Critique : Pacific Rim

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affiche pacific rimPacific Rim

USA : 2013
Titre original : Pacific Rim
Réalisateur : Guillermo Del Toro
Scénario : Guillermo Del Toro
Acteurs : Charlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchin, Ron Perlman
Distribution : Warner Bros
Durée : 1h50
Genre : Action, Drame, Fantastique
Date de sortie : 17 juillet 2013

Globale : [rating:4.5/5][five-star-rating]

Guillermo Del Toro, le réalisateur des excellents Labyrinthe de Pan ou encore Hellboy 2 avait annoncé vouloir rendre hommage aux films de Kaiju Eiga (comprenez « gros monstres » en japonais) avec Pacific Rim. Forcément, on pouvait s’attendre à ce que le réalisateur respecte un univers codifié avec les règles imposées du blockbuster U.S. Mais il a fait bien mieux que ça en livrant un Pacific Rim plus colossal que prévu…

Synopsis : Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été
mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju. Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manoeuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…

pacific rim kaiju

Pacific Rim le mastodonte

200 millions de dollars. Même si c’est bien le film le plus coûteux réalisé par Guillermo Del Toro, Pacific Rim est encore loin des 250 millions en moyenne que « valent » les productions  type The Lone Ranger ou le sous-estimé John Carter. Mais pour une fois avec Pacific Rim, le spectateur réalise à chaque scène où est parti chaque centime de cet énorme budget, et ce n’est pas dans le salaire de ses acteurs.

Soignant chaque plan, chaque aspect des robots et des monstres, travaillant en étroite collaboration avec les studios d’animation ILM (Star Wars, Terminator, Jurassic Park…) au point qu’on pense pouvoir toucher les monstres, Guillermo Del Toro livre une œuvre visuelle incroyable de grand spectacle qui n’est pas prête de vieillir. Alors que la 3D est souvent décriée au cinéma, et par le réalisateur lui-même, elle apporte ici tout son sens au film, insistant sur la profondeur et les reliefs, et révélant alors toutes les proportions gigantesques des robots et des Kaijus sans jamais brouiller l’action. Impressionnant.

On s’accroche alors à son siège, n’imaginant jamais quel prochain monstre pourra surgir à la scène suivante dans ce bestiaire incroyable que Guillermo Del Toro a créé. Chaque Kaiju a un petit nom, une spécificité bien à lui qui évite la redondance de l’action. Idem pour les Jaeger (« chasseur » en Allemand), ces robots guerriers aux multiples surprises que pilotent les deux humains obligés de « dériver » ensemble, connectés via leurs souvenirs, dans chaque cockpit. Du Fantastique pur, mêlée au film catastrophe pour faire un ensemble clair, brutal et quasi parfait.

Quant à la bande son, si elle rappelle inévitablement la cool attitude d’un Iron Man, au son très rock, c’est parce que c’est le même Ramin Djawadi qui a travaillé dessus. Elle accompagne chaque combat avec brio, aidant le film à s’élever à un niveau que peu de grosses productions pourront atteindre, jusqu’à un final saisissant.

pacific rim duo drift

Pacific Rim le film humain et cosmopolite

En bref vous l’aurez compris, Pacific Rim est gigantesque, jouissif, et cloue le spectateur sur place dès ses premières scènes. Guillermo del Toro ose tout dans un film hommage qui ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir dans une salle de cinéma depuis longtemps malgré une narration qui peut paraître convenue.

Car même si la production reste Hollywoodienne, le réalisateur mexicain a l’audace de délocaliser son action à Hong Kong entre autre (mais surtout dans le Pacifique), loin des symboles américains trop lourds, et la version originale révèle les multiples origines des personnages chez qui l’on entend du slovaque, de l’irlandais, du japonais et bien plus. Pas besoin d’alourdir le propos en paroles dans ce cas, on comprend rapidement que le monde entier s’unit pour combattre la fin annoncée de la Terre. Le message politique est bien là, comme le message écologique. Entre les deux, on y aborde les relations père-enfant, les problèmes d’égo, le deuil, l’amour, la faiblesse, le courage…

Mais mieux encore, Del Toro construit un univers entier autour de ses monstres et de ses robots avec une inventivité folle. Aidé par des effets spéciaux à couper le souffle, le film parvient même à être crédible et immersif dès la première scène malgré quelques incohérences. Incroyable encore une fois quand on lit un synopsis pareil. Mais c’est bien grâce à ses personnages humains que l’on parvient à accrocher à cet univers bestial et violent, et c’est avec eux que l’on trouvera l’évolution du film.

Certes, Pacific Rim accuse un peu le coup lorsque ces mêmes personnages humains principaux partent un peu trop dans un schéma convenu, et que le film en devient alors très prévisible. Mais l’humour de cette œuvre ultra référencée (on y voit du Godzilla, du Independance Day, du Evangelion et autres films catastrophes cultes) allié aux acteurs excellents (Ron Perlman en tête avec un rôle hilarant sur mesure) rendent l’ensemble incroyablement jouissif et enterre a jamais le monde des blockbusters américains formatés. Les fans du cinéma asiatique seront comblés, ainsi que les fans de grosses productions. Un pur régal enfantin, et ce qu’on appelle un Geekasm (orgasme pour geek) dans le jargon.

Del Toro contente donc tout le monde ou presque dans un film uppercut parfait pour l’été, et qui doit donner des frissons aux producteurs des prochains Transformers 4, Avengers 2 et autre remake de Godzilla. Arrêtez tout les gars, Guillermo a créé ses monstres pour tuer les monstres, sans être un reboot, un remake ou une suite, et ça, c’est bien la preuve que le cinéma n’est pas encore mort. Alors n’ayons pas peur des mots : gloire à Idris Elba (quand même, le mec qui annule l’Apocalypse !) et gloire à Guillermo Del Toro ! Et pour une fois, assumons-le : vivement la suite !

pacificrim jaeger gipsy

 

Résumé

Même si les humains restent la faiblesse (scénaristique) du film dans une histoire prévisible, Pacific Rim marquera un tournant dans l’univers du blockbuster grâce à la réalisation incroyable de Guillermo Del Toro et aux effets spéciaux hallucinants. Avec une 3D impeccable qui donne tout son sens au film, de l’humour et de l’action à couper le souffle dans un univers de science-fiction ultra riche, Pacific Rim est la claque de l’année annoncée, à voir et à revoir d’urgence !

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2 Commentaires

  1. En tant que fille, je valide ce film! 😉
    Après ça dépend aussi du genre de film que ta copine aime d’habitude mais le public féminin avait tout de même l’air conquis dans la salle! Puis il y a Charlie Hunnan dedans, elle devrait être convaincue 😉

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