Critique : Saravah

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Saravah

FRA 2024
Réalisateur: Pierre Barouh
Casting: Maria Bethania ; Joao da Baiana; Baden Powell
Distributeur: Arizona Distribution
Genre : Portrait musique
Durée : 1h02 min
Date de sortie (FR): 10 Juillet 2024

5/5

Que peut-on espérer d’un grand moment de cinéma documentaire; si ce n’est la photographie d’un moment magique capturé pour nous dans le temps

Synopsis : Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères de la samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethania, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l’étau de la dictature militaire…

Je dois rendre hommage à mon premier professeur de cinéma, Mr Leboutte, qui m’a le premier fait découvrir la caméra de Yann le Masson. Ses documentaires “Regarde elle a les yeux grand ouverts” et “Pour demain”, en accès libre sur internet sont des trésors d’humanité.

Difficile de rester objectif tant l’émotion fût belle, simple et forte. Ce que je peux tenter d’expliciter, c’est qu’il y a un engagement total de la mise en scène, une plongée à corps perdu dans son sujet, sans compromis. Quel plaisir de découvrir Saravah pour sa ressortie, réalisé par Pierre Barouh auquel Yann le Masson prête sa caméra pour un tournage à l’arrache en 3 jours dans le Brésil de 1969.

La beauté du film est aussi simple que ça, un instantané incroyable de cette Samba si bien définie dans les premières minutes du film comme l’héritage mélodique d’un patrimoine africain porté ici par le talent presque mythologique de ces musiciens de génie.

Là où le réalisateur japonais de blue Giant, plus tôt cette année, a magnifié le jazz a travers l’animation, ces deux oeuvres de 2024 combinent pour nous livrer la musique avec les moyens magique du cinéma.

Foncez voir ce film ! Il s’agit d’un véritable fragment d’histoire, inondé de lumière. Libre à vous de regarder cette musique, de la comprendre ou juste de la ressentir.

Conclusion

C’est beau. C’est pur et honnête. Cette petite équipe française a voulu capter quelque chose de ces musiciens brésiliens en 3 jours de 1969, comme ça, presque par peur que quelque chose ne s’efface. Grand bien nous fait, grâce à eux, la magie est sauve. Un bijou !

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