« Femmes, je vous aime, femmes, je vous aime » : si vous avez envie de rendre hommage à la gente féminine cet été, en poussant la chansonnette avec Julien Clerc ou par le biais de votre programme cinématographique, la plateforme de vidéo à la demande LaCinetek a pensé à vous. Vous aurez encore une vingtaine de jours, jusqu’au 9 août prochain, pour découvrir dix films en illimité par le biais du cycle mensuel intitulé « Femmes femmes ». Pour y avoir accès, le mode d’emploi est toujours aussi simple et peu onéreux : aller sur la page de LaCinetek, créée il y a quatre ans par les réalisateurs Pascale Ferran, Cédric Klapisch et Laurent Cantet, choisir l’une des formules d’abonnement proposées – première semaine d’essai gratuite, trois euros pour un mois ou bien trente euros pour un an – et puis profiter à votre guise des dix films retenus ce mois-ci par l’équipe de LaCinetek. Enfin, pour les cinéphiles franciliens, l’hommage aux femmes pourrait même aller plus loin, puisque le Christine Cinéma Club, anciennement Christine 21, entame en parallèle un cycle « Girl power », riche de vingt-et-un films et sans le moindre doublon avec la liste de LaCinetek.
Au plus tard depuis le mouvement #MeToo, le rôle et la représentation des femmes au cinéma n’est plus le même. Il faudra du temps pour voir si cette évolution sociale sera durable. Toujours est-il que, par son ambition de se focaliser exclusivement sur les chefs-d’œuvre du XXème siècle, LaCinetek ne pourra guère en tenir compte. Comme preuve, un seul des films inclus dans la liste mensuelle a été réalisé par une femme, le sulfureux A ma sœur de Catherine Breillat, une réalisatrice qui n’a jamais cherché à rivaliser avec ses confrères sur le terrain du cinéma grand public. D’ailleurs, c’est une fois de plus l’éclectisme et le goût pour la découverte qui caractérisent les choix de LaCinetek. Un équilibre des plus réussis y est maintenu, entre de grands films du patrimoine mondial, signés Federico Fellini, Luis Buñuel, Ingmar Bergman ou encore Jean-Luc Godard, un habitué de la liste, mois après mois, et des films plus rares, comme La Noire de … de Ousmane Sembene ou Femmes femmes de Paul Vecchiali, ressorti au cinéma en février 2015. Car c’est aussi cet échange indirect entre votre écran d’ordinateur ou votre téléviseur et la séance en salles qui enrichit la liste, avec Été précoce de Yasujiro Ozu qui ressortira à la fin du mois avec dix autres films du maître japonais.
La sélection « Femmes femmes » du mois de juillet 2019
A ma sœur (France / 2001) de Catherine Breillat, avec Anaïs Reboux et Roxane Mesquida
Belle de jour (France / 1967) de Luis Buñuel, avec Catherine Deneuve et Jean Sorel
Claire Dolan (États-Unis / 1998) de Lodge Kerrigan, avec Katrin Cartlidge et Vincent D’Onofrio
Cris et chuchotements (Suède / 1972) de Ingmar Bergman, avec Harriet Andersson et Liv Ullmann, Oscar de la Meilleure photo en 1974
Été précoce (Japon / 1951) de Yasujiro Ozu, avec Setsuko Hara et Chishu Ryu
Falbalas (France / 1945) de Jacques Becker, avec Raymond Rouleau et Micheline Presle
Femmes femmes (France / 1974) de Paul Vecchiali, avec Hélène Surgère et Sonia Saviange (critique)
La Noire de … (Sénégal / 1966) de Ousmane Sembene, avec Mbissine Thérèse Diop et Anne-Marie Jelnick, Prix Jean Vigo en 1966
Les Nuits de Cabiria (Italie / 1957) de Federico Fellini, avec Giulietta Masina et François Périer, Oscar du Meilleur Film étranger en 1958 & Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 1957
Vivre sa vie (France / 1962) de Jean-Luc Godard, avec Anna Karina et Saddy Rebbot