Cycle Corée à l’Auditorium Guimet à partir du 21 octobre

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Corée France 2015 2016

À partir de ce mercredi 21 octobre, dans le cadre de l’Année Franco-coréenne, un programme de cinéma coréen est proposé à l’Auditorium Guimet jusqu’au 27 janvier 2016 avec des films de patrimoine rares et des fictions contemporaines, des séances jeune public et des documentaires mais aussi des spectacles (musique et théâtre) à découvrir sur le site officiel de l’Auditorium Guimet.

L’Année Franco-coréenne bat son plein avec toute une série d’événements, notamment cinématographiques, à commencer par le cycle Séoul hypnotique au Forum des Images qui s’est ouvert le 15 septembre dernier avec l’étonnant Man on High Heels et dont il reste encore quelques séances jusqu’au 1er novembre, les dernières séances chevauchant (hélas) les premiers jours du FFCP 2015, le Festival Franco-coréen de Paris qui se tient cette année du 27 octobre au 3 novembre, toujours au cinéma Publicis.

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Programme complet de l’Auditorium Guimet ci-dessous :

– Mercredi 21 octobre à 12h15 : Corée du Sud, la civilisation méconnue, documentaire d’Eric Bacos, 2014, 52’

Pays parmi les plus pauvres du monde à la sortie de la terrible guerre de 1953, la Corée du Sud a connu depuis un développement spectaculaire jusqu’à devenir une puissance économique majeure. Le design et l’architecture urbains sont des exemples frappants du dynamisme qui l’anime. Mais derrière le modernisme de Séoul se cache une autre Corée, celle de ses origines, quand on lui donnait le nom de « Pays du matin calme », un monde où les temples bouddhistes s’éveillent à l’aube aux lanternes et où les plantations de thés et les rizières respirent la sérénité.

– Mercredi 28 octobre à 12h15 : Ivre de femmes et de peinture, fiction d’Im Kwon-taek, 2002, 2h, vostf

Au 19ème siècle à la fin de l’ère Chosun, le film nous conte la vie d’Ohwon, alias Jang Seung-up (1843-1897), peintre coréen célèbre non seulement pour son art qu’il maîtrise à la perfection, mais également pour son mode de vie libertin, son excentricité et son amour immodéré de l’alcool. La vie d’Ohwon est présentée à travers celle de la Corée, qui à l’époque traversait une énorme crise, celle de l’effondrement de l’ère Chosun.

– Vendredi 30 octobre à 12h15 : Le rêve (Kkum), fiction de Bae Chang-ho, 1990, 1h31’, vostf

Au 10e siècle à l’époque de la dynastie Silla, le moine Cho-shin tombe fou amoureux de Dal-lye, une jeune femme issue d’une famille aristocratique, venue faire des offrandes au temple. Abandonnant sa foi, il décide de l’enlever. Mais Dal-lye ne l’aime pas, et entretient une relation extraconjugale qui le torture. Leur couple et leur vie familiale sombrent progressivement dans la déchéance.

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– Lundi 2 novembre à 12h15 : Hangeul, la naissance d’une grande écriture, documentaire de Seung Chang-baik, 2003, 50’

Avant d’avoir son propre alphabet, la Corée du Sud utilisait les idéogrammes chinois. Ces idéogrammes étaient difficiles à apprendre, surtout pour les personnes de statut social peu élevé. En effet, la Corée du Sud faisait alors face à un fort taux d’illettrisme, puisque seules l’aristocratie et l’administration avaient assez d’éducation pour apprendre le Hanja. Le roi Sejong, au pouvoir dès 1418, décida alors de créer un nouveau système d’écriture, accessible à tous. Après dix années de recherches, il créa un alphabet selon la phonologie : le Hangeul.

– Mercredi 4 novembre à 12h15 : Le Roi Yonsan (Yonsan gun), fiction de Sin Sang-ok, 1961, 2h26’, vostf

Lorsque Yonsan (1494-1506) monte sur le trône, il décide de réhabiliter sa mère qui a été victime d’un complot et empoisonnée. Ce désir de Yonsan suscite l’opposition d’une partie de la cour et provoque une violente réaction du roi. En 1498, sur le conseil de certains courtisans, il organise une vaste épuration d’une partie de la classe des lettrés, puis une seconde purge où périssent également les femmes responsables de la mort de sa mère. De plus, comme des lettres anonymes circulent, insultant sa mère, écrites en coréen, et non en chinois, il organise un autodafé des livres écrits en coréen.

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– Lundi 9 novembre à 12h15 (2 films) :

Yeongsanjae, le rite du Pic du Vautour, documentaire du Centre Culturel Coréen, 2009, 27’, vostf

Le yeongsanjae (rites du Pic du Vautour) fait référence à une cérémonie bouddhiste dérivée d’un rite effectué par le Bouddha Sakyamuni au Mont Gridhrakuta en Inde, alors que ce dernier prêchait le Sutra du Lotus. Le yeongsanjae en est venu à symboliser aujourd’hui la reproduction du yeongsan hoesang, l’assemblée entourant Sakyamuni prêchant sur le Pic du Vautour. Exemple brillant de la culture traditionnelle coréenne, il est non seulement destiné à venir en aide aux âmes des morts, mais aussi à celles des vivants, de sorte que la vérité de Bouddha puisse les illuminer, les aidant dès lors à se libérer de leur inquiétude. Le yeongsanjae a été inscrit en 2009 à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

+ Le rite de yeongdeunggut de Chilmeoridang sur l’île de Jeju, documentaire du Centre Culturel Coréen, 2009, 29’, vostf

Le rite yeongdeunggut de Chilmeoridang à Jeju se déroule pendant le deuxième mois lunaire pour demander aux dieux d’éloigner les tempêtes, d’accorder de bonnes récoltes et des prises de poissons abondantes. Les rituels qui se déroulent à Chilmeoridang dans le village de Gun-rip sont représentatifs de cérémonies similaires organisées un peu partout sur l’île de Jeju, en République de Corée. Les chamans du village accomplissent une série de rites en l’honneur de la déesse des vents (grand-mère Yeondeung), du roi dragon Yongwang et des dieux de la montagne. À la fois rite saisonnier et festival culturel, ce rituel est l’expression du respect des villageois pour la mer dont ils dépendent pour leur subsistance. Il a été inscrit en 2009 à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

– Vendredi 13 novembre à 12h15 : Pourquoi Bodhi-Dharma est-il parti vers l’Orient ?, fiction de Bae Yong-kyun, 1989, 2h15’, vostf

En Corée du Sud, dans un petit ermitage perdu au fond des montagnes, vivent un vieux maître zen, qui s’adonne à une ascèse rigoureuse, et ses deux disciples : Kibong, un jeune moine qui a fui la ville, et Haejin, un enfant. Chacun d’eux essaie de percer le mystère de la sagesse de leur maître dans sa recherche de l’essence du soi, de l’harmonie parfaite et de la liberté intérieure. Grand prix du festival de Locarno en 1989

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– Lundi 16 novembre à 12h15 : Printemps, été, automne, hiver, printemps (Bom yeoreum gaeul gyeoul geurigo bom), fiction de Kim Ki-duk, 2003, 1h43’, vostf

Un vieux moine partage sa solitude avec un enfant. Ils vivent dans un temple au milieu d’un lac entouré de montagnes. Le rythme des saisons accompagne les cycles de vie du jeune disciple. Au printemps arrive la perte de l’innocence. Il connaît en été la passion qui consume l’esprit et les sens. En automne, il découvre la jalousie et les pulsions destructrices qu’elle déclenche. L’hiver est la saison de la rédemption et de l’expérience. Et, quand le printemps est de retour, le disciple est devenu un maître à son tour.

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– Mercredi 18 novembre à 12h15 : Le coffre de mariage coréen, documentaire d’Ulrike Ottinger, 2008, 1h22’, vostf

« En ouvrant un courriel venant de Corée à l’automne 2007, je ne pensais pas que j’ouvrirais ensuite une boîte miraculeuse bien préservée, dont le contenu passionnant deviendrait un film, The Korean Wedding Chest. Même si (ou justement parce que) ce coffret de bois soigneusement emballé, rempli et fermé, était fabriqué selon les règles traditionnelles, il offrait un remarquable aperçu sur la société coréenne contemporaine. Il me donna envie de me pencher sur les rituels anciens et nouveaux pour distinguer ce qui est ancien dans le nouveau et nouveau dans l’ancien. Un conte de fées moderne sur le phénomène étonnant des nouvelles mégapoles qui émergent partout et sur leurs sociétés pleines de contradictions. Bon voyage dans le présent ! »

– Mercredi 25 novembre à 12h15 : Toyong, l’entre-saison, documentaire d’Aurélie Mandon, 2011, 50’

Aurélie, la réalisatrice, est amie avec En-Jung, jeune coréenne doctorante à Seoul. Après deux années passées en France, En-Jung s’apprête à tirer un trait sur ses souvenirs heureux de l’Occident et son indépendance. Elle espère un travail fixe et honorable. La société coréenne attend d’elle avant tout qu’elle se marie. Aurélie suit En-Jung auprès de son entourage pour comprendre à quel point une tradition confucianiste perdure, régissant encore strictement – mais jusqu’à quand – les relations dans un pays au fait de la modernité. Elle s’interroge aussi sur ses propres aspirations, bousculant ses certitudes sur le féminisme et les cadres de cette société.

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– Mercredi 25 novembre à 15h (séance jeune public à partir de 5 ans) : Jiburo, sur le chemin de la maison, fiction de Lee Jung-hyang, 2002, 1h27’, version française

Sang-Woo est contraint d’aller passer les vacances à la campagne chez sa grand-mère qu’il ne connaît pas. Mordu de jeux vidéo et de super-héros, ce jeune citadin doit apprendre à s’adapter à cette vie en pleine nature et à cohabiter avec cette vieille femme aussi lente qu’une tortue…

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– Vendredi 27 novembre à 12h15 : L’invité de la chambre d’hôte et ma mère (Sarangbang sonnim-kwa omoni), fiction de Sin Sang-ok, 1961, 1h43’, vostf

Une veuve habite avec sa petite fille et sa belle-mère sous le même toit, à la campagne. Un jour, un peintre qui, dit-on, serait un ami du père, arrive de Séoul et s’installe dans la chambre d’hôte de la maison où vivent les trois femmes. Rapidement des liens de sympathie se tissent entre le peintre et l’enfant. Un jour, alors qu’ils rentrent d’une promenade, un camarade de la petite fille lui demande si le monsieur qui l’accompagne est son père. Elle demande alors au peintre s’il veut bien l’être.

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– Lundi 30 novembre à 12h15 (2 films) :

Le ganggangsullae, documentaire du Centre Culturel Coréen, 2009, 28’, vostf

Le ganggangsullae est un rite saisonnier de récolte et de fertilité, très populaire dans le sud-ouest de la Corée. Il est exécuté principalement le jour d’action de grâce coréen, au cours du huitième mois lunaire. À la lueur de la pleine lune, des douzaines de jeunes villageoises non mariées forment un cercle en se donnant la main, chantent et dansent toute la nuit sous la direction d’un chef de file. Pendant les intermèdes, les femmes miment des scènes de la vie à la ferme ou dans un village de pêcheurs comme, par exemple, marcher sur les tuiles du toit, dérouler un tapis, attraper une souris ou attacher des harengs. La danse tire son nom du refrain repris après chaque couplet, bien que l’on ne connaisse pas la signification exacte du mot « ganggangsullae ».

+ Le namsadang nori, spectacle de clowns errants, documentaire du Centre Culturel Coréen, 2009, 28’, vostf

Le namsadang nori, littéralement « théâtre de clowns itinérants masculins », désigne un spectacle folklorique traditionnel à multiples facettes, qui, à l’origine, était couramment présenté par des artistes ambulants. Des troupes professionnelles continuent de le faire vivre aujourd’hui. Usant de la forme satirique, ces spectacles permettaient de soulever des problèmes au nom d’individus privés de moyen d’expression politique et de faire connaître les idéaux d’égalité et de liberté, source de soutien et d’encouragement pour les pauvres.

 

– Mercredi 2 décembre à 12h15 : Le roi et le clown (Wang-ui namja), fiction de Lee Jun-ik, 2005, 1h59’, vostf

Dans la Corée du 16ème siècle sous le joug de la dynastie Choson, deux saltimbanques, Jang-seng et Gong-gil, donnent des spectacles de rue raillant la cour du roi Yonsan. Ils sont arrêtés et condamnés à mort par la garde royale. Jang-seng négocie une sortie : s’ils font rire le souverain et sa concubine, ils auront la vie sauve. Contre toute attente, c’est le timide Gong-gil qui déclenche le fou rire du despote. Les deux bouffons sont désormais libres d’aller et venir dans le palais. Mais Yonsan tombe sous le charme du corps androgyne de Gong-gil et jalouse la complicité des acteurs…

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– Lundi 7 décembre à 12h15 : Chow Yun-fat Boy meets Brownie Girl, fiction de Nam Ki-woong, 2012, 1h33’, vostf

Inspiré d’une ancienne légende asiatique, Chow Yun-fat Boy meets Brownie Girl met en scène dans un cercle fermé le destin de plusieurs trajectoires individuelles. Une vieille veuve veut récupérer la bague de son mari subtilisée par un ancien gangster devenu depuis un homme politique élu. Ce dernier a offert la fameuse bague à une femme qu’il a aimée trente ans plus tôt. Cette dernière est la tante d’un jeune homme obsédé par l’acteur hongkongais Chow Yun-fat. En attendant de devenir comme son idole, Gun-tae travaille dans une boutique qui confectionne des jouets qui cache en réalité la confection de vraies armes à feu, où se fournissent divers tueurs.

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– Mercredi 9 décembre à 12h15 : La saison des pluies (Jangma), fiction de Yu Hyon-mok, 1979, 2h03’, vostf

Après le déclenchement de la guerre de Corée le 25 juin 1950, deux familles se déchirent dans un village. Un enfant est témoin du conflit entre ses deux grands-mères au sujet de ses oncles. L’un a rejoint les troupes régulières du Sud, l’autre le camp communiste du Nord…

 

– Vendredi 11 décembre à 12h15 : Corée, l’impossible réunification, documentaire de Pierre-Olivier François, 2013, 2×55’

À partir de 1910, la colonisation nippone s’accompagne d’une modernisation forcée du pays – développement des chemins de fer, des centres urbains, des industries (notamment dans le nord). Tandis que certains Coréens adoptent le modèle japonais et profitent de l’essor économique, comme le futur président de la Corée du Sud Park Chung-hee, d’autres rejettent l’occupation et rejoignent des mouvements de résistance soutenus par la Chine, à l’image du jeune Kim Il-sung. En 1945, à Yalta, les Alliés s’entendent sur une indépendance coréenne « en temps voulu ». En attendant, le pays sera mis sous tutelle américaine et soviétique. Au lendemain de l’effondrement japonais, les troupes soviétiques arrivent par le Nord. Comme convenu, elles laissent les Américains occuper la moitié sud du pays. S’ensuivra la terrible guerre de Corée et la division de la nation coréenne en deux États…

– Mercredi 16 décembre à 12h15 : Entre-deux : Isang Yun en Corée du Nord et du Sud, documentaire de Maria Stodtmeyer, 2013, 60’, vostf

Reconnu et respecté par les deux Corée, Isang Yun était un compositeur de génie qui a tenté, toute sa vie durant, de jouer les médiateurs entre les deux faces de sa patrie. Ce film, moyennant des archives souvent inédites, et grâce à des interviews de personnes de son entourage, retrace le parcours de celui qui, partant d’une carrière de professeur de musique dans le Sud, a progressivement investi dans la musique classique, notamment à travers des études au Japon, puis en Allemagne, à la Musikhochshule de Berlin. Son aura finira par très largement dépasser son pays natal pour nourrir une renommée mondiale. Le drame s’installe dans sa vie quand, en 1967, en pleine guerre froide, il est enlevé par des agents des services secrets sud-coréen, emmené à Séoul, et condamné à perpétuité pour Haute Trahison, essentiellement en raison d’un voyage en Corée du Nord, alors pays frère de l’Allemagne de l’Est. Suite à des protestations internationales, et une pétition de musiciens célèbres, il est libéré en 1969 et obtient la nationalité allemande en 1971. Le Sud l’a réhabilité plus tard en lui consacrant un festival de musique classique qui porte son nom.
Hanté par la politique, Isang Yun ne s’est investi pourtant que dans sa musique, dont il voulait tant qu’elle soit médiatrice entre les frères ennemis coréens. C’est le désir profond de réconciliation qui semble caractériser sa musique, intense et ouvert sur l’avenir. Ses œuvres sont jouées aujourd’hui encore par les plus grandes salles de concert de la planète.

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– Mercredi 16 décembre à 15h (séance jeune public à partir de 10 ans) : Wonderful days, film d’animation et de science-fiction de Kim Moon-saeng, 2004, 1h27’, vostf

En 2142, la civilisation a été détruite par la guerre et la pollution mais les survivants qui maîtrisaient la technologie ont construit une ville où la nature est restituée : Ecoban. La seule énergie d’Ecoban provient de la pollution. Les habitants d’Ecoban envisagent de détruire ceux de Mars pour emmagasiner encore plus de produits polluants. Un seul homme se dresse contre Ecoban : il veut juste retrouver le bleu du ciel !

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– Mercredi 6 janvier à 12h15 : Une vie toute neuve, fiction d’Ounie Lecomte, 2009, 1h32’, vostf

Séoul, 1975. Jinhee a 9 ans. Son père la place dans un orphelinat tenu par des sœurs catholiques. Commence alors l’épreuve de la séparation et la longue attente d’une nouvelle famille. Au fil des saisons, les départs des enfants adoptées laissent entrevoir une part du rêve, mais brisent aussi les amitiés à peine nées. Jinhee résiste, car elle sait que la promesse d’une vie toute neuve la séparera à jamais de ceux qu’elle aime.
Une vie toute neuve est le premier film de la réalisatrice Ounie Lecomte, française d’origine coréenne, qui a été adoptée, et son film est en grande partie autobiographique. « Ounie » est la francisation du prénom coréen « Eun Hee ».

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– Mercredi 6 janvier à 15h (séance jeune public à partir de 10 ans) : Couleur de peau : miel, film d’animation de Jung et Laurent Boileau, 2012, 1h15’

Ils sont 200 000 enfants coréens disséminés à travers le monde depuis la fin de la guerre de Corée. Né en 1965 à Séoul et adopté en 1971 par une famille belge, Jung est l’un d’entre eux. Adapté du roman graphique éponyme, le film revient sur quelques moments clefs de la vie de Jung : l’orphelinat, l’arrivée en Belgique, la vie de famille, l’adolescence difficile… Il nous raconte les événements qui l’ont conduit à accepter ses mixités. Le déracinement, l’identité, l’intégration, l’amour maternel, tout comme la famille recomposée et métissée, sont autant de thèmes abordés avec poésie, humour et émotion…

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– Vendredi 8 janvier à 12h15 : Poetry, fiction de Lee Chang-dong, 2010, 2h19’, vostf

Dans une petite ville de la province du Gyeonggi traversée par le fleuve Han, Mija vit avec son petit-fils, qui est collégien. C’est une femme excentrique, pleine de curiosité, qui aime soigner son apparence, arborant des chapeaux à motifs floraux et des tenues aux couleurs vives. Le hasard l’amène à suivre des cours de poésie à la maison de la culture de son quartier et, pour la première fois dans sa vie, à écrire un poème.
Elle cherche la beauté dans son environnement habituel auquel elle n’a pas prêté une attention particulière jusque-là. Elle a l’impression de découvrir pour la première fois les choses qu’elle a toujours vues, et cela la stimule. Cependant, survient un événement inattendu qui lui fait réaliser que la vie n’est pas aussi belle qu’elle le pensait. Prix du scénario au festival de Cannes en 2010

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– Mercredi 13 janvier à 12h15 : La littérature coréenne du 20ème siècle, documentaire du Centre Culturel Coréen, 3×30’, vostf

– Une période de joie et de tragédie (1945-1961)
– Une période de frustration et de trouble (1961-1987)
– Une période de diversité et de femmes écrivains (1987-2005)

Issue d’une tradition de plus de 2000 ans, la littérature coréenne du 20ème siècle, appelée « la littérature coréenne moderne » a été façonnée par les profondes transformations sociales et politiques dans la péninsule. Elle commence en 1906 avec le premier « nouveau roman » : Les larmes de sang de Yi In-chik. Sous l’occupation japonaise, certains écrivains combattent pour maintenir en vie la langue et l’écriture coréennes. Puis la libération de la Corée en 1945 redonne joie aux écrivains qui commencent à développer la littérature du peuple coréen sous le double paradoxe de l’idéologie de l’Union soviétique au nord et des Etats-Unis au sud…

– Lundi 18 janvier à 12h15 : Matins calmes à Séoul (The day he arrives), fiction de Hong San-soo, 2012, 1h19’, vostf

Un professeur de faculté exilé en province, autrefois cinéaste, revient passer quelques jours à Séoul. Il erre dans la ville, revient régulièrement sur les mêmes lieux et croise régulièrement les mêmes personnes. Il rencontre de jeunes étudiants en cinéma qui finissent par l’exaspérer puis renoue, le temps d’une nuit, avec son ancienne maîtresse. Il rejoint l’ami qui l’héberge le lendemain dans un bar étrange, où il fait connaissance de la jeune et jolie patronne de l’établissement. Les rencontres et discussions s’y poursuivent au fil des jours, dans un espace-temps indéfinissable, jusqu’à ce qu’une jeune inconnue ne le prenne en photo, ne fixant de lui qu’un visage mélancolique et distrait…

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– Mercredi 20 janvier à 12h15 : Jeonju, une ville coréenne, documentaire de Claire Alby, 2012, 52’

Lorsque le maire de Jeonju propose à la réalisatrice de réaliser un documentaire sur sa ville, elle accepte sans hésiter. Impressionnée par la richesse des images très contrastées qu’elle y découvre, elle est interpellée par cet « assemblage » énigmatique. Pour relever le défi du maire, elle imagine lui écrire une « lettre en images sur sa ville ». Elle suit dans leur quotidien plusieurs personnages : une journaliste de la chaîne MBC, Lee Sang-yeon réalisant un reportage sur le festival international du film de Jeonju, le maire de la ville Monsieur Hajin Song dans son quotidien d’élu et dans son « jardin secret » d’artiste, un jeune doctorant français Thomas Vuillemot retrouvant les derniers témoins de l’occupation japonaise et des professeurs « féminins » de l’université Nationale de Chon Buk.

– Mercredi 20 janvier à 15h (séance jeune public à partir de 3 ans) : Oseam, film d’animation de Sung Baek-yeop, 2003, 1h15’, version française

Livrés à eux-mêmes depuis la disparition de leur mère, Gamie, une jeune fille aveugle, et son petit frère Gil-sun sont recueillis par un moine bouddhiste. Si la fillette trouve au temple une place en accord avec sa discrétion, Gil-sun ne tarde pas à perturber, à la force de son enthousiasme enfantin, la tranquillité des lieux. Le petit garçon ne comprend pas pourquoi sa mère rend visite à sa sœur dans ses rêves, mais ne vient jamais le voir, lui qui a pourtant les yeux grands ouverts. Pour la retrouver, il décide de suivre le moine dans un long voyage initiatique. Le titre signifie « 5 ans » et est aussi le nom du monastère. Grand prix au Festival international du film d’animation d’Annecy 2004

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– Vendredi 22 janvier à 12h15 : La petite fille de la terre noire (Geomen tangyi sonyeo oi), fiction de Jeon Soo-il, 2008, 1h29’, vostf

Dans un village minier de la province de Kangwon, la petite Young-lim, neuf ans, vit avec son père et son frère. Elle aime chanter des comptines, danser devant la télévision et jouer avec son grand frère, un peu attardé. Mais lorsque son père se retrouve sans emploi pour raisons de santé, son univers s’en trouve bouleversé. Elle doit alors s’occuper seule de son frère et du foyer familial.

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– Lundi 25 janvier à 12h15 : La mélancolie des beaux jours, documentaire de Lee Hongki, 2013, 60’, vostf

Woosuk Yun, une septuagénaire pleine de ressource, vit dans un village de pêcheurs de la baie de Suncheon, en Corée du Sud. Dans les décors magnifiques qu’offre cette région du Pays du matin calme, nous la suivons au gré des saisons, alors qu’elle s’adonne avec énergie et panache, comme un homme, aux travaux des champs, à la pêche et à la vente de poissons.
Elle est mariée à un homme alcoolique, qui se moque des efforts qu’elle doit faire quotidiennement, de l’aube au coucher du soleil pour subvenir à leur besoins. Elle ne s’empêche pas d’ailleurs de s’en plaindre auprès de lui durant ses rares moments de sobriété ou lorsqu’il ne dort pas. Pourtant après la mort de cet époux indigne, qu’elle considérait comme un fardeau, Woo-suk pleure pour la première fois en soixante-dix ans.

– Mercredi 27 janvier à 12h15 : Destination Himalaya, le pays d’où vient le vent, fiction de Jeon Soo-il, 2008, 1h35’, vostf

Choi, un entrepreneur sud-coréen, part faire un long périple au cœur du Népal. Il doit trouver la famille de Dorje, un ouvrier tué dans un accident du travail. Parlant un anglais approximatif, il tente de leur annoncer la mauvaise nouvelle mais ne sait pas comment s’y prendre. Entre les rafales de vent et le chant des prières, Choi se sent de plus en plus perdu. Seul un petit garçon arrive à communiquer avec lui…

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Auditorium Guimet

Musée national des arts asiatiques – Guimet

6, place d’Iéna 75016 Paris (métro Iena)

Billet cinéma : 5€, réduit 4€ (membres SAMG, détenteurs du billet du musée ou billet jumelé), gratuit (demandeurs d’emploi et -26 ans). Abonnement 10 films au choix : 30€

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