Critique : Sex Friends (pour)

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sex friends afficheSex Friends

Etats-Unis, 2011
Titre original : No Strings Attached
Réalisateur : Ivan Reitman
Scénario : Elizabeth Meriwether
Acteurs : Natalie Portman, Ashton Kutcher, Kevin Kline, Greta Gerwig, Lake Bell
Distribution : Paramount Pictures France
Durée : 1h45
Genre : Comédie romantique
Date de sortie : 16 février 2011

Note : 3/5

Parmi les films à redécouvrir sur le petit écran ce soir (c’est sur France 4 à 22h25), voici l’un des deux films à avoir lancé la bien médiocre série de films autour du thème constamment chichiteux du «sexe entre amis», no strings attached, pour reprendre le titre en VO de cette comédie romantique qui sentait très fort le produit formaté et s’avère non seulement franchement drôle mais aussi assez touchante.

sex-friends ashton kutcher natalie portman

 

Synopsis : Entre « Sex Friends », il faut respecter quelques règles de base : Ne jamais s’offrir de cadeaux. Ne pas dîner en tête à tête. Accepter la concurrence.Oublier le mot « chéri(e) ». Toujours partir avant le petit-déjeuner .Et surtout, ne jamais tomber amoureux ! Est-ce bien clair pour Emma et Adam ?

sex-friends kevin costner natalie portman ashton kutcher

Timing comique précis

Ivan Reitman a réalisé quelques vraies pépites dans les années 80 et 90 (SOS Fantômes, L’Affaire Chelsea Deardon ou Arrête de ramer, t’es dans le sable) et s’était totalement égaré depuis (Six jous sept nuits, Evolution, Ma Super-ex). Il revenait en grande forme avec ce contemporain du bien plus pénible Sexe entre amis, uniquement rapprochables par leurs titres français ressemblants et leur thématique de départ. Sa mise en scène est rythmée et ne laisse pas la place à l’ennui. Natalie Portman et Ashton Kutcher forment un duo charismatique, attachant et séduisant. Depuis Léon, le talent de la jeune actrice n’a jamais failli (passons sur sa «performance» dans Star Wars) et s’il a tourné dans des films souvent insignifiants, celui de son partenaire s’épanouit vraiment dans la comédie. Les premières scènes où ils se rencontrent et ne cessent de se louper donnent le ton que conservera avec un bonheur plutôt égal cette histoire de désordre sentimental. La réussite de ce film repose pour beaucoup sur le sens du timing comique de ce réalisateur et de ses comédiens, avec une gestion parfaite des répliques mais aussi du silence qui les précède ou les suit. La partie strictement « sex friends » évite les temps morts et la vulgarité que le sujet pouvait laisser craindre grâce à un montage elliptique (un tic de la comédie romantique, bien utilisé ici).

Sex Friends Ashton Kutcher Mindy Kaling Natalie Portman Greta Gerwig

Une belle galerie de seconds rôles

Le scénario de Elizabeth Meriwether ne sombre pas dans les défauts usuels des scènes typiques, comme la rupture du couple de héros à mi-chemin de l’intrigue, souvent factice. Ici, c’est crédible et le doute plane, notamment grâce au rôle finement écrit de l’assistante de la série télé où travaille Ashton Kutcher. Un rôle tenu par Lake Bell, parfaite et qui s’avère capable de tenir la dragée haute à Natalie Portman, ce qui n’est pas une mince affaire. La qualité des rôles féminins, souvent parents pauvres de la comédie en est une des richesses : l’ex petite amie de Kutcher qui sombre dans les bras de son père (excellente Ophelia Lovibond, pétillante clone anglaise de Shelley Long) délicieuse en jeune femme frivole qui se découvre une peur panique des vieilles personnes ; la jolie et complexe Patrice (Greta Gerwig, qui s’était alors surtout illustrée dans le très bizarre Greenberg et a souvent confirmé son talent depuis ce film tourné en 2010, dont Maggie a un plan qui sort le 27 avril prochain) ; la colocataire Mindy Kaling (alors sortie de la version US de The Office et revue dans sa propre série depuis, The Mindy Project) ou la petite soeur Olivia Thirlby révélée comme son aînée dans une production Besson (Si j’étais toi de Vincent Perez) et vue aussi dans Juno. Elles apportent beaucoup au peps de cette exubérante folie sentimentale. Autre élément humoristique parfait, Kevin Kline alias Great Scott, totalement dénué de scrupules dans ses rapports avec son fils. Cary Elwes donne une belle épaisseur à un rôle très discret de médecin mentor qui laisse planer le doute quant à sa possible évolution dans un script surprenant, notamment grâce à l’ensemble de ces seconds rôles soignés.

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Conclusion

Une comédie romantique qui évite donc le côté gnan-gnan ou la morale facile dans lequel il aurait pu se complaire, avec d’excellents dialogues, une mise en scène soignée et un casting irréprochable. Pas de sentimentalisme béat mais une histoire prenante et agréable. Du très bon cinéma léger, sans autre ambition que de divertir.

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