Critique: The Bikeriders

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The Bikeriders

USA 2024
Réalisateur: Jeff Nichols
Scénaristes: Jeff Nichols
Casting: Jodie Comer ; Austin Butler ; Tom Hardy
Distributeur: Universal Pictures International france
Genre : Drame, Policier
Durée : 1h56 min
Date de sortie (FR): 19 Juin 2024

2,5/5

Malheureusement très convenu, le dernier film de Jeff Nichols ne sera pas l’occasion d’heureuses retrouvailles. Celui qui enchantait dans “Shotgun stories”, “Mud” ou “Take shelter” en mélangeant Americana prolétaire et magie de l’enfance a perdu tout son mordant.

Synopsis : Dans les années 1960, l’ascension d’un club de motards fictifs du Midwest vu à travers la vie de ses membres passant d’un lieu de rassemblement pour les marginaux locaux à un gang plus dangereux.

Il faut d’abord dire que, sans partager la passion inconditionnelle de certains pour le cinéma de Martin Scorsese, je ne peux que mesurer l’impact culturel ahurissant de ses films sur nombre de cinéastes. Il existe véritablement un drame scorsesien, narré par la voix off d’un personnage laissé pour compte, dont on va suivre inexorablement l’ascension et la chute.

C’est ici la voix de Jodie Comer qui retrace les années de gloire de ce gang de motards dans un film qui clignote par endroits sans jamais vraiment  briller.

Le film a surtout la qualité de prendre un peu plus son temps que la moyenne actuelle. Ce rythme un peu “old school” s’accompagne malheureusement d’un récit et une esthétique bien éculée. La fin des bikers, la fin des cowboys, Tom Hardy, …. autant de motifs thématiques qui nous ramènent au mieux en 2014 sans nous avoir laissé le temps d’être nostalgiques.

De plus, le film est bien long, surtout pour ce qu’il a à raconter.

Le programme scorsesien s’égrène ainsi sans surprises et sans mystères. On pourra m’expliquer que les anecdotes de beuveries du film sont tirées d’un vrai témoignage qui a servi de base au film; celà ne m’empêchera pas de n’y voir qu’un vernis d’authenticité appliqué à une énième production qui espère capitaliser sur la fibre nostalgique sans proposer quoi que ce soit. C’est avec ce sentiment stérile que je suis resté bien déçu.

Conclusion

Que d’efforts mobilisés pour un tel sentiment interrompu. The Bikeriders est presque étrange; tant il plaque une recette bien connue sur un récit bougrement passéiste. Peut-être qu’aurait pu s’y engouffrer une nouvelle lecture de ces figures de rebelles qui ont perdu de leur cool. Mais c’était sans compter sur la frilosité d’un réalisateur peut-être pas si libre de ses mouvements….

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