Paris, Texas
FR, UK, RFA, USA – 1984
Réalisateur: Wim Wenders
Scénariste: L.M. Kit Carson ; Sam Shepard
Casting: Harry Dean Stanton ; Nastassja Kinski ; Hunter Carson
Distributeur: Tamasa Distribution
Genre : Drame
Durée : 2h25 min
Date de reprise : 3 juillet 2024
4/5
Séance de rattrapage à l’occasion de la très belle restauration 4k du film Paris, Texas, Palme d’Or du Festival de Cannes 1984.
Synopsis : Un homme réapparaît subitement après quatre années d’errance, période sur laquelle il ne donne aucune explication à son frère venu le retrouver.
Compliqué d’arriver curieux devant un film qui dégage une telle aura. Combien de fois ai-je entendu des “OOOOOOh Paris, Texas”, tellement qu’il est quasi miraculeux que je sois parvenu à voir le film aussi vierge de son histoire et de ses images. Grand bien m’a fait, car j’ai ainsi pu le vivre à mon rythme. Le fameux grand film de Wim Wenders se dévoile donc enfin à moi.
Un petit billet pour vous encourager à ne pas craindre les statues érigées par d’autres tant les films restent toujours bien plus le produit de nos impressions que ce que d’autres en ont fait.
Les états unis comme un prétexte pour raconter le choc de la modernité, le parcours schizophrénique d’un homme qui apprend à vivre par le tutorat d’un enfant, ce rythme calme surtout, aussi apaisé que mélancolique ; tant de raisons de ne pas vous priver de (re)découvrir ce film très large, très contrasté dans ses inspirations, dans les plus belles conditions de projection.
Si le regard de Wim Wenders sur ce Texas me marque, ce n’est pas à travers l’exotisme de son regard “européen” (ça veut tout et rien dire). Non, je crois plutôt que c’est le caractère calme et paisible de tout son cinéma qui vient percuter des figures qu’on voit soudain sans le spectacle qui les entoure habituellement. Ici, le cowboy, le blues, la demoiselle en détresse et le grand désert ne sont pas la promesse d’une aventure virile et d’un affrontement spectaculaire.
Au contraire, c’est l’occasion de regarder comment ce paysage a changé, maintenant qu’il y des autoroutes partout, qu’on vit et travaille dans des petites boîtes et qu’on ne se perd plus si facilement.
Conclusion
Au cas où vous l’auriez loupé, une belle occasion de le (re)découvrir!