

Eaux profondes © 1981 Hamster Productions / Éléfilm / France 3 Cinéma / Gaumont Tous droits réservés

Bigamie (États-Unis / 1953) de Ida Lupino, avec Joan Fontaine et Ida Lupino
Le Bonheur (France / 1965) de Agnès Varda, avec Jean-Claude Drouot et Marie-France Boyer – Ours d’argent au Festival de Berlin en 1965
La Dame du vendredi (États-Unis / 1940) de Howard Hawks, avec Cary Grant et Rosalind Russell
Eaux profondes (France / 1981) de Michel Deville, avec Isabelle Huppert et Jean-Louis Trintignant
Garçon d’honneur (Taïwan / 1993) de Ang Lee, avec Sihung Lung et Winston Chao – Ours d’or au Festival de Berlin en 1993

Le Mariage de Maria Braun © 1979 Albatros Filmproduktion / Tango Film / Filmverlag der Autoren / Carlotta Films
Tous droits réservés

Le Genou de Claire (France / 1970) de Eric Rohmer, avec Jean-Claude Brialy et Béatrice Romand
Le Goût du riz au thé vert (Japon / 1952) de Yasujiro Ozu, avec Shin Saburi et Michiyo Kogure
Le Mariage de Maria Braun (Allemagne / 1979) de Rainer Werner Fassbinder, avec Hanna Schygulla et Klaus Löwitsch – Ours d’argent de la Meilleure actrice à Hanna Schygulla au Festival de Berlin en 1979
Mariage tardif (Israël / 2001) de Dover Koshashvili, avec Lior Ashkenazi et Ronit Elkabetz
Maris et femmes (États-Unis / 1992) de Woody Allen, avec Woody Allen et Mia Farrow

Maris et femmes © 1992 Brian Hamill / Jack Rollins and Charles H. Joffe Productions / TriStar Pictures /
Sony Pictures Entertainment France Tous droits réservés

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