Critique : The End

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the end afficheThe End

France, 2016
Titre original : –
Réalisateur : Guillaume Nicloux
Scénario : Jean-Louis Bory, d’après le roman de Jules Mary
Acteurs : Gérard Depardieu, Audrey Bonnet, Swann Arlaud
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 1h45
Genre : Drame fantastique
Date de sortie : 8 avril 2016 (e-Cinéma)

Note : 2,5/5

Moins d’un an après la présentation de Valley of love au Festival de Cannes, Guillaume Nicloux revient pour un film avec Gérard Depardieu dans le rôle principal. Une forêt française remplace la Vallée de la mort, Depardieu troque sa chemise et son short pour des habits de chasseur, que Samy Naceri (et son clip «seconde chance») ne renierait pas mais le cas de The End est un peu particulier.

Synopsis : Un homme part chasser dans une forêt qu’il croyait connaître. Mais son chien s’enfuit puis son fusil disparaît. Alors qu’il se perd, une atmosphère hostile et étrange s’installe…

the end Gérard Depardieu 01

Cinéma chez soi

À l’instar de Made in France de Nicolas Boukhrief récemment ou de Welcome to New-York d’Abel Ferrara il y a deux ans avec déjà Depardieu, le film ne sort qu’en VOD. Pour le prix d’une place de cinéma à tarif réduit (7 euros), vous pouvez louer pendant un mois le long-métrage et le regarder chez vous. Le film de Boukhrief a été injustement banni de l’exploitation en salles et l’on peut se demander également pourquoi le film de Nicloux a eu droit au même sort. Sûrement par le peu de public que le film aurait pu attirer malgré la popularité de l’acteur, confirmée par le succès tant critique que public du tout récent Saint-amour du duo Délépine / Kervern. The End est en effet un film on ne peut plus minimaliste, l’acteur étant seul à l’écran pendant une grande partie de ces 80 minutes.

the end Gérard Depardieu 03

La carrure d’un monstre du cinéma

Comme dans le film précédent du réalisateur, la première chose que l’on remarque chez le monstre du cinéma français est sa carrure. Plus imposant que jamais, l’acteur a bien besoin du cinémascope pour rentrer dans l’écran. Il joue de manière physique, comme à son habitude, pour le grand plaisir du spectateur. Si «Gégé» semble s’impliquer dans le long-métrage, il n’est cependant pas aussi émouvant que dans ses meilleures performances. Cependant, il faut reconnaître qu’il porte le film sur ses (larges) épaules. Sans l’acteur, il ne resterai pas grand-chose à se mettre sous la dent …
Lorgnant vers le fantastique, Nicloux a dû mal à magnifier cette forêt dans laquelle le spectateur ne se perd finalement pas, se contentant de regarder Depardieu se parler et appeler son chien. L’histoire de cet homme qui a peur de vieillir seul aurait en fait très bien convenu à un court/moyen -métrage, tant le propos finit par se répéter. Seules les deux rencontres que fait le chasseur se distinguent, par la maîtrise du cadre et le talent des acteurs impliqués. Tout est sujet à interprétation, qu’il s’agisse de scorpions ou d’objets qui disparaissent, jusqu’à la «résolution» de l’intrigue. Si pour moi le rôle de l’imagination est primordial au cinéma, la mienne n’a jamais été en ébullition. Le final est lui aussi décevant, avec son retournement de situation assez prévisible et expédié. En bref, on sort de la salle on ferme le fichier du film sans avoir été transporté …

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Conclusion

Le voyage métaphysique que l’on aurait pu attendre n’arrive donc jamais, le questionnement existentiel du protagoniste se révélant assez plat, tout comme le côté fantastique annoncé en filigrane. Mon conseil si vous voulez voir une œuvre «home-cinématographique» mettant en scène deux personnes perdues dans la forêt, se posant des questions sur la vie et luttant pour survivre ? L’épisode 11 de la saison 3 des Soprano

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