Critique : Silent Night | Festival de Gérardmer 2016

Silent Night

Etats-Unis, Canada – 2016
Titre original : The Witch
Réalisateur : Steven C. Miller
Scénario : Rothwell
Acteurs : Malcolm McDowell, Jaime King, Donal Logue
Distribution : inconnu
Durée : 1h 29
Genre : Epouvante-horreur
Date de sortie : Prochainement

Silent Night, Deadly Night est un film d’horreur sorti en 1984 mettant en scène un Père Noël serial killer, un film qui est devenu culte avec l’avènement des nanars. Il n’en fallait pas moins pour lancer le projet d’un remake réalisé par Steven C. Miller (Automaton Transfusion) et présenté hors compétition au Festival de Gérardmer 2016.

Synopsis : C’est la veille de Noël à Cryer, une petite ville du Wisconsin. La shérif adjointe Aubrey Bradimore apprend que son collègue a disparu et qu’elle va devoir le remplacer. La ville attend un nombre record de Pères Noël pour son grand défilé de Noël, et le shérif Cooper a besoin d’elle. Dans une maison non loin de là, un mystérieux Père Noël se lance dans une série de meurtres en s’attaquant aux habitants qu’il juge « mauvais »…

Un faux nanar sans intérêt

Silent Night est l’un des films étiqueté « fun gore » projeté durant le Festival de Gérardmer 2016, un genre nanars qui ravit les fans de cinéma du genre lors des festivals. C’est avec plaisir que nous attendions la présentation de ce film, espérant une bouffée d’oxygène entre deux films trop sérieux de la compétition.

Malheureusement, l’espoir fait vite place à la déception, il ne faut pas compter bien longtemps pour se rendre compte que Silent Night est un énième film surfant sur la vague nanars qui n’a aucune ambition sinon celle de ne pas coûter bien cher, de l’assumer complètement et de rapporter en maximum d’argent grâce à un public adolescent friand de films ridicules et mal réalisés.

C’est ainsi que visionner Silent Night s’apparente à regarder un téléfilm américain dans son salon, vous savez, ces téléfilms diffusés tous les après-midi sur nos chaînes de télévisions et destinés à la fameuse ménagère de moins de 50 ans. La mise en scène est catastrophique (aucun rythme, montage lent, sans personnalité et sans style), le montage sonore a de quoi faire saigner des oreilles et les acteurs ne servent à rien mis à part montrer leur jolie mignoi (et encore …).

Rien n’est assumé

Le problème avec ces nouveaux nanars sur commande c’est qu’il ne s’agit pas de vrais nanars. En effet, un film qui termine avec l’étiquette de « nanar » l’est par accident, lorsque le projet est fait sur commande, industrialisé ce n’est pas pareil. C’est comme simulé une chute dans un extrait de Vidéo Gag, c’est pas marrant et ça énerve ! La faute à la popularisation du genre.

Au final cette nouvelle génération de films d’horreur (Big Ass Spider, Sharknado, Zombeavers …) surfent sur un speach de départ qui semble fun et original : un castor zombie, des requins qui volent, une araignée géante ou un Père Noël tueur en série. Mais passé l’idée de départ, il n’y a rien de croustillant derrière. Les scènes horrifiques sont finalement bien sages et politiquement correctes et ne présentent aucune originalité, la prise de risque est minimale. Au final Silent Night ne propose que peu de scène gore, et celles-ci sont ratées. On passe le plus clair de son temps à écouter des dialogues sans intérêt, mal joué avec un déroulé de l’action et des scènes d’intrigues qui n’ont aucune intensité et n’apportent rien au récit.

Le récit est centré sur l’enquête sans intérêt mené de la police pour trouver l’identité du tueur qui est cachée au spectateur. Une fois le tueur démasqué, le réalisateur nous colle une explication sur ces actes totalement stupides qui ne fait que corroborer notre sentiment premier, Silent Night est un film totalement raté qui ne sert à rien.

Conclusion

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